Bon départ pour la 3e étape de La Solitaire du Figaro Paprec

Solitaire du Figaro
Par Figaronautisme.com

Les 36 Figaristes toujours en lice sur la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec ont offert un magnifique spectacle sur l’eau pour le départ de la 3e et dernière étape, qui a été donné ce dimanche à 14h à Royan, entre la pointe de Suzac et le phare de Vallières. Un beau départ à l’anglaise dans un flux d’ouest-sud-ouest de l’ordre de 12-15 nœuds, avec des rafales pouvant atteindre une vingtaine de nœuds.

©Alexis Courcoux
Les 36 Figaristes toujours en lice sur la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec ont offert un magnifique spectacle sur l’eau pour le départ de la 3e et dernière étape, qui a été donné ce dimanche à 14h à Royan, entre la pointe de Suzac et le phare de Vallières. Un beau départ à l’anglaise dans un flux d’ouest-sud-ouest de l’ordre de 12-15 nœuds, avec des rafales pouvant atteindre une vingtaine de nœuds.

La concentration était de mise sur les pontons ce matin à quelques heures du départ de la 3e étape de la course. Une étape de 710 milles entre Royan (Charente-Maritime) et La Turballe (Loire-Atlantique) via Skerries Bank et la cardinale est de Shambles située au sud de l’Angleterre, qui s’annonce plutôt engagée pour les skippers. Mais aussi et surtout déterminante pour le classement général.

Après un dernier passage sur la Grande Scène du Village devant un public venu nombreux ce matin pour encourager une dernière fois les marins avant l’ultime départ de cette 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec, les concurrents ont quitté un à un les pontons du port de Royan sous le soleil, et en musique.

Les marins se sont ensuite élancés sur un parcours côtier de 9,8 milles nautiques qui les a fait traverser l’estuaire de la Gironde d’est en ouest jusqu’au phare de Grave, avant de mettre le cap sur la bouée spectacle Paprec, mouillée en face de Saint-Palais-sur-Mer. Le premier qui enroulera cette bouée, qui marque la fin du parcours côtier, remportera le Trophée Paprec.

Ce départ à “l’anglaise”, donné vent de travers s’est effectué dans des conditions idéales, un vent d’une quinzaine de nœuds et une mer plate. Très rapides sur ce premier bord en direction de l’est, Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) et Élodie Bonnafous (QUEGUINER - La Vie en Rose) ont été les premiers à enrouler la première marque de parcours.

Une étape déterminante pour le classement général

Cette 3e étape s’annonce déterminante pour le classement général de la course ainsi que pour le classement BENETEAU des bizuths. En effet, si Tom Dolan (Smurfit Kappa - Kingspan) dispose d’une avance de 57 minutes et 52 secondes sur Gaston Morvan (Région Bretagne - CMB Performance) et 58 minutes et 13 secondes sur Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), les jeux sont loin d’être faits. En effet, l’étape pourrait bien rebattre les cartes, d’autant plus qu’Hugo Dhallenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) et Martin Le Pape (DEMAIN), sont en embuscade. Ces derniers n’accusent respectivement que 1h 6 minutes et 26 secondes et 1h 6 minutes et 49 secondes sur l’Irlandais.

Côté bizuths, Tom Goron (NAVALEO), 10e au classement général, est en tête du classement BENETEAU des bizuths après deux étapes. Le benjamin de la course ne dispose cependant que de moins de 30 minutes d’avance sur son dauphin, Arno Biston (Tizh Mor), qui est loin d’avoir dit son dernier mot.

Qui l’emportera à La Turballe et inscrira son nom au palmarès de La Solitaire du Figaro Paprec ? Verdict jeudi matin ! Mais d’ici là, les Figaristes devront composer avec les conditions toniques annoncées et la fatigue accumulée depuis le début de la course, mais aussi négocier au mieux, entre autres, les deux traversées de la Manche qui les attendent.

Nautisme Article
© Alexis Courcoux

Ils ont dit :

Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) : « Je me sens bien. J’ai bien dormi. Je suis un peu stressé par les conditions, l’étape et l’enjeu mais je suis prêt à en découdre. L’enjeu c’est le podium, la victoire d’étape, la victoire au général. Il y en a plein. La dernière étape et les conditions sont XXL, tout est fait pour que ça soit un beau finish. On peut espérer le meilleur. Mais il va aussi faire attention à bien ménager sa monture. Le fait que le retard sur le 1er ne soit pas significatif me met un peu de pression. Ça me donne envie de donner le meilleur de moi-même. Les conditions me conviennent. A chaque fois qu’il y a eu du vent cette saison, ça a plutôt bien marché pour moi. Et sur La Solitaire précédemment aussi. En 2022, j’avais fait 2e de l’étape avec du vent fort, donc je me dis que si c’est le même genre d’étape, elle peut bien se passer. Je pense avoir progressé donc je suis capable de faire encore mieux qu’il y a deux ans. On verra bien, la sortie de piste peut être tellement rapide et il peut se passer tellement de choses qu’on verra bien. Il ne faut pas non plus être trop serein et rester humble dans ces conditions-là. »

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) : « Je suis bien reposée, prête à tout donner sur cette étape. Le fait de jouer le classement général m’a mis un petit coup de pression après l’arrivée de la 2e étape quand j’ai réalisé que j’étais sur le podium provisoire. Mais j’ai réussi à mettre un peu ça de côté. Je repars un peu dans le même état d’esprit que pour les autres étapes. J’ai envie de faire une belle étape sans me focaliser sur le général et de l’aborder comme une course à part entière. Je vais essayer de faire une belle navigation, une belle étape et de belles options. Je pense que les conditions que l’on va avoir sont celles dans lesquelles j’ai le plus progressé depuis que j’ai commencé en Figaro. Au début, je n’étais pas très à l’aise avec un gros bateau et de grandes voiles, toute seule. Je me sens beaucoup plus à l’aise après avoir navigué avec Loïs (Berrehar) pendant deux ans. Il m’a beaucoup apporté à ce niveau-là. Je me sens plus sereine, en phase avec mon bateau. Ça me fait moins peur ! »

Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) : « Je me sens reposé et prêt à partir. J'ai une idée claire de la météo et de ce que je veux faire, mais ce serait fou de ne pas essayer de rester avec le paquet et d'aller faire quelque chose de différent. Je suis en pleine forme. Ça va être une bonne étape avec de la brise. Je ne vais pas dire que j’adore ça parce que c’est toujours stressant dans le vent, parce que si les choses tournent mal, elles le font rapidement et tu peux endommager des voiles ou autre chose. Mais je pense avoir pas mal de milles derrière moi donc je vais y aller. Je ne pense plus à la pression. Il s’agira de jouer les bascules à gauche et à droite, de prendre soin du bateau et de moi-même. Ensuite, ça va être un peu difficile entre l’occidentale de Sein jusqu'à la côte sud du Royaume-Uni donc je vais naviguer rapidement avec les bonnes voiles tout le temps, sans les casser ».

Alexis Thomas (Wings of the Ocean) : « Je me sens plutôt serein. Ça va être une étape assez costaude, de sangliers comme on dit. Il va falloir pas mal dormir jusqu’à l’occidentale de Sein dans le sens où ça va être du près dans du vent relativement soutenu. Il va falloir accumuler du sommeil à ce moment-là et en même temps, il faudra être devant à l’occidentale de Sein parce que ça va partir par l’avant. Il va falloir bien doser son effort mais avancer vite. C’est hyper important. Ensuite, on va avoir beaucoup de mal à dormir jusqu’au raz de Sein un jour et demi plus tard parce qu’on a trois gros bords qui nous attendent : un bord sous petit spi ou gennaker puis un gros bord sous spi VMG dans du vent fort et notamment un passage de front, avant de revenir sous gennaker. Ce sont des bords assez exigeants. Il faudra être sur le bateau, à la barre, aux réglages. Ensuite, dans les quelques heures avant l’arrivée, il y aura un peu moins de vent, on n’aura plus le droit de dormir. D’ailleurs, on ne va vraiment pas dormir à partir de l’occidentale de Sein parce que même s’il y aura moins de vent pour le dernier bord pour rentrer à La Turballe, il va falloir creuser l’écart. C’est là que ça va se jouer, il faudra être au charbon. Mon objectif : me faire plaisir avant tout. Il ne faut pas oublier que ce sport est un plaisir. Si je fais un bon résultat, ça me fera plaisir. Je ne sais pas si je joue encore le général mais dans tous les cas, je veux être satisfait de mes trois étapes. Je le suis de ma première étape même s’il n’y a pas le résultat. J’ai osé, mes options étaient mesurées, j’avais une bonne vitesse, juste un peu moins de réussite que les autres. Je suis très content de ma deuxième étape. J’ai envie de faire un sans-faute et de faire bien sur la troisième. »

Tom Goron (NAVALEO) : « J’ai hâte d’y aller. Je pense que ça va être une étape sur laquelle on va vraiment pouvoir se battre pour aller vite. Pour faire une belle étape, il va falloir naviguer simple et essayer d’aller vite. Il n’y a pas d’option à réinventer. Ça va se jouer sur les deux traversées de Manche. Avec les conditions que l’on va avoir, il y aura de gros delta de vitesse sur les manœuvres. Ça va pas mal jouer. Pour le classement BENETEAU des Bizuths, les autres ne sont pas loin derrière. Arno (Biston, Tizh Mor) est à 20 minutes. Après, les autres sont un peu plus loin derrière mais à 1h30-2h, donc tout peut encore se passer. Je pense que rien n’est joué. Il faut juste naviguer propre et simple. Et après, il n’y a pas de raison que je ne navigue pas bien. »

Arno Biston (Tizh Mor) : « Je suis à fond, ça fait vraiment plaisir d’aller sur l’eau. On a tous hâte de prendre la mer. Je pense que c’est une étape décisive pour beaucoup parce qu’on va jouer le Championnat de France Elite de Course au Large, La Solitaire du Figaro Paprec et le classement Bizuths. De super conditions nous attendent avec quand même pas mal de jeu et un parcours qui en fait rêver pas mal. J’ai vraiment hâte ! »

Hugo Dhallenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) : « Je me sens bien au matin de cette dernière étape. J’ai bien dormi, je me suis reposé pendant ces quelques jours à Royan. On va s’attaquer à un morceau un peu plus costaud que les deux étapes précédentes. Ça va être plus long, avec plus de vent. On va aussi penser à la machine, parce qu’avant de penser à la performance, il faut aussi penser à arriver avec un bateau en un seul morceau. Il va falloir gérer un peu le matériel. Mon objectif était de faire un Top 10. Je suis bien dans l’objectif, donc je ne vais pas forcément regarder les autres. Je vais faire mes options, ma navigation, ma route, et on verra à l’arrivée comment ça se termine. »

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…