Gwenolé Gahinet: "Dans ce projet, je m'éclate vraiment"
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Actuellement 16ème au classement général et 2ème bizuth, le skipper de Safran-Guy Cotten a pris un bon départ ce dimanche à Roscoff. Une bonne réponse à son bilan de mi-course, sur les quais de Roscoff.
Les jours entre les étapes sont très importants car je prends le temps de me reposer, mais aussi de travailler avec mon équipe sur l’optimisation du bateau. Pouvoir allier l’aventure, la compétition, mais aussi la technique, c’est vraiment mon truc !
A la base, j’ai fait des études pour être architecte naval et pour moi, c’est important de comprendre comment faire avancer mon bateau. Chacun ses méthodes mais moi j’ai l’impression d’avoir besoin de comprendre les choses pour progresser. Je trouve que c’est plutôt efficace car une fois que j’ai assimilé une technique, c’est vraiment acquis. En tout cas, j’essaye que tout cela soit très logique. Même si je ne peux pas faire évoluer le bateau Figaro Bénéteau 2, du fait de la monotypie, nous faisons un super travail avec Jules (mon préparateur). C’est la première fois que j’ai la possibilité de travailler comme cela en duo et c’est vraiment très intéressant. Nous allons très loin dans l’optimisation de plein de petits détails. Ce qui est intéressant dans la voile, c’est de progresser sans cesse. Dans ce projet je m’éclate vraiment d’un point de vue sportif, mais aussi dans la gestion de projet et tout ce qui va autour.
Cela reste ma première année sur le circuit Figaro, avant j’étais en Mini 6.50. C’est vrai qu’il y a beaucoup de choses qu’il faut aussi que j’oublie car les bateaux sont très différents et les réglages ne sont pas du tout les même. Les formats de courses sont également différents : en Figaro on se bat contre des bateaux rapides, et on navigue plus groupés. La Solitaire du Figaro est une lutte acharnée ! En revanche, les étapes qui durent 3 - 4 jours, je connaissais déjà : en Mini il y a beaucoup de courses qui ont ce format-là. Je sens que je suis bien préparé pour cela, particulièrement sur la gestion du sommeil et la gestion de la course. Je suis assez à l’aise dans cet exercice.
Côté bilan à mi-parcours, c’est vrai que pour le moment je ne suis pas content de mes départs car je pars dernier… ou presque ! Et là où cela m’énerve c’est que j’ai fait des courses pour m’entrainer sur ces phases de contacts avec les autres concurrents. J’ai déjà progressé, mais pas encore assez ! Je pense qu’il faut que je fasse évoluer ma méthode pour avoir le temps de tout mettre en place pour le départ. J’en ai parlé avec mon entraineur (Tanguy Leglatin) et il me conseille de ne pas me focaliser là-dessus car en fait les départs ne sont pas si importants. Si j’arrive à mieux préparer le départ et focaliser sur les choses importantes, je vais encore progresser.