Pêche à bord : comment cuisiner vos prises en mer ?

Pêche en mer
Par Figaronautisme.com

Sortir un poisson de l’eau, le préparer soi-même et le savourer quelques heures plus tard au mouillage… C’est l’un des plaisirs les plus simples – et les plus grisants – de la navigation. La mer vous offre un festin, à condition de savoir l’accueillir. Car cuisiner sur un bateau, ce n’est pas tout à fait comme à terre. L’espace manque, ça bouge parfois, et l’improvisation devient la règle. Mais avec un peu de savoir-faire, les prises du jour peuvent vite devenir des plats inoubliables.

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Sortir un poisson de l’eau, le préparer soi-même et le savourer quelques heures plus tard au mouillage… C’est l’un des plaisirs les plus simples – et les plus grisants – de la navigation. La mer vous offre un festin, à condition de savoir l’accueillir. Car cuisiner sur un bateau, ce n’est pas tout à fait comme à terre. L’espace manque, ça bouge parfois, et l’improvisation devient la règle. Mais avec un peu de savoir-faire, les prises du jour peuvent vite devenir des plats inoubliables.

Du poisson à l’assiette : fraîcheur maximale, gestes simples
Il n’y a pas d’aliment plus exigeant que le poisson… ni plus généreux quand il est ultra-frais. Et justement, c’est souvent le cas à bord. Quelques minutes après la prise, le poisson peut déjà passer en cuisine. Il faut agir vite : éviscérer dès la capture, rincer à l’eau de mer, et garder bien au frais si la cuisson n’est pas immédiate. Une simple glacière avec de la glace ou même des bouteilles d’eau gelée fait très bien l’affaire.
Inutile de chercher la sophistication. Ce poisson-là n’a pas besoin de grand-chose : un bon couteau, un peu d’huile d’olive, du citron, quelques herbes. Le goût vient de la mer, pas du placard. Et c’est bien pour ça que cette cuisine improvisée a autant de charme.

Cuisine embarquée : efficacité avant tout
Le bateau n’est pas une cuisine de grand restaurant, et c’est tant mieux. On y apprend à aller à l’essentiel. La table du carré sert à la fois de planche à découper, de poste de dressage et de coin dégustation. La gîte impose de caler les casseroles et d’aller vite. Une main pour le couteau, une main pour la gîte – et beaucoup d’anticipation.
La poêle devient vite la star. Elle permet de tout faire : snacker des filets, cuire un poisson entier ou faire revenir quelques oignons pour relever un bouillon. Avec un couvercle et un bon feu, même un pagre entier peut cuire à l’étouffée en gardant tout son moelleux. Et en croisant un peu d’inspiration locale – thym sauvage ramassé à terre, ail oublié dans un coffre, ou restes de légumes de la veille – on donne du relief à l’assiette.

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Sashimi, ceviche ou bouillon : à chaque mer ses envies
Chaque mer inspire sa propre cuisine. Sous les tropiques, on glisse facilement vers le cru : un carpaccio de daurade, un ceviche de bonite ou quelques tranches de thon rouge juste saisies. L’acidité du citron ou du vinaigre suffit à “cuire” la chair, et le résultat est souvent bluffant de fraîcheur.
Plus au nord, quand l’air est plus frais et les eaux plus sombres, on rêve de chaud : un court-bouillon fumant, une soupe rustique préparée avec les têtes, les arêtes, les morceaux oubliés. Un peu de concentré de tomate, un fond de vin blanc, deux gousses d’ail et quelques herbes sèches… le bouillon prend corps en quelques minutes.
Et puis parfois, on craque pour le luxe d’un tartare, quand les filets sont bien levés, que le bateau est calme, et que l’on a ce qu’il faut sous la main : moutarde, huile, câpres, citron, échalote. Chaque prise devient une nouvelle idée.

L’art de cuisiner ce qu’on n’avait pas prévu
Ce qui rend la cuisine à bord si attachante, c’est qu’on fait avec ce qu’on a. Pas d’hypermarché à l’horizon, mais une cambuse remplie de surprises : une conserve oubliée, un sachet de riz au fond d’un coffre, un citron un peu flétri mais encore bon. L’improvisation devient un sport à part entière.
On adapte la recette à la météo, à l’état de la mer et à l’humeur du moment. S’il fait grand soleil et que tout le monde est affamé, c’est grillade express sur réchaud ou barbecue suspendu à l’arrière. Si le vent forcit, on reste au mouillage, on se calfeutre dans le carré, et on laisse mijoter un plat réconfortant. C’est une cuisine de l’instant, où la météo décide autant que le cuisinier.

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Manger dehors, vivre le moment
Il y a un petit frisson particulier à savourer un plat qu’on vient de pêcher, sous les étoiles ou face à une crique déserte. Tout semble plus intense : l’iode sur la langue, le croquant des oignons, la douceur du poisson grillé. Peut-être parce qu’on a tout fait soi-même, du lancer de ligne jusqu’au dressage dans l’assiette. Peut-être aussi parce que la mer donne une valeur particulière à chaque bouchée.
Et quand tout est terminé, qu’on s’installe à l’arrière du bateau pour boire un verre, repu, un peu salé, un peu fatigué, on se dit que c’est ça, le vrai luxe : manger le fruit de sa pêche, en pleine mer, en liberté totale.

Un conseil ? Notez ce que vous avez cuisiné, ce que vous avez aimé, ce que vous referiez différemment. Avec le temps, chaque prise devient un souvenir, et chaque recette une petite histoire à raconter – autour d’un autre repas, dans une autre crique.

Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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