Mal de mer : 10 conseils pour garder le cap sans tanguer

Culture nautique
Par Figaronautisme.com

Le mal de mer, aussi appelé cinétose, est l’ennemi juré de nombreux plaisanciers et marins. Cette sensation désagréable, souvent accompagnée de nausées, de vertiges et d’une grande fatigue, est due à un déséquilibre entre les informations envoyées à notre cerveau par l’oreille interne et celles perçues par nos yeux. Résultat : un état de malaise général qui peut transformer une sortie en mer en véritable épreuve.

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Le mal de mer, aussi appelé cinétose, est l’ennemi juré de nombreux plaisanciers et marins. Cette sensation désagréable, souvent accompagnée de nausées, de vertiges et d’une grande fatigue, est due à un déséquilibre entre les informations envoyées à notre cerveau par l’oreille interne et celles perçues par nos yeux. Résultat : un état de malaise général qui peut transformer une sortie en mer en véritable épreuve.

Mais le mal de mer n’est pas une fatalité. Avec les bons réflexes et une préparation adéquate, il est possible de limiter, voire d’éviter totalement ses effets. Avant de larguer les amarres, voici dix conseils indispensables pour naviguer sereinement, sans souffrir du roulis.

1. Bien se préparer avant d’embarquer : l’alimentation sous surveillance
Le mal de mer peut être aggravé par une mauvaise alimentation avant le départ. La veille d’une navigation, il est essentiel d’éviter les repas trop copieux, riches en graisses et en épices, qui peuvent ralentir la digestion et fragiliser l’estomac.
Privilégiez un repas léger mais énergétique, basé sur des féculents comme du riz ou des pâtes, qui apporteront une bonne réserve d’énergie sans alourdir l’estomac. De même, hydratez-vous correctement : une bonne hydratation améliore la circulation sanguine et réduit les risques de nausées.

2. Dormir suffisamment : un corps reposé résiste mieux
Le manque de sommeil est un facteur aggravant du mal de mer. Un organisme fatigué est plus vulnérable aux déséquilibres et aux mouvements du bateau. Une bonne nuit de sommeil avant une sortie en mer permet d’affronter la houle avec plus de sérénité.
Si vous partez pour plusieurs jours de navigation, adoptez un rythme de sommeil adapté au roulis du bateau : préférez de courtes siestes à un long sommeil d’un seul bloc. De nombreux marins confirmés pratiquent des cycles de repos de 20 minutes à 2 heures pour minimiser les effets du mal de mer.

3. Choisir sa place à bord : le bon emplacement fait la différence
Tous les endroits d’un bateau ne sont pas affectés de la même manière par le roulis. Pour minimiser les sensations de tangage, il est préférable de se placer au centre du bateau, près de la ligne de flottaison.
L’avant (proue) et l’arrière (poupe) subissent davantage les mouvements de la mer. Si vous êtes sujet au mal de mer, évitez de vous installer à ces endroits. Sur un voilier, asseyez-vous sur le pont, en gardant un bon point d’appui, et orientez votre regard vers l’horizon pour stabiliser votre perception du mouvement.

4. Fixer l’horizon : l’astuce visuelle des marins
Un des grands paradoxes du mal de mer est qu’il naît d’un conflit entre ce que voient nos yeux et ce que ressent notre oreille interne. Pour réduire cette confusion sensorielle, fixer un point stable est une méthode simple mais très efficace.
L’horizon est votre meilleur allié : en gardant les yeux sur cette ligne stable, votre cerveau va progressivement recalibrer les signaux envoyés par l’oreille interne et diminuer les symptômes du mal de mer.
Évitez au maximum de lire, regarder votre téléphone ou un écran : ces activités perturbent encore plus votre perception du mouvement et amplifient les nausées.

5. Respirer et se détendre : calmer son corps pour calmer son esprit
L’anxiété joue un rôle majeur dans l’apparition du mal de mer. Plus on redoute d’être malade, plus le stress augmente… et plus les symptômes apparaissent rapidement.
Prenez le temps de respirer profondément, en adoptant des techniques de respiration abdominale. La cohérence cardiaque, qui consiste à inspirer pendant 5 secondes, expirer pendant 5 secondes et répéter cet exercice pendant plusieurs minutes, est une excellente méthode pour calmer son organisme.
Si le malaise commence à s’installer, allongez-vous sur le dos, fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration pour reprendre le contrôle de votre équilibre intérieur.

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6. S’alimenter correctement pendant la navigation
Contrairement aux idées reçues, naviguer l’estomac vide est une très mauvaise idée. Un estomac vide est plus sensible aux mouvements du bateau, ce qui augmente la sensation de malaise.
Mangez par petites quantités, régulièrement, et privilégiez des aliments faciles à digérer : bananes, compotes, biscuits secs, fruits secs, pain… En revanche, évitez l’alcool, le café, les sodas et les plats trop riches qui peuvent aggraver les symptômes.
Certains marins recommandent aussi le gingembre, reconnu pour ses propriétés anti-nauséeuses. À consommer en infusion, en gélules ou même en bonbons !

7. Porter des vêtements adaptés : ni trop chaud, ni trop froid
Se sentir bien dans ses vêtements est essentiel en mer. Un vêtement inadapté peut augmenter la sensation d’inconfort et donc accentuer le mal de mer.
Optez pour des vêtements respirants et coupe-vent, qui permettent d’ajuster votre température corporelle sans provoquer de sensation de malaise. Pensez également à bien protéger votre tête et votre nuque du soleil : une insolation peut accentuer les symptômes du mal de mer.

8. Tester les solutions naturelles : la médecine douce à la rescousse
En plus du gingembre, d’autres solutions naturelles peuvent aider à prévenir le mal de mer. Les bracelets d’acupression, par exemple, sont conçus pour exercer une légère pression sur un point précis du poignet qui réduit les nausées.
L’homéopathie et les huiles essentielles (comme la menthe poivrée ou le citron) sont également utilisées par certains navigateurs pour atténuer les symptômes. Ces solutions ne remplacent pas un traitement médical, mais elles peuvent apporter un soulagement en complément d’autres méthodes.

9. Envisager un traitement médicamenteux si nécessaire
Si vous êtes particulièrement sujet au mal de mer, des médicaments existent pour vous aider. Les antihistaminiques comme la Mercalm ou la Nautamine sont efficaces, mais ils peuvent provoquer de la somnolence.
Les patchs de scopolamine, à poser derrière l’oreille, sont également une option intéressante pour les longues traversées, mais doivent être utilisés avec précaution en raison de leurs effets secondaires potentiels (bouche sèche, troubles de la vision). Consultez un médecin ou un pharmacien avant de choisir un traitement adapté à votre situation.

10. Prendre la barre : une solution surprenante mais efficace
L’un des meilleurs moyens de contrer le mal de mer est de prendre la barre. En étant actif, vous obligez votre cerveau à se synchroniser avec les mouvements du bateau, réduisant ainsi la sensation de déséquilibre.
Si vous n’êtes pas en mesure de barrer, impliquez-vous dans la navigation : réglez les voiles, surveillez le cap, participez aux manœuvres. L’important est de rester concentré sur une tâche pour éviter de se focaliser sur ses sensations désagréables.

Le mal de mer n’est pas une fatalité !
Même les marins les plus aguerris y sont parfois confrontés. Mais avec ces dix conseils éprouvés, vous maximisez vos chances de profiter pleinement de vos navigations sans souffrir du roulis. Et souvenez-vous : dans la plupart des cas, le mal de mer disparaît après 24 à 48 heures en mer, une fois que votre corps s’est habitué aux mouvements du bateau.
Alors, prêt à larguer les amarres sans crainte ? Bon vent et bonne mer !

Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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