Vendée Globe : dernier ou avant-dernier, quelle est la meilleure place ?
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Fabrice Amedeo, actuellement en passe de terminer son tour du monde, connaît bien ce dilemme. Il redoute d’être le dernier et l’exprime clairement : « Je suis un ancien journaliste et je sais que le dernier a beaucoup de médias, plus que l'avant-dernier, car il clôture l'aventure. Pour autant, je n’ai aucune envie d’être dernier, je me bats pour ne pas l’être. »Alors, vaut-il mieux éviter la dernière place ou assumer pleinement ce statut en profitant du dernier tour d’honneur médiatique ? Examinons les avantages et les inconvénients.Finir dernier, le roi de la dernière danseFinir dernier garantit un accueil chaleureux. Être le dernier, c’est un peu comme être la vedette qui arrive tard à une soirée : tout le monde l’attend, les caméras sont braquées sur lui, et il clôt officiellement la course. Son histoire, souvent marquée par des épreuves et des galères, captive les médias. Il n’y a aucune pression sur la ligne d’arrivée puisque personne n’est derrière pour le dépasser. Toutefois, cette place n’est pas glorieuse pour un compétiteur. Lorsque le dernier arrive, les autres skippers sont déjà rentrés chez eux, en plein débriefing ou en quête de nouveaux sponsors. Il doit aussi faire face à une autre réalité : le buffet de célébration est souvent terminé.Finir avant-dernier, le guerrier oubliéÀ l’inverse, terminer avant-dernier permet d’éviter l’étiquette de « dernier » et d’arriver plus tôt, avec moins de jours en mer et plus de confort à l’arrivée. Cela permet aussi de garder un semblant de dignité sportive, car finir avant-dernier signifie avoir battu un concurrent. Cependant, cette position souffre d’un manque de visibilité. Ni grand vainqueur ni dernier héroïque, celui qui termine avant-dernier risque de tomber dans l’oubli. Il bénéficie d’une moindre couverture médiatique et son sponsor pourrait regretter l’absence d’un véritable storytelling.Le verdict : dernier ou avant-dernier, qui gagne le match ?Alors, quel est le meilleur choix ? Tout dépend des priorités. Pour maximiser son impact médiatique et marquer les esprits, mieux vaut être dernier. En revanche, pour conserver un esprit de compétition et éviter l’étiquette du « dernier de la classe », mieux vaut viser l’avant-dernière place.Quoi qu’il en soit, terminer le Vendée Globe reste un exploit, peu importe le classement. Après plus de 80 jours en mer, l’essentiel est de retrouver la terre ferme, une vraie douche et un bon repas. Reste à savoir si Fabrice Amedeo parviendra à éviter la dernière place. Réponse dans quelques jours… En attendant, respect éternel à tous ceux qui auront bravé les océans et les tempêtes. Finir cette course est déjà une victoire en soi.
Bon vent à tous, et que le dernier éteigne la lumière !
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