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Le groupe Safran vient de publier les résultats de son expertise sur la quille de Marc Guillemot. Le skipper a dû abandonner suite à la rupture de cet appendice, le jour même du départ.
L’enquête exclut une rupture suite à une collision avec un OFNI (objet flottant non identifié). Les experts n’ont pas non plus constaté de défaut métallurgique au niveau des soudures. Ils concluent donc à un endommagement par fatigue du métal, engendré par la répétition des chocs avec les vagues. L’avarie n’est donc pas due au Vendée Globe mais aux conditions de mer forte lors des navigations qui ont précédées : la Transat Jacques Vabre 2011, le Tour des Iles Britanniques2012 et les entraînements pré-Vendée Globe. L’observation de la cassure met en évidence les fortes charges dues aux conditions de mer forte. Safran remarque que les charges subies par la quille ont été très significativement supérieures aux références de l’état de l’art utilisées par les équipes de conception, ainsi qu’à celles déduites de l’enregistrement des chocs lors de la Transat Jacques Vabre 2009. « Dans un contexte de compétition toujours plus élevé, précise Gérard Le Page, président du Safran Sailing Team, le bateau est toujours plus sollicité, même dans des conditions très soutenues. Les chocs subis par le bateau et ses appendices ont été plus violents, et notablement supérieurs aux estimations des équipes de conception. » Il ajoute : « C’est par les échecs autant que les succès que l’on progresse. » Safran est déjà reparti sur un nouveau projet avec Marc Guillemot : la Transat Jacques Vabre 2013.
Le groupe mettra à disposition du Comité Technique de la classe IMOCA l’ensemble des conclusions de l’enquête afin que les enseignements puissent être utiles à l’ensemble des armateurs et skippers.
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