Yannick Hemet : « le Barracuda Tour est devenu un événement international »

Pêche en mer
Par Figaronautisme.com

En cinq ans, le Barracuda Tour est devenu un rassemblement et une compétition incontournable pour les pêcheurs pratiquant la pêche au bar "No Kill". Cette manifestation qui remonte à 2013 a été créée par Yannick Hemet (directeur commercial Bénéteau pour l’Europe du Sud). Nous l’avons rencontré lors de cette édition 2018 qui s’achève ce week-end au Crouesty.

©Crédit photo : JB D'Enquin - Beneteau
En cinq ans, le Barracuda Tour est devenu un rassemblement et une compétition incontournable pour les pêcheurs pratiquant la pêche au bar "No Kill". Cette manifestation qui remonte à 2013 a été créée par Yannick Hemet (directeur commercial Bénéteau pour l’Europe du Sud). Nous l’avons rencontré lors de cette édition 2018 qui s’achève ce week-end au Crouesty.

Parlez-nous de l’origine du Barracuda Tour ?

« L’idée m’est venue suite à la mise sur le marché par Bénéteau de bateaux dédiés à la pêche et plus précisément au sport-fishing. La première unité, le Barracuda 9, a vite séduit les amateurs de pêche sportive. Ce qui a fait germer l’idée de les rassembler pour créer une compétition encore inédite, de pêche au bar (No Kill) dans une zone reconnue poissonneuse mais aussi sportive (courant, mer formée) qu’est le Raz de Sein. En 2013, avec la collaboration de la marque Lowrance qui produit, entre autres, des sondeurs dédiés pêche, nous décidons d’équiper deux Barracuda 9 et de convier des grands noms de la pêche sportive pour un raid entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Malo ».

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Le Barracuda 9 a vite séduit les amateurs de pêche sportive, d'où l'idée de créer une compétition de pêche au bar (No Kill) dans une zone reconnue poissonneuse et sportive : le Raz de Sein© JB D'Enquin - Beneteau

Pour quelle raison, la première édition ne s’adressait qu’à des pêcheurs professionnels ou tout du moins avertis ?

« Cette première édition était un raid. Elle avait pour vocation de présenter un bateau dédié avec à son bord des pêcheurs professionnels reconnus. A chaque étape, entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Malo, les concessionnaires organisaient des réceptions en conviant leurs clients. Ces derniers pouvaient discuter librement avec les compétiteurs voire faire des essais de bateaux. Il n’en fallait pas plus pour lancer une compétition ouverte à tous. Pour nous, le Barracuda Tour était lancé et, là, il fallait réfléchir à une ouverture plus grande ».

Depuis 2013, quel est le chemin parcouru ?

« La deuxième édition en 2014 est cette fois ouverte à tous. Le raid est abandonné au profit de week-ends sur un port donné. Et ce n’est pas 2 bateaux mais 20 Barracuda 7 qui sont mis à la disposition des participants. Le parcours retenu se situait entre Concarneau et La Rochelle en passant par Noirmoutier. Au départ de ces trois ports avait lieu la compétition. A la fin du week-end, les bateaux étaient chargés sur camion pour rejoindre l’étape suivante. Cette édition, du fait de l’ouverture à tous sur un bateau identique et disposant du même matériel prend une ampleur qui va bien au-delà de nos frontières ».

2015/2016 une année qui s’internationalise ?

« En 2015, une édition est créée en Méditerranée, elle a lieu en Corse. Là, nous avons repris l’idée du raid entre Propriano et Saint-Florent. Elle a permis de sélectionner des participants pour la grande finale qui a toujours lieu sur la côte Atlantique française. Côté Atlantique, le Barracuda Tour s’est déroulé à Arcachon, Paimpol et Concarneau. Les représentants de la marque en Allemagne et en Chine emboitent le pas et organisent des Barracuda Tour lors desquels ils s’électionnent des participants pour la grande finale. Depuis 2016, le Barracuda Tour est devenu pour Bénéteau l’occasion d’inviter ses concessionnaires du monde entier qui organisent à cet effet une épreuve sélective pour participer à la grande finale ».

Qu’en est-il en 2018 ?

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Au cours du week-end du 25 au 27 mai, ce n'est pas moins de 250 participants qui étaient sur l'eau répartis par 4 sur des Barracuda 6 et 9. 40 nations sont représentées.© Albert Brel

« Au cours du week-end du 25 au 27 mai, ce n’est pas moins de 250 participants qui étaient sur l’eau répartis par 4 sur des Barracuda 6 et 9. Les bateaux sont mis à disposition par Bénéteau et les concessionnaires mais il faut noter que quelques participants viennent avec leur propre bateau. L’équipage vainqueur sera sélectionné pour la grande finale (30 mai/2 juin). Nous avions des équipages venus de toute l’Europe mais aussi des Etats-Unis, de Turquie, de Chine ; 40 nations sont représentées. Pour la première fois, bien que le poisson retenu soit le bar, d’autres espèces sont comptabilisées telles que daurade, lieu, vieille, taco, etc. et donnent des points pour le classement ».

Quelles sont les retombées pour Bénéteau ?

« En six ans, cette manifestation a permis de créer en France la première compétition de pêche sportive en mer, unique en Europe à ce jour, mais aussi de faire émerger un nouveau concept de bateau : le Barracuda. Sur le plan technique, nous prenons en compte les remarques des participants ce qui nous sert pour améliorer nos bateaux. Mais, il faut être conscient que c’est une vitrine importante pour le groupe. A titre indicatif, suite à l’édition 2015, le Barracuda 8 a vu ses commandes dépassées les 100 unités. A l’étranger, ce n’est pas moins de 1 200 bateaux de marque Bénéteau qui naviguent pour la sélection du Barracuda Tour. Bien que le nom de l’événement soit Barracuda, pour ces sélections, d’autres bateaux de la marque peuvent participer tels que les Flyers, Antarès, etc. »

Et l’avenir ?

« Avant de parler de l’avenir, attendons la grande finale de ce week-end. A ce jour, il n’y a pas de raison que cette manifestation qui est sur une courbe ascendante depuis cinq ans ne continue pas. Mais il faut être réaliste, cette année le nombre de bateaux est à son maximum et pour des questions de logistique, il n’est guère envisageable de le dépasser. Il faut avant tout que le Barracuda tour reste convivial, ouvert à tous, permette de faire connaitre la pêche sportive et que les compétiteurs puissent se mesurer dans les mêmes conditions (même matériel, même type de bateau, même zone de pêche) ».

 

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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