L'équipe de France conserve son titre mondial en para surf, Pierrot Gagliano champion du monde

Par Figaronautisme.com

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L'équipe de France a remporté son deuxième titre mondial des nations, ce samedi à Huntington Beach (Etats-Unis). Il s'agit d'un second succès consécutif après celui de l'an dernier, déjà à Huntington. Avec 11 finalistes, elle termine d'une courte tête devant les Américains avec seulement 205 points d'écart. Après le titre de Guillaume Colin (assis) vendredi, Pierrot Gagliano (visuel 2) s'est imposé dans de très belles vagues d'1m20, lors de la dernière journée après une finale à suspense.
Les Bleus bouclent leur 9e championnats du monde avec deux médailles d'or, deux médailles d'argent et trois médailles de bronze. Bravo !


Il ne fallait pas arriver en retard ce samedi matin à Huntington beach. A l'heure où le soleil se lève, la 6e et dernière journée des championnats du monde de para surf a débuté par une finale de rêve pour le clan tricolore. Pierrot Gagliano (24 ans) a remporté son premier titre de champion du monde en VI2 pour sa troisième participation. Grand favori de sa finale, le Français n'a pas tremblé même si le Costaricain Roy Steven Calderon Vargas l'a obligé à sortir le grand jeu. Ce que le Bourguignon a su faire tout en restant patient pour attendre les meilleures vagues. Pour ensuite proposer un surf plus technique, plus radical, juste plus beau. Après avoir craqué à Pismo beach en 2022 (5e place) et l'an dernier à Huntington (3e place), Gagliano a cette fois cru en lui et fait parler son expérience. Avec son petit grain de folie qu'on adore chez lui et son binôme Théophile Castagner, il s'est régalé sur les longues gauches de Huntington Beach. Et a régalé les supporteurs français, présents sur la plage ou devant leur écran de l'autre côté de l'Atlantique. Parti sur d'excellents rails avec deux titres individuels, Galiano et Guillaume Colin (sit) la veille, l'équipe de France voulait cueillir d'autres médailles du plus beau métal.
Thomas Da Silva l'aura tenu quelques minutes, avant que le Brésilien Elias Ricardo Diel ne le double dans le final. Rageant pour le jeune basque (23 ans) qui prend de nouveau la médaille d'argent alors qu'il était sorti en tête des qualifications. Une légère erreur technique sur une seconde manoeuvre lui coûte sans doute la victoire. Pas l'avenir car il sera champion du monde un jour. C'est certain.

Tout comme Valentine Moskoteoc (14 ans) qui, d'année en année, grappille son retard sur la Portugaise Maria Paco. Et si celle-ci a toujours une longueur d'avance, l Orléannaise s'améliore au fil des éditions. A la lutte pour la médaille d'argent avec l'Espagnole Carmen Lopez, Moskoteoc a fait la différence dans les derniers instants pour conquérir le titre de vice-championne du monde en VI1. Plus solide, elle a démontré qu'elle pouvait aller au large chercher et surfer les plus grosses vagues. C'est ce que fera sans doute Juliette Mas (12 ans) dans quelques temps. Pour sa seconde participation, la Méditerranéenne a démontré une volonté à toute épreuve. Une nouvelle fois finaliste, elle se rapproche de la médaille de bronze. La France tient deux perles rares qui sont le futur du para surf tricolore.
Le bronze et la 3e marche du podium qui va avec, c'est ce qu'a obtenu Héloïse Lauriol (15 ans) pour sa toute première participation. Six mois après avoir débuté le surf, la Bretonne a fait sensation en Californie en partant sur certaines des plus grosses vagues de la compétition. Et si la Portoricaine Alelí Medina est à mille lieux devant, la Canadienne Ling Pai n'a pas eu la finale facile pour conserver la médaille d'argent. Sans doute stressée par l'enjeu d'une nouvelle finale, Lou Méchiche (18 ans) est elle, malheureusement, passée à côté. Frustrant pour la Girondine qui n'a pas pu s'exprimer mais qui démontre qu'elle est toujours présente dans le dernier carré.
Eric Dargent sera-t-il un jour champion du monde ? La question mérite d'être posée après sa médaille de bronze acquise ce samedi. Impérial durant les qualifications, Dargent (47 ans) n'a rien pu faire face à la fougue et la vista du Brésilien Luciano Mercindo Silveira qui a plié la finale après seulement 5 minutes et deux vagues incroyables. Accroché à la deuxième place, mais coupable d'un placement trop au sud pour partir sur les meilleures vagues, Dargent s'est fait doubler par Colin Cook (Hawaii) dans les deux dernières minutes de la finale.

Vice-champion du monde en 2021, Philippe Naud (40 ans) avait une nouvelle occasion de ramener la coupe sur son Île d'Yeu. Las, le Vendéen n'a jamais pu trouver la bonne vague pour s'exprimer et il est sorti très frustré de sa finale (stand 2) alors que la consistance de la houle aurait pu lui permettre de rivaliser davantage avec ses adversaires. Il signe une quatrième place qui prouve toutefois sa valeur sur l'échiquier international du para surf.
Elle aussi a pris la quatrième place de sa finale. Mais son bonheur était total. Béatrice Duran (53 ans) s'est invitée pour la première à la table des finalistes en prone 2. Encouragée par sa coéquipière Céline Rouillard, en bronze l'an dernier dans cette catégorie, Duran est passée près du bronze mais peut être fière de son parcours. Sa marge de progression l'amènera plus haut prochainement.
Chahutés par les Américains qui jouaient à domicile et avaient sorti la grosse équipe, les Français ont tenu bon de bout en bout pour conserver leur couronne mondiale. Un second titre d'autant plus fort que la France a dû faire sans sa championne du monde Laurie Phipps (stand 2), blessée la veille du départ en Californie et forfait. Puis composer avec la blessure à l'entraînement de Cynthia Gonzalez (kneel). Les Bleus sont assurément allés chercher le supplément d'âme dans ce coup dur. Ce titre de champion du monde de para surf récompense le travail des éducateurs, qui font surfer les personnes en situation de handicap dans les clubs à longueur d'année. Il confirme la qualité de la formation à la française, initiée dans les structures en 2012 par l'Association nationale Handi Surf, artisan de ce nouveau succès tricolore.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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