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Si tout va bien, le 4 juillet prochain sera donné le départ de la Vendée-Arctique-les Sables d’Olonne, une course océanique à la voile en solitaire de 3 600 milles (6 600 km) autour d’un grand triangle culminant aux abords du cercle polaire. Cette épreuve au parcours totalement nouveau, organisée par la Classe IMOCA, en collaboration avec la société Sea to See, et parrainée par la Vendée et la ville des Sables d’Olonne, est un véritable « prologue » pour le Vendée Globe. « Plébiscitée par les coureurs, elle permettra à ces derniers d’éprouver leur bateau récemment sorti de chantier et, pour certains, de se qualifier pour le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance du 8 novembre prochain » explique l'organisation. « Elle se déroulera dans des conditions conformes aux mesures sanitaires en vigueur et portera également des messages alliant recherche médicale, protection des océans et littérature » prévient l'équipe de la Vendée-Arctique-les Sables d’Olonne.
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3 600 milles en solitaire et aux abords du cercle polaire
« Depuis plusieurs semaines, la Classe IMOCA et les organisateurs du Vendée Globe travaillent pour remplacer les deux transats en solitaire qui n’ont pu se tenir comme prévu au printemps. La Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne a donc été repensée autour d’un parcours de 3 600 milles, soit dix à douze jours de mer en solitaire, et sur un itinéraire pour la première fois réalisé en IMOCA entre les côtes françaises - départ et arrivée aux Sables d’Olonne - l’ouest de l’Islande et le nord des Açores » explique l'organisation. 65 degrés nord, aux abords du cercle polaire, c’est vers cette latitude, bien plus nord que le cap Horn n’est sud, que le tracé emmènera la flotte. « C’est un parcours ambitieux, » poursuit Jacques Caraës. « Sur ce grand triangle de 3 600 milles (d’une distance équivalente à celle d’une transat), l’idée est d’aller chercher des systèmes météo actifs dans le nord de l’Atlantique et de faire naviguer les bateaux à différentes allures et dans différentes conditions. Avec la présence de glaces dans l’ouest de l’Islande, nous aurons le même genre de contraintes que dans le Grand Sud : il faudra mettre en place une zone d’exclusion pour éviter les bancs de banquise dérivants » explique le directeur de course. La liste définitive des concurrents sera connue début juin. Les demandes d’autorisations sont également en cours avec le soutien de la Fédération Française de Voile (FFV).
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