De Hammamet au Cap Bon
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Marina Yasmine Hammamet
Yasmine Hammamet offre toutes les commodités et services que l’on est en droit d’attendre d’une marina moderne. Ce ne sont pas moins de 720 anneaux (bateaux d’une longueur maximale de 110 m) qui vous attendent et le tirant d’eau dans le port va de 2.3 m à 6 m. Côté services, vous trouverez un chantier naval avec aire de carénage, un travelift (150 tonnes) et un shipchandler. Sur toutes les places, vous avez l’eau, l’électricité, le Wi-fi et la possibilité d’avoir une ligne de téléphone (autocommutateur) et la TV avec antenne parabole. Le port est sécurisé par un réseau de caméras ainsi que par des gardes présents 24h/24. Autour, vous trouverez des restaurants ainsi que des boutiques. L’entrée de la marina ne pose pas de problèmes particuliers, il faut en arrivant du Cap Bon bien arrondir la jetée d’entrée et accoster au ponton devant la capitainerie pour les formalités. Il est conseillé de la prévenir de son arrivée par VHF.
Quelques infos pratiques
La meilleure période pour s'y rendre :
On peut naviguer toute l'année en Tunisie mais la meilleure période reste le printemps, entre avril et juin, et l’automne de septembre à novembre. Pendant les mois de juillet et août, il peut faire très chaud. L’hiver (décembre-février), il fait beau mais les nuits sont fraîches.
Le meilleur mouillage :
Le mouillage forain est peu, voire pas courant en Tunisie. Il implique de demander l'autorisation par VHF au sémaphore le plus proche.
Où se restaurer ?
Deux bons restaurants sont situés sur la marina Yasmine : l'Amiral et la Bouillabaisse. Une autre adresse incontournable à Hammamet : la pâtisserie Canari, rue Ali Belhouane.
Formalités d’entrée pour les bateaux en Tunisie
Tous les bateaux de plaisance qui arrivent par mer de l’étranger en Tunisie doivent accostés dans un port doté d’un bureau de douane et de la police des frontières. Le port de Yasmine Hammamet permet toutes les formalités d’entrée et de sortie du territoire. Les services sont regroupés auprès de la capitainerie. Lorsque l’on arrive, il suffit d’accoster au ponton de celle-ci (proche des pompes à carburant). Une fois les formalités d’entrée accomplies, le service des douanes délivre un permis de libre circulation en précisant sa durée d’utilisation. Ce permis confère le droit de naviguer dans les eaux tunisiennes et dispense de toutes autres formalités jusqu’à la sortie du territoire. En principe, ce permis de libre circulation est valable pour une période de 6 mois par an renouvelable mais si le bateau reste dans un port (pour hiverner, par exemple) ce temps d’immobilisation est décompté de la période de navigation. A la sortie à destination de l’étranger, l’utilisateur doit remettre sa déclaration de sortie et son permis de libre circulation au service des douanes du port de départ.
Hammamet, plus qu’une station balnéaire
Cette ville, située au sud de Tunis (côte sud-est du Cap Bon), est rattachée au gouvernement de Nabeul. Elle est divisée en plusieurs parties, la plus ancienne où se trouve la médina et deux zones touristiques, une au Nord en direction de Nabeul et l’autre, la plus récente, à l’ouest de Yasmine Hammamet. La médina est relativement petite (200 x 200 m). À proximité, on trouve la kasbah et surprenant, sur la place des Martyrs, un monument en forme de tour Eiffel. Cette place est le centre d’Hammamet où sont regroupés les commerces et d’où partent les deux avenues qui mènent vers Nabeul et Yasmine. Sur la route qui rejoint l’ancienne ville à Yasmine, il ne faut pas manquer l’ancienne villa du milliardaire roumain Georges Sebastian. Celle-ci a été construite dans les années 20 dans un style mauresque avec des touches d’art déco. Pour les amateurs d’art déco, il reste quelques objets dessinés par le designer Français Jean-Michel Frank et du mobilier d’époque (cuisine, salle de bain, chambre ...). Cette villa est une revisite du style local. On y retrouve des arcades qui rappellent celles de la mosquée de Kairouan ou encore un mausolée dans le jardin. Elle fut un haut lieu de rencontres et de fêtes somptueuses dans les années 30. On pouvait croiser des écrivains (Cocteau, Gide), des rois (Georges VI, Edouard VIII), des artiste (Greta Garbo, etc.). La guerre mit fin à ces fastes, la villa fut réquisitionnée en 1943 puis récupérée par Sébastian mais, il ne lui porte plus beaucoup d’intérêt. Il la revend en 1962 à l’état tunisien qui la transforme en centre culturel. A ne pas manquer lors de sa visite celle de son jardin botanique et de son théâtre de plein air (1200 places).
Nabeul, connue pour ses poteries
Nabeul est réputée pour ses poteries, ses faïences et ses assiettes peintes. Cette production artisanale qui a toujours existée, a été relancée au XXè siècle par les Français Tessier et Deverclos et le Tunisien Chemia. De nombreux ateliers artisanaux proposent ces produits auxquels viennent s’ajouter des objets en cuivre, en cuir (couffins), en fer forgé et des nattes propres à cette région. Elles sont réalisées à base jonc de différentes couleurs et servaient, à l’origine, pour isoler les murs et les sols des maisons. Elles sont encore utilisées. Si vous séjournez au printemps, ne manquez pas la distillation des roses et des fleurs (germanium, bigaradier, etc.). Ces essences sont réputées et certaines servent, entre autres, à parfumer les pâtisseries. Autre particularité de Nabeul : elle est la seule région en Tunisie où l’on fabrique des figurines en sucre. On les retrouve aussi bien pour décorer le couscous que comme cadeaux aux enfants et aux mariés. Nabeul est une ville qui vit intensément et si vous en avez la possibilité, allez y faire un tour le vendredi matin, jour de marché. Proche du centre (environ 2 km), ne manquez pas le site romain de Néapolis ainsi que son musée archéologique. Vous pourrez y voir des mosaïques romaines, des céramiques et des statues datant du VIIè siècle av J.C. En 2017, une équipe archéologique (Tunisiens et Italiens) a annoncé la découverte d’une cité romaine (partie antique de Nabeul) au large de cette dernière. Cette ville avait disparue au IVè siècle av J.C. suite à un tsunami.
En remontant vers le Cap Bon, la ville de Kelibia
Kelibia est la troisième ville du gouvernement de Nabeul (après Nabeul et Hammamet). C’est un important port de pêche, une région où est produit du vin (muscat de Kelibia), elle possède de belles plages et a une partie historique (forteresse). La pêche très présente (15% de la production tunisienne) est souvent pratiquée à quelques milles de la côte, au lamparo, par de petits bateaux. Ce type de pêche s’effectue de nuit. Les poissons (sardines, maquereaux, …) sont attirés par la lumière des lampes présentes sur les bateaux et se prennent dans les filets. Une des raisons, lorsque l’on fait route en bateau du Cap Bon vers Hammamet, d’éviter de longer la côte et, si possible, de le faire de jour. Kelibia n’est pas un port de plaisance, on peut toutefois y relâcher pour une escale technique. Pour un plaisancier, le visite du port ne manque pas d’intérêt, vous y découvrirez un port actif avec des bateaux de pêche très colorés ainsi qu’une partie du quai du môle de l’ancien port. A ne pas manquer sur les hauteurs, la citadelle (XVIè siècle) où l’on peut voir des ruines de l’ancienne ville et d’où l’on a une vue imprenable sur la région et la mer. Côté artisanat, Kelibia s’est spécialisée dans les meubles de style. Proche de Kelibia se trouve Kerkouane. Dans cette ville, un musée est implanté à l’entrée du site archéologique. Ce site a la particularité de ne pas avoir été reconstruit après sa destruction (IIIè siècle av J.C.) et, de ce fait, restitue l’image réelle d’une cité punique. Ce sont les seuls exemples d’architecture punique à n’avoir subi aucune modification de la civilisation postérieure. Pour cette raison, la cité est classée depuis 1986 au patrimoine mondial de l’Unesco. On peut y voir de nombreux objets qui ont été retrouvés sur le site et qui permettent d’avoir une idée de la vie à cette époque.