Vendée Globe : le duo de tête au cœur de la tempête

Lundi 20 janvierCe lundi en début d’après-midi, le duo de tête emmené par Jérémie Beyou subit de plein fouet les conditions tempétueuses qui accompagnent la dépression Garoe. Le vent de sud-ouest souffle à 40 nœuds avec des rafales maximales à 55 nœuds. La mer est démontée avec des vagues de l’ordre de 8 mètres venant de l’ouest-nord-ouest et croisant des vagues venant du sud-ouest. Un véritable effet machine à laver qui met les marins à rude épreuve alors qu’ils doivent à tout prix préserver leur monture et ne pas casser de matériel dans cette ultime partie de course.
Pour Paul Meilhat, situé plus au sud, les conditions de vent et de mer se dégradent rapidement en se rapprochant de la dépression. Le vent monte à 35 nœuds avec des rafales de 45-50 nœuds. La mer devient très forte et croisée avec des vagues de 5-6 mètres.
Benjamin Dutreux vient de sortir de la dorsale et navigue dans des conditions de vent médium sous un vent de nord d’une vingtaine de nœuds. Il progresse au près serré avec un cap au nord-est. Il échappe au gros temps de la dépression Garoe en naviguant suffisamment loin derrière.
Mardi 21 janvierPour Jérémie Beyou comme pour Paul Meilhat, l’objectif sera de rester le plus longtemps possible à l’avant de la dépression pour bénéficier d’un vent portant de sud-sud-ouest qui devrait perdre un peu de sa vigueur en se rapprochant du centre dépressionnaire. Le risque est de voir la dépression leur passer devant s’ils sont trop ralentis par les conditions de mer très difficiles. A l’arrière de la dépression, ils subiraient un vent de nord-nord-est soutenu qui viendrait de l’avant du bateau et contrarierait fortement leur avancée vers le Cap Finisterre.
Benjamin Dutreux naviguera suffisamment loin de la dépression pour ne pas subir de conditions trop musclées. Il évoluera dans un vent de nord-ouest d’une vingtaine de nœuds qui lui permettra de progresser au reaching, à bonne allure, sur une route un peu plus sud que la trajectoire la plus directe.
Mercredi 22 janvierPour garder le plus longtemps possible un vent portant à l’avant de la dépression, Jérémie Beyou, Sam Goodchild et Paul Meilhat n’auront d’autre choix que de progresser sur une route très à l’est qui les emmènera en direction de la côte ibérique et du Cap Finisterre. Pour rejoindre le golfe de Gascogne, le vent de nord-est finira par rentrer dans les voiles avec le déplacement de la dépression vers l’est. Des conditions météo qui resteront donc compliquées avec des virements de bord à effectuer dans une mer forte.
Benjamin Dutreux naviguera dans les parages de Madère sous un vent de nord-ouest qui l’obligera à poursuivre une trajectoire très au sud de l’orthodromie.Cyrille Duchesne, expert météorologue La Chaîne Météo / METEO CONSULTRetrouvez chaque jour l'analyse METEO CONSULT Marine dans notre dossier spécial Vendée Globe.