
Le skipper de Freelance.com ne cache pas son excitation avant le départ du plus connu des tours du monde prévu ce dimanche à 13h02. Enthousiaste après ces trois semaines de village, il se focalise désormais sur les premières heures de course qui devraient avoir lieu dans des conditions clémentes.
Cela sonne presque comme une incongruité ou un mystère : à l’approche du Vendée Globe, Guirec dort, beaucoup, bien plus que d’habitude. « J'arrive à dormir jusqu’à 8 heures, ça fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé ! », confie-t-il. Ce constat démontre que le marin se sent bien et ça compte avant le départ d’un challenge tel que le Vendée Globe.
« Il faut que j’arrête d’être aussi impatient »
Guirec a d’abord savouré ces journées intenses sur le village des Sables d’Olonne où des dizaines de milliers de spectateurs ont pu découvrir l’IMOCA Freelance.com. « L’ambiance ici est complétement dingue. Les gens sont curieux, contents d’échanger avec nous. Le plus dur, c’est de ne pas pouvoir partager avec tout le monde, d’être obligé de rentrer pour se préserver ». Plus le Jour-J approche, plus l’effervescence monte. Et chez Guirec, il s’agit davantage d’excitation et d’envie plutôt que de stress. « J’ai l’impression que ça bouillonne à l’intérieur, s’amuse le marin de Freelance.com. Je n’ai qu’une hâte c’est de partir. Parfois, il m’arrive de me dire : 'calme-toi, respire, ferme les yeux, bientôt on sera parti !’ Il faut que j’arrête d’être aussi impatient »
À chaque grand challenge qu’il a disputé, Guirec a toujours eu des fourmis dans les jambes. Mais il tient à préciser que ce n’est pas pour fuir le monde des hommes. « On me dit que je vais quitter tous ceux que j’aime mais je n’ai qu’une envie, c’est d’aller vite pour les retrouver ! » Le skipper sait que la décharge d’émotion sera forte, dimanche prochain, au moment des « au revoir » puis après, dans le chenal qui sera transformé en stade à ciel ouvert. « Plus le départ va se rapprocher, plus ce sera intense émotionnellement et plus il y aura de la pression ».
Des conditions « idéales pour réussir le départ »
Mais rapidement, il faudra se focaliser sur la course, ce qui n’est pas pour lui déplaire. « Le départ sera aussi un moment d’extrême tension. Il est important d’être vigilant, de prendre de la marge et de bien veiller à éviter les collisions ». À 13h02 donc, le marin fera partie des quarante à s’élancer.
Heureusement, les conditions s’annoncent plutôt clémentes. Oubliés les départs mouvementés comme à la Rolex Fastnet Race ou décalés (Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022, Transat Jacques Vabre 2023) durant lesquels Guirec a fait ses gammes. « On ne devrait pas avoir de gros coups de vent, souligne le trentenaire. La direction du vent n’est pas encore établie mais ça devrait être assez calme sur le plan d’eau. C’est idéal pour réussir le départ et se mettre tranquillement dans le bain ».
D’ici le grand saut, Guirec va continuer à analyser précisément la météo en compagnie de Corentin Douguet qui l’épaule depuis ses débuts. Et le skipper de Freelance.com connaît son programme avant dimanche matin : « bien me reposer, mettre des aliments frais à bord, surveiller la météo, enfiler mon ciré, faire des bisous et partir au large ! » Le top départ sera donné à 13h02, à coup sûr le début d’une grande aventure !
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