Quel est l’impact du confinement sur la pratique de votre sport ?
M.B : "Les activités en mer ou en piscine ne sont plus possibles, rien n’est plus accessible. Les établissements ont été fermés, l’accès aux bords de mer est strictement limité, donc au final on ne peut plus pratiquer dans le milieu aquatique. Les compétitions d’apnée dans le monde ont également été annulées. Pour l’instant, mon planning compétitif personnel n’a pas été modifié par le coronavirus, car je commence la compétition à partir du deuxième semestre de l’année 2020. Cependant, à titre personnel, j’ai des stages et des conférences que je devais donner à l’étranger qui ont été annulés."
Désormais, en quoi consiste votre entraînement ?
M.B : "Durant le confinement, les exercices que je vais pouvoir faire sont plus de l’ordre de l’entretien que d’un réel entraînement. Ils se basent sur une préparation physique avec du poids de corps ou bien des élastiques et des sangles. Une fois par jour, je sors pour pouvoir faire du sport en faisant, bien évidemment, très attention aux respect consignes de distanciation et confinement. J’ai la chance de pouvoir faire la plupart de mon entretien physique en extérieur juste en bas de chez moi dans un massif naturel."
Vous habitez en bord de mer, pratiquer l’apnée en milieu nautique doit sûrement vous manquer ?
M.B : "J’habite dans le sud de Marseille juste en face de la mer et je la vois tous les jours quand je pratique mes exercices. Comme pour tous, elle ne m’est plus du tout accessible. C’est une réalité qui m’est imposée mais je me console simplement en me disant que c’est un moment de repos pour la mer. Tous les matins je regarde la mer et je ne vois plus aucun bateau dessus. C’est vraiment une période paisible pour tous les animaux qui y vivent et ils en profitent pour reprendre leur place. Les agents du Parc National des Calanques ont remarqué une activité beaucoup plus intense de la faune nautique pendant le confinement."
Regardant votre expérience avec l’apnée, avez-vous des conseils à donner à tous les amoureux de la mer qui ne peuvent plus pratiquer leurs sports en milieu aquatique ?
M.B : "À titre personnel, j’ai mis en place un planning et des tâches à faire dans ma journée pour ne pas laisser le temps me filer entre les doigts et pouvoir mettre à profit cette période de confinement. Je ne dis pas que tout au long de ma semaine je suis réglé comme une horloge, j’ai aussi des moments dans ma journée où je suis un peu plus oisif et où je me repose, ce qui est normal. Mais, j’essaye de m’imposer un planning car cela permet de me stimuler et de savoir quoi faire de tout ce temps qui m’est donné. En ce qui concerne le sport, aujourd’hui je pense qu’il faut tout simplement accepter de faire autre chose. Je ne vais plus en mer, je ne vais plus non plus à la piscine et j’ai décidé de m’ouvrir à d’autres pratiques que je peux faire chez moi. Dans le fonctionnement mental, je pense qu’il faut accepter de faire autre chose que des sports nautiques et de profiter de cette période de confinement pour découvrir autre chose et sortir de sa zone de confort."
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