SailGP : retour à Sydney, là où tout a commencé

Régates
Par Figaronautisme.com

Les 18 et 19 février prochains, les F50 se retrouvent pour le neuvième des onze Sail Grand Prix de cette saison 3, en Australie, là où tout a commencé. Il y a quatre ans presque jour pour jour, le tout nouveau championnat mondial SailGP imaginé par Larry Ellison et Russell Coutts était inauguré dans la baie de Sydney. Aujourd’hui, l’épreuve a grandi, les équipes, plus nombreuses, se sont aguerries et offrent désormais parmi les plus belles régates à haute vitesse au monde. Leaders du classement général, les Australiens ne manqueront pas l’occasion de confirmer leur domination devant leurs fans. Pour les Français qui aspirent à disputer la grande finale à San Francisco en mai prochain, l’objectif est de réintégrer le podium…

©Ian Walton for SailGP
Les 18 et 19 février prochains, les F50 se retrouvent pour le neuvième des onze Sail Grand Prix de cette saison 3, en Australie, là où tout a commencé. Il y a quatre ans presque jour pour jour, le tout nouveau championnat mondial SailGP imaginé par Larry Ellison et Russell Coutts était inauguré dans la baie de Sydney. Aujourd’hui, l’épreuve a grandi, les équipes, plus nombreuses, se sont aguerries et offrent désormais parmi les plus belles régates à haute vitesse au monde. Leaders du classement général, les Australiens ne manqueront pas l’occasion de confirmer leur domination devant leurs fans. Pour les Français qui aspirent à disputer la grande finale à San Francisco en mai prochain, l’objectif est de réintégrer le podium…

Slingsby à la maison

En tête du classement à trois actes du dénouement (six finales dont trois victoires au compteur cette saison), vainqueurs des deux saisons précédentes, Tom Slingsby et sa troupe semblent intouchables. Les raisons d’une telle domination ? Cette bande de potes biberonnés à la voile olympique et à l’America’s Cup n’a pas besoin de beaucoup se parler pour se comprendre. Et cela facilite beaucoup la tâche dans la prise de décision à bord d’un catamaran volant lancé à plus de 40 nœuds. « Ce sont de petites fractions de secondes où vous pouvez gagner sur votre adversaire. Et ce n'est pas quelque chose que les autres équipes peuvent imiter. Elles peuvent regarder toutes les données ou les vidéos qu’elles veulent, elles n'ont pas navigué ensemble pendant dix ans comme nous », confesse le pilote. On aurait du mal à imaginer les Australiens faillir devant leur public le week-end prochain. Qui plus est, leurs 9 points d’avance sur les Néo-Zélandais les mettent relativement à l’abri au classement général.

Derrière, en revanche, il y a match ! Un seul point entre les Britanniques (3e avec 54 points) et les Français (4e avec 53 points), tandis que les Danois frappent eux aussi à la porte du podium virtuel (51 points). On entre dans le money time de la saison et cela promet de sacrées confrontations.

Emmenés par Quentin Delapierre, les Français, sur une belle lancée et auteurs d’une progression impressionnante cette saison (3 podiums dont 1 victoire), mais en difficulté dans les petits airs de Singapour (sur l’acte précédent), espèrent que le plan d’eau de Sydney sera fidèle à sa réputation de terrain de jeu venté, des conditions qui leur conviennent bien.

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© Felix Diemer for SailGP

Le double programme d’Amélie Riou

A bord du F50 tricolore, la stratégiste Amélie Riou fait son retour. Arrivée sur le championnat en 2021, ce sera son 8e Sail Grand Prix avec l’équipe française, le 9e en comptant celui qu’elle a remporté avec les Américains en septembre dernier à Saint-Tropez. Depuis, la jeune athlète mène en parallèle une préparation olympique en 49er FX. « Nous arrivons au terme d’un mois et demi d’entraînement intensif à Lanzarote », confie-t-elle après une journée de régate et de dessalages dans la brise et la grosse mer, à la veille de s’envoler pour l’Australie.

Comme de nombreux navigants de SailGP qui visent Paris 2024, Amélie doit composer avec un emploi du temps chargé. « Dès la fin du Sail Grand Prix de Sydney, je retourne à Palma pour préparer le premier grand rendez-vous international de l’année… C’est beaucoup d’organisation qui n’engage pas que moi, mais également ma barreuse, Lara Granier. On essaie d’anticiper nos plannings d’entraînement, et ma présence sur les événements SailGP. Cela passe par une planification rigoureuse. En tant que sportive, il faut aussi que je sois très attentive à ma récupération, car je n’ai pas trop de marge d’erreur. Tout cela est très prenant, mais c’est quelque chose que j’ai choisi ! »

Pour la navigatrice, ce double programme est surtout une richesse. « J’ai toujours pris le projet de SailGP comme une chance. C’est complémentaire par rapport à l’olympisme et une super opportunité d’intégrer le monde de la voile professionnelle, de me forger une expérience sur les bateaux volants. Ce circuit fait rêver beaucoup de gens. Je mesure ma chance et je me bats pour la conserver ». L’exercice est d’autant plus satisfaisant que les filles, au sein des équipes, assument aujourd’hui un rôle important en stratégie et tactique à bord des F50. Elles sont également amenées à évoluer à différents postes comme celui de wincheur en configuration à 4 membres d’équipage dans les petits airs, ou encore celui de contrôleur de vol comme Manon Audinet à Singapour.

Le couteau entre les dents

Et puis, il y a ce format particulier - très peu d’entraînement à bord des F50, des compétitions sur deux jours - qui met au défi les navigants. « Ce qui me plaît sur SailGP, poursuit Amélie, c’est l’adrénaline. C’est un vrai challenge en tant qu’athlète car à bord, nous ne sommes jamais vraiment prêts, jamais totalement en maîtrise. Il faut faire face à des situations pas toujours confortables et s’adapter rapidement pour assurer son job et son rôle à la perfection. C’est hyper stimulant ».

A Sydney, Amélie connaît les enjeux : « on veut assurer la finale à San Francisco. On aura le couteau entre les dents ! »

Rendez-vous le 18 février à 6 heures pour le coup d’envoi de l’événement australien, un des Sail Grand Prix les plus attendus de la saison 3 de SailGP !

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© Jon Buckle for SailGP

CLASSEMENT SAILGP SAISON 3 APRÈS 8 SAIL GRAND PRIX

1- AUSTRALIE / Tom Slingsby – 68 pts

2- NOUVELLE - ZÉLANDE / Peter Burling – 59 pts

3- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie – 54 pts

4- FRANCE / Quentin Delapierre – 53 pts

5- DANEMARK / Nicolai Sehested – 51 pts

6- CANADA / Phil Robertson – 45 pts

7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill – 43 pts

8- ESPAGNE / Jordi Xammar – 24 pts

9- SUISSE / Sébastien Schneiter – 23 pts

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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