Mubadala United States Sail Grand Prix : revivez la Grande Finale complètement dingue !

Régates
Par Figaronautisme.com

Collisions sous haute tension, vent erratique, annulation de courses, baleine… Ce dernier jour de compétition de la Saison 2 du championnat SailGP a offert au public amassé le long des rives de la baie de San Francisco un sacré lot de surprises et d'émotions ! Mais à la fin, ce sont à nouveau les Australiens qui gagnent et décrochent le million de dollars en s’imposant face aux Japonais et aux Américains lors de la Grande Finale ce dimanche. Déjà vainqueurs de la saison 1 en 2019, Tom Slingsby et son équipe ont remporté 5 des 8 actes de la saison 2, dont celui de San Francisco ce week-end.

©SailGP
Collisions sous haute tension, vent erratique, annulation de courses, baleine… Ce dernier jour de compétition de la Saison 2 du championnat SailGP a offert au public amassé le long des rives de la baie de San Francisco un sacré lot de surprises et d'émotions ! Mais à la fin, ce sont à nouveau les Australiens qui gagnent et décrochent le million de dollars en s’imposant face aux Japonais et aux Américains lors de la Grande Finale ce dimanche. Déjà vainqueurs de la saison 1 en 2019, Tom Slingsby et son équipe ont remporté 5 des 8 actes de la saison 2, dont celui de San Francisco ce week-end.

Sous un ciel chargé et dans des conditions de vent erratiques, les 8 équipes ont attaqué la dernière journée du Grand Prix de San Francisco sur les chapeaux de roues, dans une brise oscillant entre 16 et 25 nœuds. Aile intermédiaire de 24 mètres, petits foils et petits safrans, c'est dans une configuration identique à celle d'hier que la flotte du SailGP s'est élancée.

Dès la première manche du jour, les Australiens se sont montrés très à l'aise et ont passé la première marque en tête devant les Américains, qui semblaient beaucoup plus en forme qu'hier. Les Danois ont confirmé leur légitimité aux avant-postes et se sont positionnés d'entrée en troisième position. Malheureusement, l'instabilité du vent a obligé l'organisation à annuler cette première manche. Un nouveau départ a permis aux Américains de prendre cette fois-ci les commandes, suivis de près par les Espagnols. D'un peu trop près même puisqu'à la première marque sous le vent, le bateau rouge et jaune est entré en collision avec le bateau américain, endommageant l'arrière du F50 de Jimmy Spithill. Heureusement, les dégâts ne sont pas structurels. Seul un élément de tableau arrière recouvrant le safran bâbord est endommagé. Les Espagnols ne s'en sont pas aussi bien sortis en abimant sérieusement leur étrave tribord, les obligeant à abandonner. Les Néo-Zélandais en ont profité pour remporter cette première manche devant les Australiens et les Anglais. Les Français se sont hissés à la quatrième place.

Collision spectaculaire pour les Français

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© Ricardo Pinto for SailGP

Quentin Delapierre et son équipe ont attaqué la seconde manche du second jour de course avec un bon départ derrière les Australiens décidément très en forme. Mais le bord de portant a été le théâtre d'une nouvelle collision. Lancés à pleine vitesse, les Anglais, prioritaires, fonçaient vers les marques sous le vent. Sur leur trajectoire, les Français s'apprêtaient à passer derrière les Britanniques quand les Néo-Zélandais, avec qui ils naviguaient bord à bord, semblaient ne pas les avoir vus et sont montés sur leur flotteur bâbord, sans blesser personne, heureusement… Déstabilisé, l'équipage tricolore n’est pas parvenu à revenir et c'est une fois encore les Australiens qui se sont imposés devant les Anglais, les Néo-Zélandais et les Japonais.

“Il y a une super collaboration au sein de l’équipe, tout le monde a envie d’avancer, explique Quentin Delapierre. Sur la première manche du jour, on a la sensation d’être à notre place. C’est super positif. On a hâte d’être aux Bermudes, de commencer la saison 3, de continuer à bosser et progresser pour faire rêver les gens qui nous soutiennent. SailGP c’est tellement fabuleux qu’on a envie de s’arracher. Sur 5 départs, on en prend 4 bons. C’est ce qu’on a beaucoup travaillé et ça fonctionne donc c’est rassurant et coché en vue de la saison 3. Après, on ne va pas se mentir, tout le reste est très frustrant pour la simple et bonne raison qu’on a fait une très bonne semaine à l'entraînement. Les périodes d'apprentissage sont faites de hauts et de bas, mais on n’est pas loin donc on s’accroche.”

Grande Finale reportée

Les courses en flotte terminées, c’était le moment de la Grande Finale. Celle qui allait désigner le vainqueur de la saison 2 de SailGP. Dans un vent qui s'essoufflait, Jimmy Spithill a, malgré son bateau blessé, retrouvé toute l'agressivité qui le caractérise dans les moments de haute tension où il n'y a plus rien à perdre. Il n'a cessé de le répéter : “seule la Grande Finale compte aujourd'hui”. Son audace a payé puisqu'il est parvenu à pousser les Japonais à la faute en les obligeant à sortir des limites de la zone de course pendant que les Australiens grillaient le départ et prenaient eux aussi une pénalité. Les Américains ont donc pris la tête de cette grande finale, mais le vent capricieux a obligé les trois bateaux à se poser sur l’eau. Tom Slingsby et son équipage ont été les plus rapides à redécoller et semblaient s'envoler vers la victoire, quand, nouveau coup de théâtre, une baleine s’est invitée sur la zone de course. Pour la sécurité de cette zone et selon le protocole de SailGP mis en place pour la protection des mammifères marins dans la baie de San Francisco, la Grande Finale a dû être abandonnée...

Les Australiens restent maîtres du circuit SailGP

Il a fallu attendre une heure pour que le comité de course puisse redonner un départ, dans un vent toujours plus faible. Les Australiens, premiers à réussir à décoller dans les petits airs, se sont envolés vers la victoire pendant que les Américains et les Japonais, au contact, sont restés en mode archimédien. Quand Jimmy Spithill est parvenu à décoller avant les Nippons, les Australiens étaient déjà à la bouée sous le vent et se montraient très supérieurs en vitesse (25 nœuds contre 15). Le vent erratique a joué avec les nerfs des équipages qui peinaient à maintenir le vol. Au jeu subtil du redécollage, ce sont finalement les Australiens qui se sont montrés les plus performants, malgré un bon retour de Nathan Outteridge, connu pour son aisance dans les vents évanescents. Tom Slingsby et son équipage conservent leur titre pour la deuxième saison consécutive... Et empochent le million de dollars !

La Nouvelle-Zélande, tout premier vainqueur de l'Impact League

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© Ricardo Pinto for SailGP

De leur côté, les Néo-Zélandais ont remporté le classement de l'Impact League qui récompense les actions les plus vertueuses des équipes SailGP en matière de développement durable. En décrochant le premier prix du “podium pour la planète”, le New-Zealand SailGP Team a offert à son partenaire Race for the Future, Live Ocean, 100 000 $ pour développer ses actions en faveur de la préservation des océans. La Grande-Bretagne a pris la deuxième place avec STEM Crew et l'Australie la troisième avec Parley.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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