Premier rendez-vous cette 45e édition, le Prologue de La Solitaire du Figaro Eric Bompard cachemire a permis aux concurrents de se jauger, de reprendre leurs marques pour certains, de tester leur nouvelle grand-voile pour d'autres, et de montrer de quel bois il se chauffait pour Jérémie Beyou ! Le skipper de Maître Coq a mené de main de maître le parcours de 7,5 milles devant Deauville, sans tenir compte des superstitions: il se dit dans le Landerneau des Figaristes que le gagnant du prologue ne gagne pas La Solitaire. Les marins sont parfois superstitieux. Il se dit dans le Landerneau des Figaristes que le gagnant du prologue ne gagne pas La Solitaire. Jérémie Beyou n'en a que faire : « Je suis heureux de cette victoire. Ce truc superstitieux, ça m'énerve, tranche Jérémie Beyou. C'est bon pour le moral de gagner le prologue ! » Mauvais moment en revanche pour les deux femmes de la course, Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) et Isabelle Joschke (Generali – Horizon Mixité) contraintes d'abandonner dès la première bouée au vent suite à une collision. Le constat est malheureux pour Isabelle : « Il y a eu un choc assez important dans le balcon arrière et dans le bordé. J'ai des dégâts qui sont conséquents. Ce n'est pas dramatique parce qu'on est à une semaine du départ et que tout se répare. »
La collision vue par les deux navigatrices:
Isabelle Joschke (Generali – Horizon Mixité) : « En arrivant à trois- quatre longueurs de la bouée au vent, en tribord amures, donc prête à envoyer mon spi, Claire est arrivée bâbord amures en route de collision avec moi. Elle était assise à la barre et comme elle me regardait en train de manœuvrer, je ne me suis pas inquiétée du tout, j'ai pensé qu'elle était en train d'abattre pour passer derrière moi et à ma grande surprise pas du tout, elle a continué dans la direction de mon bateau et finalement elle m'est rentrée dedans. Comme il y avait un peu de vent et que les bateaux allaient assez vite, il y a eu un choc assez important dans le balcon arrière et dans le bordé. J'ai des dégâts qui sont conséquents. Ce n'est pas dramatique parce qu'on est à une semaine du départ et que tout se répare. Je ne suis pas paniquée, mais je pense qu'il y a du travail. Ce sont des choses qui arrivent, je ne vais pas dramatiser la situation ».
Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) : « C'est en arrivant sous la marque au vent. Je suis obligée de revirer en bâbord, il y a un bon paquet de bateaux, mais il y a vraiment moyen que je repasse derrière Isabelle. A ce moment-là, le temps de transférer, j'ai mis le pilote et en voulant l'arrêter j'ai appuyé sur « auto », et ça bloque la barre pendant quelques secondes avant que je puisse la remettre sur stop. Je vois que je vais taper, je n'ai pas la main sur la barre. Il n'y a pas moyen d'éviter le truc car Isabelle ne peut rien faire. Il y a des dégâts sur son bateau, elle a abandonné la manche et du coup moi aussi j'abandonne. L'idée, c'est d'aller l'aider, car en plus elle n'a pas de préparateur pour les premiers jours. C'est vraiment bête comme situation, nous ne sommes déjà pas beaucoup de filles sur la course ! »