Un parcours atypique sur les mers et les océans

Ma vie d’adulte commence par 6 ans de secrétariat de direction dans une cave d’embouteillage de vin, suivie de la création d’une entreprise paysagiste qui a dévoré ma vie familiale. Un changement était urgent et incontournable.
L’entreprise une fois vendue, plusieurs options s’offraient à nous : une année sabbatique autour du monde, un nouveau business : trekking dans le Mont Ventoux… Sans plus réfléchir, au cours d’un week-end au Cap d’Agde, Antarès un cotre norvégien de 12 mètres est devenu notre maison. Nous n’avions jamais navigué, nous ne connaissions rien à la voile, ni à la mer… mais nous étions persuadés et à juste titre, que c’était pour nous la meilleure façon de commencer une nouvelle vie et d’apprendre la mer.
Départ de France en septembre 1978, à bord d’Antarès : Sébastien 8 ans et Lélia presque 7 font bien entendu partie de l’équipage. Les alizés nous poussent rapidement, le 12 décembre 1979 la moitié de la terre était derrière nous et nous mettions le pied pour la première fois en Australie, où par les hasards du voyage et par chance, nous avons pu obtenir la résidence australienne et par la suite la nationalité. L’Australie et le Pacifique sont grands, il y a tant à faire et à découvrir, n’ayant aucun problème de visa et la possibilité de travailler pour alimenter la caisse de bord… nous en avons donc bien profité et nous y avons séjourné plusieurs années. Les enfants ont pu faire quelques passages dans différentes écoles australiennes. Lire notre premier récit « Qui n’avait jamais navigué »*.
En juin 1985, l’étrave d’Antarès pointe vers l’ouest pour terminer ainsi notre premier tour du monde, retour en France par la mer Rouge.
Pendant ces 7 mois en France, nous avons remis en état le bateau et publié « Qui n’avait jamais navigué » le premier récit de nos aventures. Mais l’appel du voyage, de l’aventure et de la mer sonnait à la porte. Nous y avions pris goût et il était encore bien trop tôt pour nous de reprendre une vie de terrien.
L’étrave d’Antarès cette fois était tournée vers l’est pour retracer notre sillage vers l’Australie, où Sébastien était resté pour continuer ses études. En 1987 Antarès bien fatigué après un long voyage dans les 40ème rugissants où il subit quelques mémorables tempêtes, fut remis en état et vendu.
Suivit une période de 2 ans à terre, retour à la nature en Tasmanie et achat d’un terrain. Les moutons et les kangourous tondent la pelouse, Lélia à un cheval, Sébastien une moto. Nous construisons une maison atypique en pierre, bois et verre…
Puis nous passons un petit séjour sur Antarctica, le bateau de Jean-Louis Etienne, pour rallier le Japon. Découverte étonnante et fascinante à moto pendant 4 mois et retour en France, où nous prenons la décision de vendre la maison tasmanienne et construire un nouveau bateau. Les enfants ont grandi, ils sont autonomes, nous sommes prêts pour de nouvelles aventures.
Commande de la coque au chantier Méta à Tarare. Retour en Tasmanie pour terminer et vendre la maison afin de financer notre nouveau projet. Un an en France pour faire les aménagements et équiper Métapassion un voilier de 12 m en aluminium, publication du 2ème livre, « Les vagabonds de l’Océan »*. Février 1993 mise à l’eau et départ vers le Brésil, l’Argentine, le Cap Horn et l’Antarctique pour la saison d’été. L’hiver 1994, nous le passons dans les canaux de Patagonie du Cap Horn jusqu’à l’île de Chiloé, où le hasard du voyage nous a permis de rencontrer Oscar un enfant orphelin chilien de 6 ans qui rejoint l’équipage de Métapassion pour un nouveau voyage en Antarctique. Pendant l’hiver Métapassion est laissé à Chiloé, Oscar fait son premier voyage en France afin de faire connaissance avec sa nouvelle famille. Nous publions le livre de photos « Oscar en Antarctique »* et « Destination Antarctique »*, ainsi que la première édition du guide de la cuisine à bord « Et vogue la cambuse »*.
De retour au Chili où Métapassion nous attend sagement au bout de sa chaîne, un autre petit garçon Fabian rejoint l’équipage, nous sommes à nouveau quatre à bord. Après avoir obtenu une adoption plénière pour nos deux garçons, Métapassion reprend la mer pour rejoindre l’Australie via l’île de Robinson Crusoé, l’île de Pâques, les Gambier, les Tuamotu et Tahiti.
Retour en France via les airs pour permettre cette fois à Fabian, de rencontrer la famille. Nous publions : « 2 anges au paradis »* et un documentaire vidéo sur la vie des enfants à bord. De retour à bord le voyage continue vers la Nouvelle Zélande et la Tasmanie où Oscar et Fabian prennent le chemin de l’école afin d’apprendre l’anglais. Nouvelle édition du guide de la cuisine « Et vogue la cambuse ».
En 2005, je créais l’agence Tasmanie Voyage spécialisée dans l’organisation de séjour en Tasmanie afin de partager ma passion pour mon île d’adoption, et faire découvrir ce paradis tranquille, cette petite île si secrète, éloignée des rumeurs du monde. Et c’est du bout du monde que je vous envoie ces lignes
Après cette introduction pour vous mettre en appétit et démarrer ce blog cuisine sur les pages du site Nautisme.com, je vais vous offrir un petit apéritif exotique :
PIÑA COLADA
Il faut du jus d’ananas frais, ou en bouteille non sucré, 1 litre.
Un verre de crème, ou lait de noix de coco en conserve.
Vous pouvez faire votre lait de coco en râpant une noix de coco fraîche. Mettre la chair ainsi obtenue dans un tissu bien propre et presser très fort, recueillir le lait dans un bol.
Mélanger le lait de coco et le jus d’ananas, servir très frais, nature ou additionné d’un peu de rhum blanc pour faire une boisson alcoolisée.
Accompagner votre boisson de petits morceaux de noix de coco, noix de cajou, cacahuètes ou amandes grillées.
Sous les tropiques le cocotier est un arbre extraordinaire. Les feuilles servent à la construction des maisons, d’ustensiles de cuisine, de tapis pour le sol, de décoration, de chapeaux etc. Le fruit, la noix de coco peut-être utilisé de nombreuses façons et à tous les stades de maturité. Vert, l’eau contenue dans la noix est une boisson rafraichissante, diurétique et stérile qui peut aussi être utilisée pour laver une plaie. En murissant l’amande se transforme et durcit. On peut l’utiliser de nombreuses façons et l’ajouter à de nombreuses préparations, gâteaux – curry – pain et même en fabriquer des pralines.
A bientôt pour d’autres recettes, d’autres trucs et astuces culinaires.
* Pour commander les ouvrages de Michèle Meffre : michele@tasmanievoyage.com