Grande America : pas de marée noire à court terme
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Si les conditions générales se sont améliorées depuis lundi, l'état de mer puis l'évolution des courants de dérive restent une préoccupation.
Les conditions favorables actuelles facilitent les opérations de lutte antipollution dans le repérage par avion des nappes disséminées de fioul lourd qui ont dérivé depuis le naufrage et qui se situent actuellement à moins de 200 km des côtes.
Si le vent est devenu faible, la mer est toujours agitée avec une longue houle de nord-ouest autour de 2 m. Mercredi, ces bonnes conditions de temps et de vent vont persister mais dans une mer toujours agitée.
Pour le reste de la semaine, le contexte reste favorable sous un ciel souvent dégagé. La mer sera toujours agitée, en raison de la persistance de la houle de nord-ouest générée par un courant dépressionnaire qui circule au sud de l'Islande.
Les autorités estiment, compte tenu des conditions actuelles et à venir, que les côtes françaises ne seraient pas touchées durant cette semaine. D'après les mêmes autorités, les plus récentes analyses et prévisions des courants de dérive confirment les risques de pollution côtière à terme.
Grandes marées d'équinoxe
La concomitance de la baisse des vents avec son orientation au nord-est, la période des grandes marées d’équinoxe cette semaine (jusqu'à 115 vendredi) et la variation parfois importante des courants de surface seront des éléments à prendre en compte dans l'évolution des nappes de fioul lourd notamment à partir de la fin de semaine.
Rappel du scénario du naufrage
Le Grande America a quitté Hambourg et a subi de fortes conditions de vents violents contraires, et des vagues parfois de plus 4m, tout au long de sa traversée en mer du Nord puis surtout en Manche en fin de semaine dernière. C'est au large de la mer d'Iroise qu'il a dû affronter les plus fortes conditions au moment de l'incendie. Il a ensuite dérivé durant deux jours, poussé par les vents forts de nord-ouest et une longue houle de nord-ouest de 6m. Cette dérive l'a amené au lieu de son naufrage mardi, avant de couler à plus de 300 km à l'ouest de la Rochelle.
[#GrandeAmerica] Images de la nappe d’hydrocarbures depuis l'avion de patrouille maritime @MarineNationale : elle s'étend sur 10 km de long pour 1km de large. @SGMer @MarineNationale @EMSA_LISBON @FdeRugy @douane_france @CedreBrest @SecCivileFrance @MarinsPompiers @Min_Ecologie pic.twitter.com/bIcLFL6liv
— Premar Atlantique (@premaratlant) 14 mars 2019