
Les sauveteurs en mer des stations de Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque font face à une augmentation significative des traversées de migrants dans la Manche, mettant en lumière l'inadéquation de certains équipements de sauvetage. Selon une enquête du Monde, deux navires affrétés par l'État depuis avril 2023, le Minck et le Ridens, sont au cœur des critiques. Ces anciens chalutiers, reconvertis pour des missions de surveillance et de sauvetage, présentent des limitations notables. Leurs tirants d'eau importants et leur vitesse réduite les rendent peu adaptés aux interventions rapides en zones de faible profondeur, fréquentes dans le détroit du Pas-de-Calais. De plus, les équipages, composés de moins de dix personnes, manquent parfois de formation spécifique au sauvetage en mer. Un marin local souligne : "Ces bateaux ne sont pas faits pour du sauvetage. Ils sont trop lents, leur tirant d'eau est trop important, ils n'ont qu'un petit semi-rigide opérationnel et les équipages ne sont pas formés."
Cette situation met en évidence la nécessité d'évaluer et d'adapter les moyens de sauvetage déployés pour faire face efficacement aux défis posés par les traversées migratoires de la Manche.