Pas moins d'une quinzaine de bateaux constitueront la classe des Maxi lors de cette 8e édition des Voiles de Saint-Barth. Bêtes de course 100% carbone conçues pour battre des records ou avaler des tours du monde, mais aussi voiliers de luxe pensés à la fois pour le cruising et le racing : la flotte est éclectique et promet de belles confrontations surtout qu'en fonction des ratings des uns et des autres, on risque bien d'assister à quelques surprises. Sur le papier, en tous les cas, ils sont quelques-uns à pouvoir prétendre à la victoire. On peut citer Rambler 88 dont le propriétaire, l'Américain George David, affectionne particulièrement les Voiles de Saint-Barth puisqu'il revient sur l'évènement pour la sixième fois cette année après ses participations en 2010, 2011, 2012, 2014 et 2015, ponctuées par quatre belles victoires (la dernière il y a deux ans, justement à bord de Rambler 88).
C'est indiscutablement la catégorie la plus fournie de cette 8e édition des Voiles et comme chez les Maxi, la concurrence s'annonce coriace. Les plus sérieux ? Sans doute Fomo à bord duquel l'on retrouvera Lloyd Thornburg. L'Américain, vainqueur de l'épreuve en 2015 dans la catégorie des Multi, a l'ambition de s'imposer en monocoque cette fois, à bord d'un Fast 40 de chez Carkeek Design avec lequel il a déjà remporté, en mars dernier, la Habana Race. Sorcha sera assurément un client lui aussi. Deuxième en 2015 puis 3e en 2016 dans la catégorie des CSA 0, il tentera cette année de décrocher la première place mais regrettera sans doute la présence de l'autre TP 52 initialement prévu, Paprec Recyclage du Français Stéphane Névé. Ce dernier sera, en effet, finalement absent, la faute à la perte de son mât lors d'une session d'entraînement à la veille du coup d'envoi de la Miami Royal Cup (l'une des épreuves des 52 Super Series). « Nous avons cherché un espar de remplacement or, à l'heure actuelle, il n'en existe que deux dans le monde et le temps de les adapter à notre gréement, malgré toute la bonne volonté du monde, nous ne sommes malheureusement pas en mesure d'être prêts à re-naviguer avant le mois de mai », indique Jérôme Naquet du team tricolore.
Catamaran ou trimaran, 30 ou 66 pieds, bateaux vintage ou bateaux dernier-cri : il y en aura pour tous les goûts parmi les multicoques engagés aux Voiles de Saint-Barth cette année ! A suivre particulièrement ? En premier lieu : Fujin. Dernièrement, il a remporté la Saint-Marteen Heineken Regatta en s'adjugeant trois victoires de manches sur quatre, et laissait ainsi peu de place à ses adversaires. Il espère faire de même lors des Voiles de Saint-Barth, du 10 au 15 avril prochain, et pour cela, on peut compter sur le talent de son skipper, Greg Slyngstad, d'autant que ce dernier connaît bien l'évènement. Il y a, en effet, déjà participé à deux reprises avec succès, en 2013 et 2015, à la barre de son J 125 Hamachi dans la classe Spinnaker 1.
Chez les Melges 24, là aussi la bagarre promet d'être belle. Team Island Water World, le tenant du titre, revient cette année avec la ferme intention de le défendre. Régulièrement présent sur le championnat du Monde de la série, comme l'an passé à Miami (il a terminé 55e) il maîtrise son sujet sur le bout des doigts tout comme les spécificités du plan d'eau des Voiles de Saint-Barth. Et pour cause, non seulement il vient en « voisin », mais en plus il a déjà participé à l'épreuve à quatre reprises. Ses résultats : 2e en 2013, 3e, en 2014, 3e en 2015 et, on l'a dit, premier en 2016.
