
Carnet rose à l’Aquarium de La Rochelle : une centaine de bébés hippocampes à museau court viennent tout juste de pointer le bout de leur... museau ! Ces minuscules créatures d’à peine deux centimètres sont nées il y a quelques jours sous l’œil attentif des biologistes du site. Et si l’événement fait le buzz sur les réseaux, ce n’est pas pour rien : cette espèce, menacée d’extinction, est extrêmement difficile à reproduire en captivité. Ici, pas de cigogne, mais un papa hippocampe aux premières loges ! Chez ces petits acrobates marins, c’est le mâle qui porte les œufs dans sa poche ventrale pendant quatre semaines avant l’éclosion. Et il faut dire que la team de l’Aquarium n’a pas ménagé ses efforts pour assurer une naissance en bonne et due forme.
Le secret de cette réussite ? Une vraie dream team et un cocktail bien dosé : un soigneur entièrement dédié à la reproduction des hippocampes, des conditions sanitaires peaufinées jour après jour, et une alimentation ultra-fine à base de nauplies et de copépodes – en gros, des larves de plancton à peine visibles à l’œil nu, mais parfaites pour ces mini-bébés au grand avenir. Pour l’instant, les juvéniles grandissent sagement à la nurserie, où ils resteront entre neuf mois et un an. Une fois bien costauds, ils rejoindront les bassins d’exposition, prêts à faire craquer les visiteurs.
Un joli pied de nez à la fragilité de l’espèce, et une belle victoire pour les soigneurs de La Rochelle, qui prouvent qu’avec patience et expertise, même les plus discrets des pensionnaires peuvent faire parler d’eux.