Le sandboard, une alternative au snowboard en été

Nul besoin d’aller à la montagne pour s’adonner aux joies de la glisse. Le sandboard, venu tout droit d’Amérique du Sud, constitue en effet une excellente alternative à son cousin, le snowboard. « Le Brésil est considéré comme le berceau du sandboard. Certains surfeurs, lassés d’attendre la vague, se seraient lancés dans des expériences de descente de dunes de sable », explique Fabien Barrero-Carsenat, président fondateur du Sandboard Club de France. Difficile cependant de définir à quand remonte l’arrivée de la discipline dans l’Hexagone. « J’ai créé la première association française de sandboard, le Sandboard Club de France en 2006, un an après avoir eu l’occasion de rider dans les Andes. À cette époque, et après beaucoup de recherches sur le sujet, le sandboard n’existait pas encore en France. Depuis, je reçois régulièrement des demandes d’informations de la part de particulier qui aimeraient s’essayer à la discipline ».
À l’heure actuelle, le sandboard reste à ses balbutiements en France. « Il n’y a pas plus d’une trentaine de pratiquants, partagés entre ceux qui essaient avec une vieille planche de snowboard pour le délire du dimanche entre copains et ceux qui recherchent de vrais flancs sablonneux. Nous n’avons pas de dunes, ce qui implique de voyager loin et pouvoir en assumer le coût. Si l’on ouvre ce sujet sur le monde, là c’est autre chose. Le nombre de pratiquants est très dur à quantifier, même si dans certains pays, comme le Pérou, la Bolivie, l’Argentine, le Chili, le Brésil, la Namibie, l’Australie ou les États-Unis, notamment à Florence dans l’Oregon, il existe des ligues et des clubs où le sandboard est pratiqué de manière quotidienne, poursuit-il. La discipline est également pratiquée de manière plus modérée au Maroc ou en Espagne, mais également au Mont Kaolino, en Allemagne, où se tiennent chaque année les Championnats du Monde de sandboard ».
Le sandboard, comment ça marche ?
Dérivée du snowboard, « cette discipline, qui consiste, selon le profil du rider, à s’adonner à la vitesse ou bien au freestyle, se pratique principalement sur des dunes. Le champ des possibles dépend essentiellement du terrain que l’on a à disposition, comme l’explique Fabien Barrero-Carsenat. S’il est possible de le pratiquer avec une planche de snowboard, « le matériel idéal reste une planche de sandboard, développée et conçue pour le sable, et pourvue d’un revêtement inférieur stratifié, offrant une parfaite glisse du grain sous la planche. Elles possèdent des straps ou attaches pour les pieds, pouvant dans certains cas être de simples fixations de chaussures pour snowboard. Un fartage sous planche peut être nécessaire sur du sable très chaud et sec, comme on peut trouver en Namibie ou dans les Andes. Il s’effectue avec un simple passage d’huile végétale, ce qui permet de gagner en vitesse », précise-t-il.
Où pratiquer le sandboard ?
Si la Dune du Pilat semble être l’endroit le mieux adapté à la pratique du sandboard en France, il est pourtant interdit de s’adonner à cette pratique. « 99% des personnes me parlent de la Dune du Pilat, mais il s’agit d’une réserve naturelle. Il faut respecter les endroits sévères. Ceux qui s’y aventurent encourent une amende sévère, prévient Fabien Barrero-Carsenat. Il est possible par contre de le pratiquer dans des carrières de sable abandonnées, en bord de plage ou sur de petites dunes, mas également sur des chemins sablonneux tractés par un chien, une voile de traction ou encore un quad. À titre d’exemple, un ami de Loire-Atlantique pratique le sandboard tracté par une aile de kitesurf en bord de plage. J’en profite pour souligner au passage qu’il s’agit d’un sport pratiqué par des personnes respectueuses de la préservation des milieux naturels. Nous n’encourageons en aucun cas la pratique du sandboard engageant un élément moteur ».
En dehors de l’Hexagone, les spots ne manquent pas. Selon Fabien Barrero-Carsenat, on retrouve certains des meilleurs spots du monde en Allemagne, au mont Kaolino, à Florence aux États-Unis, en Namibie, « avec une vraie dune de plus de 200 mètres de haut, à Copiapo, au Chili, dans la vallée de la mort ». Mais attention, ces spots d’altitude nécessitent un niveau confirmé.