Le nautisme au cœur du développement de la Martinique
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Le Comité Martiniquais du Tourisme a fait du nautisme un axe fort de sa politique de développement touristique. Aujourd’hui, « Madinina » ou « l’île aux fleurs » propose une offre nautique variée et se félicite du dynamisme de sa filière nautique.
La filière nautique martiniquaise a connu ces dernières années un véritable essor grâce aux acteurs privés et institutionnels qui portent les grands projets du secteur. Aujourd’hui, le secteur affiche un réel dynamisme, avec 130 entreprises dont 21 sociétés de location de bateaux ; 1.200 emplois dont 470 sur la commune du Marin ; 12.500 navires immatriculés, dont près de 300 nouvelles immatriculations et près de 300 bateaux proposés à la location. « Aujourd’hui, la Martinique se positionne comme une destination nautique de référence, grâce à l’exploitation de ses nombreuses places à quai mais également grâce à la diversité et la qualité des services proposés, combinés à la professionnalisation du secteur, nous explique Philippe Jalta, directeur du développement du Comité Martiniquais du Tourisme (CMT). Nous avons des infrastructures de qualité, comme au Marin, qui a une capacité d’accueil de 850 bateaux. C’est le port le plus grand de la Caraïbe Sud, qui est bien protégé et où l’on retrouve tous les services annexes en termes de maintenance ». Labélisé « Pavillon Bleu » depuis 2006, le Marin a reçu le Trophée de l’Escale en 2012, et a été élu en décembre dernier « destination portuaire d’excellence Odyssea – patrimoine phare des Caraïbes ». « Nous misons également sur la formation de professionnels de haut niveau pour améliorer la qualité des services que nous proposons, grâce à l’École de formation professionnelle aux métiers maritimes et aquacoles (EFPMA) et au lycée professionnel du Marin, qui accueille aujourd’hui 680 élèves », poursuit-il. Le CMT accompagne en outre différents projets portés par des acteurs privés ou locaux, comme c’est le cas à Fort-de-France, qui devrait proposer 300 anneaux supplémentaires en 2014, et 1000 d’ici cinq ans. « On n’arrive pas à absorber l’ensemble de la demande au Marin. Ce projet ne fera donc pas de concurrence, mais sera complémentaire ». D’autres projets pourraient voir le jour au François, aux Trois-Ilets ou encore à l’Anse Mitan.
Une politique active en matière d’événements nautiques
Après avoir accueilli notamment l’arrivée de la Transat Bretagne-Martinique au printemps dernier, la Martinique s’apprête à vivre à nouveau une saison riche en manifestations nautiques. Au programme cette année, la 24e édition de la Semaine Internationale de Schœlcher, qui aura lieu en février à l’Anse Madame, le Martinik Yole Festival en mai qui permettra à tous de découvrir la yole à travers des initiations, ou encore la 30e édition du Tour de Martinique des Yoles Rondes du 27 juillet au 3 août prochain ; le Martinique Cata Raid, une nouvelle course en catamaran visant à développer la connaissance de la Martinique à travers les différentes communes étapes ; sans oublier l’Atlantic Odyssey, rallye transatlantique entre Lanzarote et le Marin. Début 2015, la Martinique accueillera l’arrivée de la Transquadra et celle de la 3e édition de la Panerai Transat Classic, qui partira de Lanzarote en décembre 2014 pour rallier Fort-de-France en janvier 2015. Ces événements contribuent au rayonnement de « Madinina » dans la Caraïbe mais également en Métropole et à l’étranger. « Avant, nous étions en quête d’événements. Aujourd’hui, nous recevons régulièrement des demandes d’organisateurs. On sent que la mayonnaise est en train de prendre », se réjouit-il.
L’accueil de manifestations nautiques a également pour objectif de faire naître des vocations au sein de la population. « Beaucoup d’îles ne sont pas assez tournées vers la mer et les activités nautiques. Aujourd’hui, les choses sont en train de changer en Martinique, d’autant que la population a vraiment compris que le tourisme et le nautisme sont des vecteurs de développement pour l’île. C’est dans ce sens que nous accompagnons les clubs de voile et les structures de plongée, essayons d’intégrer les sports nautiques à l’école et soutenons la création d’écoles et de formations, comme celle qu’Eric Baray. Ce dernier est en train de monter un établissement pour favoriser l’insertion dans la filière nautique par le sport. Les meilleurs iront faire des stages de perfectionnement à Brest, les autres pourront se former à d’autres métiers du secteur », poursuit-il. Notons que le CMT profite des salons comme le Nautic pour faire la promotion de son offre nautique et touristique. « Nous allons sur plusieurs salons pour promouvoir le nautisme et la plongée. On peut pratiquer le nautisme toute l’année en Martinique, ce qui n’est pas le cas partout. On envisage également d’aller sur un salon à Francfort cette année », conclue-t-il.