
Loïck Peyron mène Zoulou à la victoire
Même si samedi 22 avril, dernier jour de course au programme, un grain matinal a eu raison de la moindre brise et donc de toute manche supplémentaire, l’édition 2023 restera dans la mémoire de tous les participants comme un grand cru. On se souviendra notamment longtemps de la très belle victoire en multicoque du MOD70 Zoulou d’Erik Maris. Pour emporter l'impressionnante montre offerte par le sponsor de l’épreuve, il a fait appel à l’incontournable et insatiable Loïck Peyron. Même s’il était le seul MOD70 engagés dans la catégorie multicoques sur cette compétition, Les Voiles de St Barth Richard Mille ont constitué une jolie répétition pour le trimaran géant dont le point d’orgue de la saison 2023 sera, fin juillet la Rolex Fastnet Race, où là, il ne sera pas seul. Le HH66 Nemo, a lui remporté la classe des multicoques hauturiers. Mais les Voiles de St Barth sont ouvertes à tous, et notamment au petit trimaran Diam 24 qui était, il y a peu encore, le monotype du Tour de France à la Voile. Nicolas Ramis et son équipage, à bord de Cry Baby, l’emportent pour la deuxième année consécutive à St Barth, empochant ainsi leur troisième grande victoire cette saison après la RORC Caribbean 600 et la Heineken Regatta.

Pyewacket en mode inshore
Du côté des maxi-monocoques, la victoire de Pyewacket, le Volvo 70 de Roy Disney, dans sa classe, lui permet également de remporter le Caribbean Maxi Challenge 2023 de l'International Maxi Association. Un classement ouvert aux bateaux de 60 pieds et plus, qui comprenait cette année la RORC Caribbean 600, la St. Maarten Heineken Regatta et Les Voiles de St. Barth Richard Mille. Une réelle satisfaction pour le célèbre propriétaire plus coutumier des longues distances que des régates entre trois bouées, lui qui a participé à 25 Transpac et en a remporté cinq ! Il aurait certainement aimé également s’attaquer au record Richard Mille de 47 milles entre les îles de Saint-Barth et de Tintamarre, mais l’absence de vent l’empêchera, au moins cette année, de détrôner le Rambler 88 mené par George David dont le temps de 3 heures 01 minutes et 58 secondes tiendra donc au moins douze mois encore.

Bouwe Bekking en guest-star
Les monocoques de taille plus raisonnable n’étaient pas en mal de stars non plus avec, par exemple, à bord du Swan 50 OD Balthazar victorieux en CSA 1, le navigateur Bouwe Bekking, à qui tout semble avoir souri cette semaine. Certains appellent cela le talent, mais ses concurrents malheureux au classement, Stark Raving Mad IX et Final Final notamment préfèreront peut-être eux, parler de chance. Coup de chapeau dans tous les cas à Steve Rigby qui participait pour la première fois à une régate sur son J/122 El Ocaso. Il a tellement été performant en début de semaine que ses deux troisièmes places sur les dernières manches ne l’ont pas privé d’une très belle victoire en CSA 2. Bataille rangée également en catégorie CSA 3 au sein de laquelle le Melges 32 Lazy Dog du Portoricain Sergio Sagramoso ne l’emporte que d’un petit point devant le Melges 24 Team Island Water World et le Cape 31 Irlandais Adrénaline. Enfin, en CSA4, Sacha Dauna, propriétaire du First Class 10 Pepsi Max, un bateau vieux de quarante ans, l’a emporté d’un point également, cumulant deux victoires et deux deuxièmes places en quatre manches quand son second, le Maelia du local Raphaël Magras cumulait deux victoires, une seconde et un troisième place ! Tous ont en tous cas ont pris rendez-vous pour l’édition 2024 des Voiles de Saint-Barth Richard Mille, qui se déroulera du 14 au 20 avril 2024. Nous aussi.