Le navire va rejoindre cet automne sa zone d'affectation "pour débuter sa première rotation logistique fin octobre en Terre Adélie, après une escale à La Réunion en septembre", a précisé la ministre lors de son discours d'inauguration.
Conçu pour évoluer dans la banquise, l'Astrolabe effectuera des missions de ravitaillement des stations polaires antarctiques et des missions "de police des pêches, de lutte contre les trafics illicites ou encore de protection de l'environnement" dans la zone économique exclusive des Taaf, a-t-elle précisé. Deux équipages de la Marine nationale se relaieront à bord.
Partenaire du projet, l'Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV) supervisera les premières missions de logistique et de soutien en terre Adélie durant l'été austral 2017-2018. Quatre à cinq voyages sont prévus durant cette période.
Long de 72 mètres, l'Astrolabe peut accueillir jusqu'à 60 personnes et transporter 1200 tonnes de fret pour des missions de 35 jours. Il dispose également d'une plateforme hélicoptère.
La navire avait été commandé en juin 2015 par le ministère des Outre-mer aux chantiers Piriou de Concarneau afin de remplacer l'ancien Astrolabe, qui arrivait en fin de vie, et l'Albatros, désarmé en 2015. Le prix du nouvel Astrolabe est de 50 millions d'euros.
"Ce navire brise-glace est le symbole de l'excellence de notre secteur maritime. C'est un formidable outil logistique pour notre ambition maritime dans les pôles", a déclaré la ministre.
La ministre a aussi rappelé que "le gouvernement soutient pleinement le projet de classement des Terres Australes et Antarctiques Françaises au patrimoine mondial de l'UNESCO".
Elle a salué aussi "le combat de la France pour protéger ses littoraux et son domaine maritime. Depuis le 31 mars de cette année, le périmètre de protection autour de la réserve naturelle des Terres australes et antarctiques a été étendu. C'est tout simplement aujourd'hui l'une des plus grandes zones de protection marine au monde".