Météo Transat Paprec : bulletin METEO CONSULT du jour

Par Figaronautisme.com avec METEO CONSULT
carte de la course Transat Paprec en direct

Découvrez le bulletin quotidien avec les prévisions météo de METEO CONSULT, partenaire officiel de la Transat Paprec, pour les prochains jours de course.

Situation générale

Ce mercredi, dépression active à 995 hPa au nord de Madère avec un régime d’alizés faiblissant au large des Canaries, mais toujours actif au large du Cap-Vert.

Jeudi, régime d’alizés toujours présent au large du Cap-Vert, d’est-nord-est, avec l’anticyclone à 1025 hPa sur l’atlantique qui se déplace un peu plus au sud.

Vendredi, anticyclone qui continue de s’étaler sur l’Atlantique, tandis qu’une molle dépressionnaire se développe au large des Antilles.

Nautisme Article
© METEO CONSULT Marine

Conditions météo en mer pour la Transat Paprec

Ce mercredi matin à 7h, l’ensemble de la flotte est bien lancé dans la course à l’Atlantique avec un début de traversée prometteur sous un régime d’alizés musclé et actif d’une vingtaine de noeuds, voire plus de 25 noeuds ce mardi. Ils sont toujours 18 duos en course après l’abandon forcé du duo Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana sur Article1 à cause de leur second spinnaker qui s’était déchiré en cours de nuit de lundi. La compétition reste palpitante avec la moitié de la flotte dans un mouchoir de poche puisque les 9 premiers duos se tenaient toujours à moins de 50 milles de distance. La compétition va devenir d’autant plus intéressante à présent avec des choix stratégiques en cours de marche puisqu’une molle va concerner le parcours d’ici ce week-end. Deux choix s’oofrent donc aux skippers pour éviter le trou d’air : passage au sud pour garder un bon régime d’alizés ou passage au nord pour éviter la molle. Le duo de tête Alexis Thomas/Pauline Courtois sur Wings of the Ocean a décidé de bifurquer vers le nord, tandis que d’autres marins ont déjà décidé de dévier par le sud. Ce n’est donc pas le moment de flancher pour nos concurrents même si la fatigue commence à se faire ressentir après les conditions musclées de la veille. Il faudra à tout prix rester concentrés pour ces prochains jours sur une route qui ne s’annonce pas de tout repos. Le duo Ellie Driver/Oliver Hill sur Women Engineering Society ferme toujours la marche en étant 18e, à près de 247 milles de la tête de course.

Mercredi 30 avril

Ce mercredi, une dorsale anticyclonique gonfle progressivement au nord de la route directe des skippers. C’est en effet une dépression qui descend bas en latitude au large du Portugal qui va légèrement couper en partie le régime d’alizés, puisque l’afflux d’air sur la partie droite de l’anticyclone sera amoindri. C’est donc ce jour que nos skippers prennent une décision sur la stratégie à adopter pour la suite de la course. Pour les plus rapides de la flotte, ce régime d’alizés restera encore bien établi tout au long de la journée (d’environ 17 à 20 noeuds) près de la route directe, de quoi encore profiter de grapiller quelques milles, sans forcément faire un détour important vers le sud, ou même vers le nord. Cet alizé prendra encore un peu de droite, avec un flux quasiment plein est. Pour ensuite garder de l’air et du portant sous ce régime d’alizés, il faudra bifurquer doucement vers le sud-ouest dès la nuit suivante pour essayer de contourner l’influence grandissante de l’anticyclone plus au nord et donc de l’affaiblissement des alizés attendu sur la route directe au cours des jours suivants, surtout qu’une molle sera en approche dès le week-end, obligeant nos marins à faire un détour.

Jeudi 1er mai

Jeudi, la bonne stratégie pour nos marins resterait de garder une route plus sud, afin de conserver un régime d’alizé encore établi pour cette journée. Plus les concurrents seront en retard par rapport au duo de tête, plus ils devront détourner leur route par le sud. C’est au niveau de la latitude du Cap-Vert que ces alizés resteront modérés de 15 à 20 noeuds, de secteur est. Pour les marins qui choisiront cette option, ils pourront encore avancer de manière satisfaisante, bâbord amure. Pour les retardataires, ils pourront moins profiter de ce régime encore assez actif, et se retrouveront probablement sous un régime d’alizés un peu plus faible, dans un secteur d’est-nord-est avec du portant. Ces alizés prendront encore un peu de droite au fil des heures, pour arriver dans un flux d’est-sud-est en fin de journée de ce jeudi. Pour les marins continuant leur route vers le sud-ouest par rapport au transect, ils risqueront d’avoir le vent très légèrement au travers. Un véritable affaiblissement du vent devrait donc se produire pour la fin du week-end où les marins perdront progressivement de la pression, à l’approche d’une molle dépressionnaire au large de l’arrivée à Saint-Barthélemy. Il faudra donc d’ores et déjà anticiper les prochaines stratégies de course. Heureusement, ils auront encore le temps à ce stade de peaufiner leur trajectoire, l’affaiblissement étant repoussé et amoindri à la fin du week-end/début de semaine prochaine.

Vendredi 2 mai

Les conditions deviendront graduellement plus faibles à partir de ce vendredi. En s’approchant des Antilles, le régime d’alizés va faiblir à cause d’une molle positionnée au nord-est de Saint-Barthélemy. Cependant, cet affaiblissement restera léger, ce qui permettra à nos marins de continuer leur toute avec un vent plutôt portant, bâbord amure toujours à environ 12 à 15 noeuds. Le régime d’alizés devrait continuer à prendre graduellement de la droite à l’approche de la molle près des Antilles, où le flux passerait au secteur sud-est d’environ 10 à 14 noeuds en fin de journée. Le chemin des skippers devrait toujours se diriger vers le sud des Antilles par le sud de la route directe. Certains choisiront de prendre une route encore plus sud et moins directe afin d’espérer garder plus d’air, tandis que d’autres feront le choix de prendre la route par le nord pour contourner la molle, où ils pourront également espérer garder un peu d’air. Les marins ne seront pas au bout de leurs peines, pour les jours suivants, même si une bonne surprise pourrait voir le jour concernant la molle.

Samedi 3 mai

Samedi, après bientôt deux semaines en mer livrés à eux-mêmes, nos marins auront l’envie de rejoindre rapidement l’arrivée à Saint-Barthélemy. Néanmoins, il faudra s’armer de patience et de concentration, puisque l’avancée vers les Antilles sera ralentie par des conditions de molle qui se feront sentir dès ce samedi. La molle sur le chemin des marins pourrait quand même descendre plus bas en latitude et doucement se résorber, ce qui serait une bonne nouvelle pour nos concurrents. Dans cette configuration, prendre une route un peu plus au nord que le transect d’orthodromie serait une bonne solution, tandis que les alizés resteront faibles plus au sud. Dans tous les cas, le régime sera de plus en plus affaibli, mais ils profiteront encore un peu du régime avant la molle (environ 10 à 14 noeuds). Les conditions risquent de devenir faibles à partir de dimanche en fin de journée. Même si l’échéance est encore lointaine, une arrivée à Saint-Barthélemy est possible aux alentours du 9 mai.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site https://marine.meteoconsult.fr

Cyrille Duchesne, météorologue La Chaîne Météo / METEO CONSULT

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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