
La veille de l’ouverture, nous recensions déjà pour vous une trentaine de voiliers à visiter à partir des plans fournis par l’organisation et la communication des différents chantiers (lire l’article ICI). Mais, bonne surprise, une fois le Nautic 2022 ouvert, plusieurs modèles et parfois non des moindres étaient passés sous notre radar, pourtant particulièrement sensible. Si nous vous avons parlé hier déjà du trimaran KISS proposé par les Glénan, et que nous avons déjà évoqué le Befoil 16 Sport, le Dragonfly de HelloMulti et l’Astus 22.5, le dernier stand présentant cette année des multicoques au Nautic est celui de France Catamaran. Créée en 1967, la société fait figure de pionnière lorsque Lucien Gourmez son fondateur expose au salon de Paris, qui a lieu au CNIT à l’époque, l’Exocet Senior et un certain Tornado. Aux côté de l’illustre catamaran, longtemps série olympique, ses descendants les plus modernes s’exposent. Il y a là celui que l’on pourrait qualifier de Tornado du troisième millénaire peut-être, le Whisper. Ce catamaran à foils de seulement 100 Kg promet de décoller avec seulement 8 nœuds de vent. Avec 80 exemplaires déjà en circulation, les rassemblements monotypes vont vite être passionnants. Il y a également le F101, décrit comme un monofoiler, mais dont les flotteurs latéraux font plutôt penser à un trimaran. Leur présence et la longue coque centrale, facilitent les phases de départ, d’atterrissage, même si ces derniers peuvent rester sportifs, et réduisent surtout drastiquement le risque de dessalage.
Le Bavaria 42C a fait le déplacement
Côté habitable, il faut bien dire que la présence du pourtant imposant Bavaria C42 nous avait échappé. SNIP Yachting à Ouistreham étant également importateur Targa, c’est sous cette dernière marque que leur stand apparaissait. L’importante surface réservée était pourtant propice à accueillir ce joli croiseur de 12mètres, à la fois élu European Yacht of the Year et Voilier de l’année en France en 2021, parfaite illustration du renouveau de la marque Allemande. Les deux autres habitables que nous avons eu le plaisir de découvrir à Paris ne sont pas eux des nouveautés, puisque le superbe « Pom Pom Galli » représente avec élégance la dynamique Association des Propriétaires de Muscadet, et que le bois vernis du sémillant « Thierry Georges » fait honneur à l’éternel Corsaire, un plan de Jean-Jacques Herbulot de 1954 qui fêtera donc bientôt ses 70 ans !
Petits bateaux pour tous les goûts
Mais celui qui, après l’Atelier de la Gazelle des Sables et ses huit voiliers, expose le plus de bateaux à Paris, est sans doute RS Sailing, « le plus grand fabricant de petits bateaux » comme il se définit lui-même avec malice. L’antenne française du constructeur Britannique présente en effet quatre modèles issus de sa vaste gamme de dériveurs répondant à tous les besoins, de l’école de voile à la compétition, du solitaire à l’équipage. Il y a bien sûr le RS Aero, petite bombe de régate en solitaire au succès mondial, mais aussi le RS Feva XL, un dériveur idéal pour passer au double, le RS Zest qui est la porte d’entrée parfaite pour apprendre en famille ou en école de voile, et enfin, le très grand RS Toura, capable d’accueillir jusqu’à sept équipiers. A toute proximité de cette caravelle des temps modernes, et pourtant à l’opposé du spectre en termes de programme, le Skeeta 8.5, dériveur à foil high-tech promet à tout un chacun de passer du mode archimédien à celui du vol. Sa coque plutôt volumineuse est en effet rassurante et son réglage de foil automatique par palpeur simplifie le décollage. Enfin, le panorama ‘Voile’ ne serait pas complet sans citer le PRAM’ un élégant catboat en bois signé BOW (Be On Water) proposé en kit ou clé en main.
