Microclimats : ces endroits où il ferait toujours beau
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« A la plage ? Tu es sûr ? Avec tous ces nuages ? » Qui n’a jamais entendu un de ses proches interloqué par votre suggestion de sortie en bord de mer sous un ciel bleu alors que le sien s’amoncèle de nuages ? Etonnant ? Non, météorologiquement parlant, certains endroits bénéficient de faveurs climatiques liées à plusieurs facteurs déterminants. Bienvenue dans le monde des microclimats. Ce phénomène vient des caractéristiques climatiques propres à un territoire relativement petit, soumis à des changements spécifiques du climat régional, sous l'effet de plusieurs particularités physiques du milieu.
En Bretagne il paraît qu'il pleut tout le temps, sauf dans le golfe du Morbihan ?
Idéalement placé à l’abri des vents de nord-ouest frais et humides qui soufflent régulièrement sur la Bretagne, sous le vent des monts d’Arrées où la masse d’air s’assèche et où le soleil brille, le golfe du Morbihan possède un microclimat savoureux. Alors qu’une bonne partie du littoral breton essuie le passage régulier de nuages et d’averses, le golfe du Morbihan savoure les rayons d’un soleil davantage généreux : plus de 2050 heures de soleil par an, qui équivalent aux villes méridionales telles que Bordeaux ou Toulouse.
Ce territoire breton n’a pas d‘égal dans la région puisqu’on ne relève que 1750 heures de soleil à Brest ou encore 1900 heures à Dinard. Grâce à ce meilleur ensoleillement, les températures y sont également plus douces. En été, une brise de mer souffle à partir de la fin de matinée jusqu’en fin d’après-midi permettant aux villes côtières de profiter d’un air frais et sec. Le ciel bleu et dégagé y est généreux tandis que des nuages apparaissent à l’intérieur des terres.
En Vendée, le soleil brille davantage sur la côte de Lumière
La côte sud vendéenne jouit d’un microclimat avantageux fait de douceur et d’ensoleillement. En été, elle est protégée des perturbations océaniques qui circulent plus souvent au nord de la Loire. La côte de lumière se situe en marge des dégradations orageuses en provenance du golfe de Gascogne, qui se produisent généralement sur la côte aquitaine et les plaines du sud-ouest.
En plein été les brises thermiques ajoutent au temps déjà bien ensoleillé une certaine « assurance soleil ». Grâce à ses 2300 heures de soleil annuelles, la côte de lumière s’approprie le titre honorifique de partie la plus ensoleillée du littoral Atlantique. Ce territoire se démarque également par sa faible pluviométrie (moins de 700 mm par an pour seulement 150 jours de précipitations ce qui est peu pour un climat océanique).
Dans le Sud, le golfe de Fréjus fait figure de paradis
Protégé des vents par les Maures à l’ouest et l’Esterel vers le nord-est, le golfe de Fréjus bénéficie d’une situation géographique idéale. Le mistral n’y souffle pas souvent et reste beaucoup moins présent que sur la partie ouest du Var. A l’abri des Maures, un effet de foehn se produit lors des vents d’ouest à nord-ouest qui a pour effet d’assécher et de réchauffer la masse d’air.
En comparaison au littoral des Alpes maritimes, l’humidité y est moins importante et les nuages maritimes venus de la mer de Ligure moins fréquents. L’ensoleillement s’en ressent avec plus de 2800 heures de soleil annuelles. Les températures sont aussi élevées mais les très fortes chaleurs que l’on redoute à l’intérieur du Var y sont très rares. Là encore, la brise de mer vient tempérer les ardeurs du soleil ce qui a pour effet de maintenir des températures ne dépassant que rarement les 30°C à l’ombre. Comparée à d’autres villes de la région comme Cannes ou Nice, la chaleur y est donc beaucoup plus supportable.