Clap de fin sur la Giraglia Rolex Cup

Détenteur depuis 2012 du record de la Giraglia Rolex Cup en 14 heures, 56 minutes et 16 secondes, Esimit Europa 2 s’est élancé mercredi midi de Saint-Tropez avec la ferme intention de boucler le parcours de 242 milles entre Saint-Tropez et Monaco via le rocher de la Giraglia en tête. C’est désormais chose faite. « On est assez content car on pensait mettre 30 à 34 heures pour boucler le parcours. C’est assez satisfaisant. On a réussi à éviter les pièges de la Méditerranée et les molles. On ne s’est jamais arrêté », nous expliquait Albert Jacobsoon à son arrivée au ponton. Le changement de parcours de la longue course n’a en rien perturbé l’équipage du grand bateau bleu, seul navire au monde battant pavillon européen. « Cette année, le début du parcours a été raccourci. Au lieu d’aller jusqu’à l’île de la Fourmigue, nous avons longé la côte jusqu’à une bouée, ce qui a permis de faire quasiment le même nombre de milles que si nous étions allés à Gênes ou San Remo ». Selon lui, la nuit, pendant laquelle l’équipage a enroulé le rocher de la Giraglia à 03h00 du matin, n’a pas été de tout repos. « Nous n'avons pas eu beaucoup de vent au départ. Ensuite, nous avons enchaîné les changements de voiles, entré génois, Code 0 et reacher 1. Je pense que nous avons dû faire une trentaine de changements de voile en tout sur la longue course.
Par contre, le petit temps n’a pas permis à Esimit Europa 2 de battre son record. « Cette année, avec les conditions météo, il était impossible d’aller chercher le record. Nous avons dû faire une moyenne de 12 nœuds, contre 17 il y a deux ans. Mais tout le monde est content, nous avons bien navigué, il n’y a pas eu de souci à bord. Nous avions Pierre Casiraghi avec nous. Il a fait sa part de boulot sur la plage avant pour préparer et affaler les voiles en plus de ses quarts à la barre. C’est super. C’était une belle étape ». De son côté, Igor Simčič, fondateur du projet Esimit Europa, s’est réjoui de cette victoire en temps réel : « Cette édition de la Giraglia Rolex Cup a été très spéciale pour nous, premièrement parce que Monaco est devenue la 11^e nationalité dans l'équipe avec Pierre Casiraghi qui a navigué avec nous, mais aussi parce que nous avons bouclé notre 30^e course en coupant la ligne les premiers devant notre yacht club, le Yacht Club de Monaco, une belle performance à l'occasion de l'inauguration du nouveau Club house ». Robertissima et SFS complètent le podium en temps réel.

Tixwave s’impose en temps compensé
 

Si Esimit a coupé le premier la ligne d’arrivée, la victoire au classement général revient à Tixwave, le Swan 42 de Bernard Vananty, arrivé jeudi soir à Monaco, à 22h50. « C’était vraiment spécial de participer à la Giraglia Rolex Cup cette année, parce que cela fait exactement 40 ans que j’y ai participé pour la première fois. J’avais 18-19 ans. C’était très venteux. Nous avions un prototype, et nous n’avions pas pu terminer la course. L’an dernier, nous sommes revenus mais avons terminé 2e. Et cette année, nous avons gagné, commentait Bernard Vananty à son arrivée en Principauté. Avant la course, on pensait qu’on avait une chance de gagner, mais on était loin d’être les seuls sur la ligne de départ à envisager la victoire. Il y a de nombreux marins expérimentés sur la course. Tout l’équipage est extrêmement heureux d’avoir gagné. C’était notre but cette année et nous avons réussi à l’atteindre. Nous aimons ce genre de course sur laquelle il faut rester concentré nuit et jour. Nous avons fait des quarts de trois heures, mais tout le monde est resté impliqué pendant toute la durée de la course. Et puis gagner cette édition spéciale qui arrive à Monaco rend la victoire encore plus belle ». La remise des prix aura lieu ce samedi 21 juin à midi.