Comment découvrir l'île Maurice de façon insolite ?

Par Francine Kreiss

Je n’ai pas trouvé mieux que d’ouvrir un mail signé CNN, m’annonçant qu’ils m’avaient choisie comme égérie apnéiste/photographe. Ma mission : visiter l’île Maurice avec mes branchies et mes nageoires de terrienne pour une pub. Génial !

Nous sommes un vendredi de janvier, je suis au Salon de la Plongée à Paris sous des néons blafards, dehors il fait 0 degrés et je me retrouve le lundi dans l’avion pour les tropiques ! Visiter un pays dans le cadre d’un tournage, c’est un peu comme traverser les pages d’un magazine de tourisme où tout est parfait dans le meilleur des mondes. Grâce à CNN et à Amrita de l’Office du Tourisme Mauricien, j’ai pu, en une semaine, accéder à tous les plus beaux et passionnants endroits de l’île. Un mélange d’aventure, d’exploration, de culture et de gastronomie. Même si ce n’était que quelques jours, c’était tellement dense qu’il me faudrait 3 blogs différents pour tout évoquer. Je vous propose de faire des focus sur des lieux, des images à la volée, qui ont parsemé cette semaine hallucinante.

Mon premier contact avec l’île Maurice : le shopping en catastrophe après 10h d’avion

Arrivée Maurice ! Terminus ! Une chaleur tropicale, et j’écoute Edith Piaf dans mon Iphone. J’aime bien atterrir avec Edith Piaf. L’entendre chanter Paris à l’accordéon, quand on survole des bananiers, c’est très drôle ! J’attends mon gros bagage devant le tapis roulant. Moment de solitude… Un peu comme à la balle au prisonnier lorsque l’on doit faire les équipes et que tu es choisi en dernier. Là c’est pareil, tout le monde a son sac ou presque, mais pas toi. Je demande à un créole « ou kilé mon sac ? ». Je lui explique qu’à Paris, Air F*** m’a fait l’innovation de le mettre sous plastique et en hors format. Il m’explique que les hors formats sont à l’autre bout de l’aéroport… ouf ! Je pars en courant avec mon chariot, parce que je sais qu’à l’extérieur, je suis attendue par un officiel de l’Office du Tourisme. J’arrive au bureau "hors format" et pas de sac… et le tournage commence dès demain. Je me console en me disant que la dernière fois qu’ils m’ont fait le coup, c’était en Laponie par - 20 degrés. Là c’est l’île Maurice, je ne vais pas mourir d’hypothermie… Sauf que tout mon matériel d’apnée est dedans !

Hôtel Labourdonnais, Port-Louis : wow !

Un hôtel avec des chariots dorés, des hommes déguisés en Spirou qui portent les sacs, et des ascenseurs transparents qui atterrissent dans un bassin à poissons rouges géants ! Je suis comme une dingue : « je peux faire une apnée avec vos gros japonais à nageoires ? » Réunion de travail et d’organisation entre CNN et l’Office du Tourisme sur la terrasse de cet hôtel majestueux. Face à nous, le port avec ses lourds bateaux empreints des aventures passées et à venir. J’écoute d’une oreille mais mes yeux se perdent dans l’air chaud, et rebondissent de l’eau aux montagnes vertes et ocre. Les voyages forment la jeunesse dit-on, je crois surtout qu’ils transforment le cerveau en arc-en-ciel. Mon esprit est déjà en train d’imaginer le turquoise de l’Océan Indien au-delà du port. Au cours de la réunion vient le sujet : « Francine et sa valise perdue ». On comprend que si la valise arrive, ce ne sera pas avant demain soir. « Allo Houston, nous avons un problème ! » En effet demain, je dois prendre une douche sous une cascade géante, crapahuter dans la jungle, visiter le marché en robe. Et je n’ai même pas une brosse à dent sur moi ! Donc me voilà, après 10h d’avion, à faire du shopping à Maurice avec le boss de CNN qui me choisit des robes, des shorts, des t-shirt, et me dépose tout devant la cabine. Pretty Woman, cela vous dit quelque chose ? Je trouve tout ce dont j’ai besoin, et même un maillot de bain, 20 min avant la fermeture des magasins. Chez CNN, ils sont aussi fort en media qu’en shopping. Impressionnant. Ca y est, l’aventure peut commencer ! Les journées étant d’une densité rare, je ne peux vous les raconter en détail. Je pense sincèrement que ce que nous avons fait en une semaine de tournage, pour un touriste normal, il faudrait environ deux semaines. Les journées de « travail* » commençaient à 6h du matin et se terminaient à 1h du matin. (*en considérant que travailler en vivant ses rêves reste du travail).

Le Marché ancien de Port-Louis

Situé dans les petites rues de la ville, c’est un bijou d’authenticité et de charme, avec des fruits et légumes multicolores spécifiques de l’île. Les Mauriciens ne se contentent pas de vous tendre le sac et d’encaisser les roupies. Si vous faites preuve de sourire et de curiosité, ils vous racontent où ils poussent, comment les cuisiner, et vous font même sentir, renifler, goûter. Les épices vous chatouillent les narines et vous enivrent. Ce marché est un tourbillon de couleurs, d’odeurs, de vieilles pierres, de sons, d’images. Tout est en mouvement autour de vous, comme une spirale ethnique qui vous embarque et vous ouvre de nouveaux capteurs à saveurs. Ici tout le monde est toujours dans le partage. Ils aiment leurs gastronomies, leurs traditions. Ils m’ont fait goûter la spécialité locale : l’Alouda ! Rafraîchissante et nourrissante. Cela faisait 3h que je jouais la pintade télévisée dans les chaudes allées, à refaire les prises. Je peux vous dire que l’Alouda, je l’ai appréciée ! C’est une boisson faite à base de lait froid, de graines de basilic indien (toukmaria), de glace à la vanille, d’agar-agar, et de glace pilée. Le goût peut varier suivant le parfum de la glace.

Les 7 cascades

Je n’en ai fait qu’une mais il faut les croire, il y en a bien sept ! J’ai eu droit à la plus vertigineuse. Nous sommes arrivés sur un plateau immense, où un paisible filet d’eau se jetait de 52 m de haut (et sans élastique) et se transformait en une cascade titanesque. J’étais attirée comme un aimant. Ayant cerné mon potentiel « gaffes à gogo », le producteur passait son temps à m’attraper le t-shirt pour éviter que je finisse écrasée en bas. Non pas qu’il tenait spécialement à moi, mais surtout pour ne pas avoir à refaire un casting en urgence. Nous avons enchainé avec la descente dans la jungle pour rejoindre le point de chute de ce voile céleste fait de gouttes d’eau. Ils m’ont demandé de me mettre sous la cascade (ultra glissante). Une fois seule et en maillot sous cette cascade géante, j’ai vécu l’un de mes plus beaux moments hydrauliques. Indescriptible de beauté, de sensations…Toute cette eau millénaire qui se déversait comme des larmes d’éclat de rire sur mes épaules. Des tonnes d’eau à m’en faire perdre l’équilibre parfois. C’est comme si la sève endémique de l’île Maurice venait me baptiser par flot au débit irrégulier. Je fermais les yeux… je sentais toute la puissance de la Nature me régénérer. Puis j’ouvrais les yeux et voyais cet écrin de jungle vif et rassurant comme un cocon. En levant les yeux, un arc en ciel traversait le décor comme un ourlet de haute couture.

Le Morne : montagne emblématique

550 mètres d’altitude juste après le petit déjeuner et mon bol de corn flakes… What else ? Le Morne Brabant est une imposante montagne où chaque caillou vibre sous l’histoire des esclaves, dont elle a été le refuge en ces sombres temps. La vue de là-haut est à couper le souffle ! Ce qui tombe assez bien quand on est apnéiste. Ils m’ont demandé de monter sur le rocher le plus haut, le plus étroit, en position du lotus et d’attendre le passage du drone. Tel Jean-Claude Dusse sur son télésiège, j’ai regardé les heures s’écouler, persuadée qu’ils avaient fini par m’oublier. Mais ils auraient pu m’oublier 3 jours, tellement le panorama était une porte intemporelle entre la Terre et le Ciel, comme une salle d’attente pour le Paradis. Là haut, sur ce rocher poétique, j’ai pu absorber toute la plénitude et la quiétude de l’île Maurice. Une rando que je vous recommande ! C’est un peu raide, (n’emmenez pas mémé et son arthrose) mais le spectacle en vaut mille.

Flic en Flac et Splash !

Accueillie avec une hospitalité qui fait chaud au coeur, j’ai eu la chance de faire le tournage sous-marin sous le capteur de Gérald Rambert et sous la sécurité de sa femme Estée. Ils possèdent le Club SunDivers très prisé sur l’île. Et on comprend pourquoi. L’ambiance y est ultra sécuritaire, décontractée et leur club est situé sous les cocotiers de la belle plage de sable blanc de l’Hôtel la Pirogue. Ils m’ont fait découvrir des arches sous-marine dignes de l’Atlantide, des champs entiers de rascasses volantes. Sous l’eau, si le soleil s’assombri, ce n’est pas qu’à cause des nuages tropicaux, levez la tête : c’est souvent un gros banc de barracudas ou un vol de raies aigle ! Après tant de beauté émotionnelle, je vous recommande d’aller vous prendre une cuite au lait de coco ! Mais non, c’est sans alcool ! Sur la route menant au SunDivers, repérez la caravane à coco de Mimi. J’ai eu le droit de décapiter des ananas à la machette, mais quand ils ont vu que j’étais gauchère, blonde et apnéiste, ils m’ont forcé à la reposer et m’ont donné une paille pour boire sagement ma noix de coco. Demandez une coco crémeuse, allez boire l’eau de coco au soleil couchant (si le romantisme vous gonfle, buvez-la en plein soleil par 45 degrés ça marche aussi), et une fois vide, retournez voir Mimi, il vous la coupe en deux (la noix de coco) et vous pouvez déguster la chair de coco, un pur délice ! Si vous êtes frugivore, achetez-lui mangues et ananas, c’est à se taper les papilles par terre.

Jardin Pamplemousse

Le temps s’arrête au bord de l’étang aux nénuphars géants. Vous avez envie de vous mettre pied-nus et d’aller sauter de nénuphars en nénuphars. Les perspectives du plan d’eau et des allées de palmiers sont extraordinaires. Je conseille ce lieu à tous les dépressifs et les stressés : ici, toute la paix du monde vous tombe dessus. Le vert apaisant, les jeux de clair-obscur entre les différents arbres et plantes. Vous y retrouverez toute la flore qui fait de l’île Maurice un lieu à part.

Le Château Labourdonnais : remontez le temps !

C’est beau, c’est classe à nous faire regretter d’être nés trop tard. Une envie tenace d’y passer des longues heures à y boire le thé, cueillir des mangues bio et faire la sieste sous les flamboyants insouciants. J’ai eu l’honneur de rencontrer et de cuisiner avec le Chef gastronome du lieu, l’italien Fabio De Poli. Il officie au restaurant La Table du Château. Cette fois ils m’ont laissé la machette plus longtemps entre les mains. J’ai beaucoup aimé sa vision de la cuisine. Plus artiste et instinctive que la normale. Il puise toute son inspiration et son énergie dans les belles ondes de ce lieu. Bio et raffiné mais aussi conscient du potentiel riche et rare des saveurs mauriciennes, il fait équipe avec Stephano, Mauricien de souche et ces deux hommes mélangent leurs cultures pour offrir aux gourmets toute la finesse possible. Comme par exemple le coeur de palmier coco associé au mascarpone, citron et crabe.

Maison Eureka

Maison créole collector de 1830, située près de la rivière Moka et possédant sa propre cascade en bas, dans les jardins. Quel endroit ! Cette fois, j’ai carrément eu envie d’y dormir, de prendre un bain et d’y écrire un roman ! Elle est immense et semble ne pas voir repris son souffle depuis 1830 ! Baignoire comme dans Lucky Luke, lits à baldaquin avec des tissus précieux comme du papyrus, une machine à écrire à la Hemingway, un piano à chandeliers, et un bureau tout en bois avec une vue sur le vaste jardin, un bureau tellement beau que même un analphabète se sentirait d’y écrire un livre.

Grand Baie : CNN repart à Londres !

Je retourne vers de nouvelles apnées plus personnelles avec le club de plongée Dive for Fun. Introduite par l’apnéiste de l’île, Alexandre Roubaud, j’ai pu aller faire de l’apnée grâce à sa bienveillance. J’ai beaucoup aimé ce club que je vous recommande sur cette partie de l’île. Un club familial, relax avec une bonne humeur sans commune mesure. Rigoler autant sur le bateau que sous l’eau c’est quand même précieux ! A moi les apnées sur les patates de corail posées sur le sable immaculé et turquoise, où j'y ai croisé une tortue. Pour ce qui est de la ville de Grand Baie, si vous voulez éviter les touristes, éloignez vous du point névralgique. Sauf si le dépaysement vous fait peur. Je ne peux évidemment pas vous mettre toute l’île Maurice en un blog, je vous ai donc livré juste un focus. A bientôt entre horizon et ailerons !

Diaporama
L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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