
Malgré des conditions très légères et instables du départ , l'équipage Charal est resté concentré et profite du vent retrouvé depuis deux jours. Après avoir dépassé le point le plus au nord du parcours hier, Jérémie Beyou, Lou Berthomieu, Tom Dolan et Nicolas Andrieu ont intégré le « top 5 » de la course. Et ils comptent bien tout donner alors qu’ils ont déjà entamé la descente vers Boulogne-sur-Mer où ils sont attendus en fin de week-end.
La Course des Caps, s’est élancée depuis Boulogne-sur-Mer dimanche dernier avant un long contournement des îles britanniques. De quoi offrir des paysages à couper le souffle, capturés par le médiaman (reporter embarqué) de Charal. Un départ dans la brume, un saisissant couché de soleil lundi soir, un ciel dégagé au passage du mythique Rocher du Fastnet mercredi... Le décor est frappant.
« Stratégiquement, c’est vraiment intéressant »
Derrière les sourires et l’enthousiasme à l’idée de participer à une telle aventure, la course n’en reste pas moins un vrai combat. Dès le départ, il a fallu batailler dans les petits airs et se démener pour profiter de la moindre variation du vent. « Ça ne nous a pas été favorable d’autant que jusqu’à maintenant, les conditions météo profitent surtout à ceux qui sont devant », confie Jérémie Beyou. Si Charal est bien revenu sur les leaders à l’approche des îles Scilly, l’écart s’est recreusé à nouveau.
Mais à bord, l’équipage donne tout. « On essaie de se concentrer afin de réaliser de belles trajectoires, à jouer chaque bascule météo, poursuit Jérémie. Stratégiquement, c’est vraiment intéressant ». Et ça paie sportivement aussi puisque l’équipage est parvenu à dépasser TeamWork-Team Snef hier avant de creuser l’écart et de s’employer pour revenir sur les quatre qui les précèdent. Ce vendredi après-midi à 14 heures, Charal pointait à 37 milles de Malizia - Seaexplorer (4e) et à 122 milles du leader, Macif Santé Prévoyance. Désormais, l’équipage est engagé sur une route Sud, vers l’arrivée à Boulogne-sur-Mer « avec du vent de travers, au près » précise Jérémie. « Il n’y a pas vraiment de choix stratégique majeur à faire mais on va essayer de trouver les bons angles de vent et de bien gérer le renforcement du vent ».
Cette Course des Caps permet aussi à l’équipage de trouver ses marques et en la matière, Jérémie ne cache pas sa satisfaction. « On sent que chacun est plus à l’aise au fil de la course ». Lui aussi, tant habitué au solitaire, doit s’adapter. « C’est vrai que j’ai mes petites habitudes à bord mais je fais des efforts », sourit-il avant d’assurer que « le collectif prend bien forme ». De quoi aborder la fin de course avec une détermination intacte et poser des jalons, aussi, avant la Rolex Fastnet Race fin juillet, une course qui sera également disputée en équipage.