
Fabrice Amedeo : "tout va bien à bord, j'ai un super bateau !"
« Je n’ai pas eu beaucoup de temps d’entrainement depuis la mise à l’eau et je me suis fait des nœuds au cerveau avec plein de choses la première nuit. J’ai peu à peu réalisé qu’être au départ de cette course deux semaines et demi après le gros chantier qu’on a fait, c’était déjà une performance. Et que je suis là pour apprendre. Depuis, ça se passe plutôt bien et je remonte des bateaux.
On a eu une fin de journée tonique hier avec une arrivée sur l’Irlande avec Nexans – Art & Fenêtres qui surfait à 25 nœuds, c’était dingue ! Ensuite je suis reparti de l’Irlande, cap au sud au près. Et là je fais cap à l’ouest en direction d’un front que je vais passer pour aller chercher une bascule pour ensuite descendre vers le way-point Gallimard.
La suite s’annonce un peu compliquée : les leaders vont partir avec un flux dépressionnaire à vive allure vers Brest. Et nous allons être coincés avec une dorsale qu’on va sans doute devoir contourner par le sud en longeant les côtes espagnoles avant de pouvoir faire cap vers Brest. Ça va donc être très long, avec une ETA* pour samedi après-midi, voire samedi soir.
Sinon, tout va bien à bord, j’ai un super bateau. Je me rends compte des choses que je dois apprendre, c’est super intéressant. Et il y a aussi des choses qu’on doit améliorer parce qu’on n’a pas pu tout voir sur les quelques navigations qu’on a faites avant le départ. Notamment à vive allure, les safrans se relèvent et le bateau part au tas. »
Le point à mi-course
Cette Guyader Bermudes 1000 Race avait débuté dimanche sous le soleil et un enthousiasme partagé par tous. Première course de l’année 2022, première en solitaire depuis le Vendée Globe, elle est avant tout une occasion de se retrouver et de se jauger après un hiver studieux. Si le vent était très calme sur la ligne de départ dimanche – obligeant la direction de course à retarder le départ de plus d’une heure – le tempo s’est ensuite progressivement accéléré. Après avoir passé un way-point (Département Finistère) à 100 milles de Brest, tous ont mis le cap vers le Fastnet, rallié entre lundi après-midi et mardi matin. Les conditions se sont musclées et les ‘foilers’ de génération 2019 ont pris de la vitesse. Trois d’entre eux (Charlie Dalin, APIVIA, Jérémie Beyou, Charal et Thomas Ruyant LinkedOut) en ont profité pour accélérer. Il reste désormais un dernier way-point (Gallimard, au cap Finisterre) à passer avant de remonter vers Brest et de connaître l’épilogue de cette Guyader Bermudes 1000 Race.
*ETA : estimated time of arrival