Bains glacés : le froid, un allié insoupçonné

Culture nautique
Par Figaronautisme.com

Se plonger volontairement dans une eau glaciale peut sembler une épreuve réservée aux plus téméraires. Popularisée dans les pays nordiques, en Russie ou encore en Australie, cette pratique ancestrale est aujourd’hui adoptée par les navigateurs, les sportifs et les amateurs de sensations fortes. Au-delà du simple défi personnel, elle offre de nombreux bienfaits : regain d’énergie, récupération musculaire, résistance au froid… Une expérience intense qui transforme le rapport au corps et à l’eau.

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Se plonger volontairement dans une eau glaciale peut sembler une épreuve réservée aux plus téméraires. Popularisée dans les pays nordiques, en Russie ou encore en Australie, cette pratique ancestrale est aujourd’hui adoptée par les navigateurs, les sportifs et les amateurs de sensations fortes. Au-delà du simple défi personnel, elle offre de nombreux bienfaits : regain d’énergie, récupération musculaire, résistance au froid… Une expérience intense qui transforme le rapport au corps et à l’eau.


Pourquoi le froid fait tant de bien ?

Les bienfaits du bain glacé ne sont pas qu’une légende scandinave. L’immersion en eau froide déclenche des réactions immédiates qui, une fois maîtrisées, procurent une sensation de vitalité incroyable.

Le choc thermique stimule la libération d’endorphines et d’adrénaline, apportant une euphorie comparable à celle d’une activité physique intense. En même temps, il booste la circulation sanguine et favorise la récupération musculaire, soulageant tensions et inflammations après une journée en mer ou une session sportive.

L’exposition régulière au froid renforce aussi le système immunitaire, rendant le corps plus résistant aux agressions extérieures, un atout pour ceux qui affrontent le vent et l’humidité. Avec le temps, le corps s’adapte et tolère mieux les basses températures, ce qui est un avantage pour les navigateurs évoluant en eaux froides.

Enfin, c’est aussi un excellent exercice mental. Apprendre à gérer le choc du froid et contrôler son souffle aide à mieux gérer le stress, une compétence précieuse pour garder son sang-froid en mer. Bien apprivoisé, le froid devient un allié puissant, aussi bien pour le corps que pour l’esprit.

Des rituels maritimes aux quatre coins du monde

Si les bains froids sont aujourd’hui en vogue, certaines cultures les pratiquent depuis des siècles.
- En Scandinavie et en Russie, les bains glacés sont une tradition : on plonge dans un lac gelé après un sauna, pour réveiller le corps et l’esprit.
- En Australie, les ice baths sont très populaires, notamment chez les surfeurs qui s’immergent dans l’eau glacée avant d’aller se réchauffer dans l’océan. À Bondi Beach, ce rituel est devenu un incontournable.
- Au Canada et aux États-Unis, le célèbre Polar Bear Plunge rassemble chaque année des milliers de personnes prêtes à se jeter dans des eaux glacées pour célébrer le Nouvel An.
- En Bretagne et en Normandie, des groupes de nageurs d’hiver se retrouvent toute l’année pour braver la mer froide et profiter de ses bienfaits. Retrouver ici la température de l'eau en Atlantique.

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Un bain glacé, ça ne s’improvise pas

Même si l’objectif est de défier le froid, l’hypothermie guette ceux qui s’y prennent mal. Une immersion réussie nécessite donc quelques précautions essentielles.

Mieux vaut y aller progressivement. Commencer par des douches froides permet d’habituer le corps, avant de tester de brèves immersions dans une eau autour de 15°C. Une fois cette étape maîtrisée, on peut descendre en température sans brutalité.

L’entrée dans l’eau doit être contrôlée. Plonger d’un coup peut provoquer un choc thermique difficile à gérer. Le mieux est d’y aller lentement, tout en restant attentif à sa respiration. Une fois immergé, le temps d’exposition doit être limité : 1 à 3 minutes suffisent pour un débutant, et même les nageurs expérimentés évitent de dépasser 10 minutes en eau glaciale.

Enfin, sortir de l’eau ne signifie pas que le défi est terminé. Il est crucial de se réchauffer immédiatement : se sécher rapidement, enfiler des vêtements chauds et boire une boisson chaude aident à stabiliser la température corporelle. Et surtout, ne jamais être seul. L’hypothermie peut survenir plus vite qu’on ne le pense, mieux vaut donc toujours s’immerger sous surveillance.

Une pratique accessible, mais pas pour tout le monde
Si le bain glacé est une expérience revigorante, certaines précautions s’imposent. Il est déconseillé aux personnes souffrant de problèmes cardiaques, d’hypertension sévère ou d’asthme non contrôlé. Les femmes enceintes devraient aussi éviter ce type d’exposition brutale. Pour une première fois, mieux vaut être accompagné et ne pas rester trop longtemps dans l’eau.

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Que l’on soit plaisancier, surfeur ou simple amoureux de la mer, le bain glacé est une expérience à tenter au moins une fois. Il offre une sensation unique, entre adrénaline et apaisement, et permet de redécouvrir la mer sous un angle différent, brut et vivifiant.
Alors, lors de votre prochaine sortie en mer ou balade sur la côte, pourquoi ne pas troquer votre combinaison pour une immersion glacée ? Une chose est sûre : vous en ressortirez transformé… et probablement prêt à recommencer.

Pour trouver les températures de l'eau de mer avant vos sorties, consultez les prévisions sur METEO CONSULT Marine et retrouver chaque début de mois notre analyse des températures de l'eau sur nos littoraux.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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