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Le tourisme, moteur économique de Saint-Martin, se relance doucement un an après le passage dévastateur de l'ouragan Irma, les professionnels espérant profiter de la reconstruction pour améliorer leur offre.
"Le territoire a une belle notoriété, et un lien affectif avec sa clientèle, constituée à 70-80% de Nord-Américains", assure Patrick Seguin, président de l'association des hôteliers de Saint-Martin : "Les touristes qui auront le culot de venir" quand la saison reprendra pleinement en décembre "vont avoir des plages paradisiaques des Caraïbes pour eux tous seuls".
Selon M. Martin, environ 40% de l'offre d'hébergement en hôtels proposée avant Irma sera disponible en décembre. Daniel Gibbs, président de la collectivité de Saint-Martin, parle lui d'environ 800 chambres (hôtels, chambres d'hôte, villas en location, etc.) opérationnelles, soit "la moitié de ce qui existait" avant le passage de l'ouragan. Autre difficulté, l'aéroport international de Juliana, dans la partie néerlandaise de l'île bi-nationale, a été gravement endommagé par l'ouragan, et ne sera pleinement opérationnel que "fin 2019-début 2020".
A l'Office du tourisme de Saint-Martin, on relève des signes positifs, comme la reprise prochaine à l'Anse Marcel, au nord de l'île, "d'une chaîne d'hôtels de standing de très haut niveau", ou la réouverture de trois restaurants de plage à Baie Orientale, haut-lieu du tourisme avec ses grandes plages aux eaux turquoises, qui présentait encore un paysage apocalyptique en mars.
Autre bonne nouvelle, "la croisière a augmenté de 15% en juillet par rapport à juillet 2017. Selon les estimations, 1,7 million de croisiéristes auront débarqué à Philipsburg (le port en eaux profondes de la partie hollandaise, ndlr) cette année", selon la même source.