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Après François Gabart et Armel Le Cleac'h, le skipper de Virbac-Paprec a passé le cap Horn ce jeudi matin à 5H40 (heure française), après 53 jours, 16 heures et 38 minutes de course.
Jean-Pierre Dick a donc passé le mythique cap avec 1 jour, 10 heures et 20 minutes de retard sur François Gabart. « Le cap Horn c’est un moment magique et symbolique. Il se mérite après la longue traversée du pays des ombres. Tu as l’impression de revenir à la lumière. Tu mets le clignotant vers la ligne d’arrivée. Même s’il y a des glaces, du vent et de la mer, tu ressens quelque chose de fort intérieurement. »
Ce cinquième passage du cap horn (4 en course, 1 en convoyage) a été particulièrement délicat pour le marin niçois: "Il n’y a plus de vent, je suis dans une sorte de marmite, la mer c’est l’horreur, c’est mon passage du Horn le plus touchy !", confiait-il ce jeudi matin. Le skipper de Virbac Paprec 3 a dû passer au plus près des côtes pour éviter la quinzaine d'icebergs qui barrent sa route.
La délivrance
Après le cap Horn vient l'Atlantique. Jean-Pierre Dick se réjouit de quitter le tunnel des mers du sud dans lequel il a lutté pour ne pas trop distancer les deux leaders. « Le sud est normalement un lieu d’expression pour moi, cette fois-ci, ce fut une frustration, confiait-il ce jeudi matin à son équipe technique. Je suis content de passer à autre chose car la course est loin d’être finie. Il va falloir se sortir les tripes dans la remontée de l’Atlantique. Une autre phase de la course arrive, je l’aborde avec combativité. »
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