
Des batailles jusqu’à la dernière bouéeDès l’ouverture, les IRC 0-1 ont donné le ton en rade nord, sur un parcours construit lancé dans un souffle bienvenu de 12 nœuds. Après une première manche technique, l’ensemble de la flotte a enchaîné avec un côtier de 16 milles, habilement tracé entre le port autonome et les larges bouées du large. Paul Bastard, nouveau président du comité Rade Nord, n’a pas caché son enthousiasme : « Un événement exceptionnel, tant par le sérieux des équipes que par le respect des coureurs ».Au final, Lisa R s’impose pour la deuxième année consécutive, au terme d’un duel millimétré avec le TP52 Team Guenifey, les deux terminant à égalité de points. En IRC 2, le Palavasien Sloughi triomphe, juste devant Seven Mani, le bateau du parrain de l’épreuve Kito de Pavant.
Retours en force et premièresChez les IRC 3, Yves Ginoux et son fidèle Week End Millionaire renouent avec la victoire après avoir raté la marche de peu en 2024. Dans la catégorie Duo, c’est le binôme Perdoux-Grosgogeat qui s’offre une nouvelle victoire sur Ilogan, malgré une côte cassée pour le skipper. « Merveilleux ! Le comité a assuré, l’ambiance sur l’eau était top », résume-t-il, tout sourire.Les JPK 10.10 confirment leur domination en Duo en s’emparant des cinq premières places, tandis que chez les Sun Fast 30 OD, Cap Marsa de Cap Regatta, mené par Christopher Pratt et Robin Follin, s’impose dans cette classe en pleine ascension.

En rade sud, efficacité et intensitéPendant ce temps, en rade sud, pas de temps mort : le comité enchaîne les départs dès l’arrivée des concurrents sur zone. Le vent monte à 15 nœuds, la houle s’installe, et les débats s’intensifient. « Une journée excellente, qui vient conclure la SNIM en beauté », résume Aline Williot, présidente du comité Rade Sud.Guy Claeys l’emporte en IRC 4 sur Expresso, au terme de 10 courses serrées, tandis que chez les Grand Surprise, c’est Louis Dreyfus Travocean qui décroche la première place avec panache. À noter également la victoire de Crêperie Triskell Marseille dans le Challenge Méditerranée Voile Entreprise, épreuve qualificative pour le championnat de France.
Une ambiance toujours aussi uniqueSur les pontons, on croisait des noms bien connus : Kito de Pavant, bien sûr, mais aussi Christopher Pratt, Maxime Sorel, Lili Sebesi, Pierre Quiroga... Autant de marins qui, une fois encore, ont salué l’accueil chaleureux de la SNM et la qualité des parcours.Henri Escojido, président de la Société Nautique de Marseille, peut être fier : « Nous avons accueilli une centaine de bateaux de très haut niveau, grâce à l’implication sans faille des bénévoles. La grande course de nuit, marqueur fort de la SNIM, a lancé l’événement, et cette dernière journée en apothéose vient clore une édition mémorable. »Et pour les 60 ans, on peut déjà parier sur une édition encore plus spectaculaire. À Marseille, la SNIM n’est pas juste une régate. C’est un rendez-vous avec l’excellence.