
Armel Le Cleac’h espérait quitter Cadix ce mercredi, pour le record de la Route de la découverte, mais les fortes conditions attendues aux Canaries l’ont convaincu de décaler son départ. La fenêtre météo est ouverte jusque dimanche.
Pas de départ ce mercredi pour le maxi-trimaran bleu et blanc. Armel Le Cleac’h a choisi de décaler son départ, initialement prévu ce mercredi, en raison d’un vent fort sur les Canaries, passage obligé du record (il faut laisser Gran Canaria à tribord). Or, le relief de l’archipel rend ce passage délicat. « On attendait 35 à 40 nœuds aux Canaries avec un renforcement du vent dans la canal entre les îles, nous explique le skipper. Il faut penser au record bien sûr mais sans compromettre la sécurité. »
La Route de la Découverte, dont le record en solo est détenu par Francis Joyon depuis février 2013, doit permettre à Armel Le Cleac’h de s’entraîner pour la Route du Rhum qui partira le 2 novembre de Saint-Malo. Le marin se prépare à passer plusieurs jours en solitaire sur son immense voilier (le record à battre est de 8 jours, 16 heures, 7 minutes et 5 secondes). « Depuis le premier record, celui de la Méditerranée, nous avons modifié le bateau sous la casquette pour améliorer le confort des repas, du sommeil… Et tout est à proximité des winches et de la barre pour plus de réactivité. » Le marin est pressé de prendre le large. « Nous saurons ce soir, avec les derniers fichiers météo, si nous pouvons partir sur un départ jeudi. » Et la fenêtre météo est ouverte jusqu’à dimanche avec un anticyclone des Açores bien stabilisé au large de Madère et étendu sur l’Atlantique. Pour prendre un bon départ, le marin doit tabler sur un flux puissant de secteur nord au départ de Cadix et avaler les 700 premiers milles jusqu’à Gran Canaria en moins d’une journée et demie. Puis tenir une moyenne de 18.66 nœuds. « La barre est haute mais c’est jouable », commente Armel Le Cleac’h. Pour patienter avant de se présenter sur la ligne de départ, le marin navigue avec son équipe pour vérifier le matériel après un convoyage sportif au départ de la Bretagne. « Je peux aussi profiter de l'attente pour travailler sur mes prochains projets. » L’autre dossier brûlant du marin est la mise en chantier de son nouvel Imoca pour le Vendée Globe 2016.