Finale Louis Vuitton Cup - jour 4 : la pression monte !

Par Figaronautisme.com

Toujours à égalité, la pression montre entre les Italiens et les Anglais. Découvrez les résultats de cette quatrième journée de courses.

Jour 4 - course 1

La brise « Garbi » souffle pleinement, produisant 16-19 nœuds depuis le sud-ouest, et la course commence rapidement à 14h10 CET, avec l’équipe britannique (GBR) à l’entrée bâbord et l’équipe italienne (ITA) pressant fort à tribord. L’équipe britannique entre et effectue le premier croisement, l’équipe italienne empanne pour poursuivre alors que l’équipe britannique remonte rapidement et puis abat de loin au-dessus de la ligne pour poursuivre l’équipe italienne profondément dans la zone de départ. L’équipe italienne est la première à se redresser depuis la limite et prend la position au vent, l’équipe britannique étant sous le vent. Les deux bateaux sont en mode haute performance et s’élancent vers la gauche. C’est très serré.

L’équipe britannique est la première à virer, et l’équipe italienne vire juste sur le vent arrière, alors que l’équipe britannique passe en mode super-haut. L’équipe italienne gagne du terrain ici et force l’équipe britannique à virer à nouveau vers la limite gauche. Avantage pour l’équipe italienne à ce stade. L’équipe britannique vire à nouveau, tandis que l’équipe italienne continue vers la limite droite et la layline tribord. L’équipe britannique vire sur la proue de l’équipe italienne et se dirige vers la première porte. Rien ne les sépare alors qu’ils abattent tous deux à des vitesses dépassant les 50 nœuds.

Alors que les deux bateaux se dirigent à toute allure vers des limites opposées, l’équipe italienne s’arrête soudainement après un enfournement, avec ce qui semble être des problèmes autour de la zone du rail de foc, et des morceaux de peignage se détachant. Le bateau s’immobilise alors que l’équipage inspecte les dégâts. Sans recevoir d’assistance extérieure, l’équipe britannique doit maintenant terminer le parcours pour marquer un point.

L’équipe britannique navigue désormais de manière prudente pour contourner le circuit, tandis que l’équipe italienne reste face au vent en haut du parcours. L’équipe britannique contourne la deuxième porte supérieure et effectue une abattée sur deux planches avant un empannage vers la limite bâbord pour limiter les manœuvres lors de cette deuxième descente, jouant la sécurité et empannant sur la layline bâbord avant d’effectuer un empannage intelligent à la porte pour prendre la marque bâbord et monter sur leur troisième remontée.

À mi-parcours de la cinquième étape, l’équipe italienne abandonne officiellement la course, et le juge-arbitre en chef, Richard Slater, annonce que la course est arrêtée et le point attribué à l’équipe britannique. La course est maintenant lancée pour l’équipe à terre italienne pour préparer l’équipe italienne pour la prochaine course prévue.

INEOS Britannia bat Luna Rossa Prada Pirelli (Abandon).

Dans une interview à bord, Francesco Bruni a rapporté qu'il y avait des problèmes à bord de Luna Rossa lors de la première montée, liés à la descente du bras de foil bâbord. Les Italiens ont effectué un virement de bord de tribord à bâbord sur ce foil, puis une abattée sur le foil tribord autour de la marque de la porte droite avant l'enfournement.

Bruni a ajouté que l'enfournement a été causé par "l'équilibre entre les voiles et les foils" et qu'il n'y avait aucun problème avec le safran. L'équipe du bateau de poursuite est à bord et effectue une réparation temporaire.

Jour 4 - course 2

Luna Rossa récupère et effectue un test sans problème alors que l'horloge affiche moins de 10 minutes avant le départ. L'équipe italienne (ITA) entrera du côté bâbord et, juste avant le début de la course, la limite supérieure de vent de 21 nœuds est atteinte. Nous sommes en période de retard, ce qui donne à l'équipe italienne le temps de réinspecter leur rail de foc réparé.

Après un court délai, la course est déclarée « en direct » à 15h20 CET, avec le vent juste à la limite. L'Italie entre dans la boîte de départ et effectue un croisement intelligent. L'équipe britannique (GBR) entre et empanne sur la poupe de l'Italie, les suivant d'abord vers le coin supérieur droit de la boîte. Avec les deux planches abaissées, l'Italie navigue profondément à la limite et empanne, tandis que l'équipe britannique vire à la limite et écope d'une pénalité - ce qui signifie qu'après le départ, elle devra se retrouver à 75 mètres derrière.

Au départ, l'Italie prend le meilleur et démarre du côté tribord, l'équipe britannique efface immédiatement sa pénalité et les deux bateaux virent vers la limite droite. L'Italie est clairement en tête et en total contrôle. Un long bord tribord le long de la limite et vers le milieu du parcours permet à l'Italie de gagner et de couvrir l'équipe britannique lors du virement sur bâbord. C'est un bon avantage pour l'Italie, avec une avance visuelle d'environ 150 mètres.

À l'approche de la première marque, l'Italie vire sur la layline tribord et abat à 53 nœuds avec 12 secondes d'avance à la marque bâbord. L'équipe britannique prend la marque tribord pour diviser les tactiques sous le vent. Après le premier empannage sur les limites, les bateaux se croisent et l'Italie est clairement en tête, augmentant son avance. Empannages séparés et les deux équipes minimisant leurs manœuvres, l'Italie atteint la layline bâbord tandis que l'équipe britannique se dirige vers la layline tribord. L'Italie mène à la première porte sous le vent avec 8 secondes d'avance.

L'équipe britannique se dirige initialement vers la droite après un passage rapide à la porte bâbord, tandis que l'Italie se dirige vers la limite gauche. L'Italie gagne et croise clairement en tête lorsque les deux bateaux se rejoignent. Dans ces conditions, l'Italie décide de ne pas virer et se dirige vers la droite, tandis que l'équipe britannique poursuit au centre gauche avant de virer de bord. L'Italie ignore la possibilité de faire une course en duel et navigue totalement sa propre course. L'équipe britannique va loin à droite, ce qui rendra intéressant le passage à la deuxième porte au vent.

L'Italie vire à la marque tribord avec 7 secondes d'avance à 55 nœuds - une navigation incroyable, les deux bateaux se dirigeant vers des limites opposées. Après le premier empannage, les bateaux se rejoignent et l'Italie survit à un petit enfournement sur l'empannage pour mener de 150 mètres. Les deux se dirigent vers des laylines alternatives à la deuxième porte sous le vent et l'équipe britannique gagne, mais c'est toujours l'Italie qui vire avec 7 secondes d'avance. L'Italie glisse autour de la marque bâbord mais se rétablit bien.

L'Italie se dirige vers la limite droite et vire, l'équipe britannique vers la gauche, et lors du prochain croisement, c'est toujours l'Italie qui conserve l'avantage avant de virer pour couvrir l'équipe britannique, qui est forcée de virer à nouveau. L'équipe britannique se sépare vers le côté gauche du parcours alors que l'Italie reste à droite, gagne à nouveau avant de virer sur le parcours britannique, les forçant encore une fois à virer. À l'approche des laylines pour la troisième porte, l'Italie maîtrise parfaitement la layline tribord et vire à la marque bâbord avec 9 secondes d'avance.

L'équipe britannique se dirige à gauche (en regardant sous le vent) et profite d'une pression accrue, mais au premier empannage et croisement, les bateaux se rejoignent et l'Italie est toujours clairement en tête et s'éloigne. Alors que les deux bateaux naviguent vers les laylines respectives, l'Italie vire à la marque tribord et aborde avec les deux planches abaissées, portant son avance à 12 secondes. L'équipe britannique se dirige vers la droite tandis que l'Italie revient de la limite gauche, croise et reste en tête.

L'Italie maintient une couverture lâche au milieu du parcours en tête, protégeant le côté droit et ne commet aucune erreur à l'approche de la dernière porte au vent, abattant à nouveau à 55 nœuds pour mener de 16 secondes, les deux bateaux se dirigeant vers des limites opposées. L'Italie ne commet aucune erreur lors du premier empannage et maintient son avance, la portant à plus de 350 mètres. Un dernier empannage sur la layline bâbord amène l'Italie à la ligne d'arrivée, qu'elle franchit en volant avec les deux planches abaissées, enregistrant une victoire de 16 secondes.

Luna Rossa Prada Pirelli bat INEOS Britannia (16 secondes).

4 partout !! Décidément, le suspens reste entier.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…