Journée mondiale du surf : comment la glisse change les vies et protège les océans

Glisse
Par Figaronautisme.com

Le 17 juin, la Journée internationale du surf met à l’honneur un sport devenu culture, une activité physique transformée en moteur social et un mode de vie qui invite à mieux respecter l’océan. Des plages de France aux communautés d’Amérique latine, le surf tisse des liens humains et environnementaux durables.

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Le 17 juin, la Journée internationale du surf met à l’honneur un sport devenu culture, une activité physique transformée en moteur social et un mode de vie qui invite à mieux respecter l’océan. Des plages de France aux communautés d’Amérique latine, le surf tisse des liens humains et environnementaux durables.

Le surf, bien plus qu’un sport de glisse
Le surf ne se limite pas à l’image d’un rider en équilibre sur une vague. Pour des millions de pratiquants, il commence bien avant le take-off et continue bien après la session. C’est une culture à part entière, marquée par une attention constante à la météo, à l’environnement, aux sensations physiques.
On y entre souvent par curiosité, on y reste pour ce qu’on y découvre : une forme de liberté, un contact brut avec la nature, une reconnexion. Pas besoin d’avoir grandi près de l’océan ou de faire partie d’un « clan » pour y trouver sa place. Le surf accueille tout le monde. À condition d’écouter, d’observer, de respecter les règles non écrites - celles de l’eau comme celles du line-up.

Une vraie culture, vivante et partagée
Surfer, ce n’est pas qu’une question de technique. C’est aussi adopter un rythme, un regard sur le monde, une manière d’être. C’est ce qui explique la richesse de l’univers surf : films, livres, vêtements, musiques, images, récits. À Biarritz, Hossegor, Lisbonne, Ericeira, Jeffreys Bay ou Santa Cruz, la culture surf se vit autant à l’eau que sur le sable, dans les cafés, les ateliers, les spots de shapers ou les écoles.
Le surf a même ses valeurs : patience, persévérance, observation, adaptabilité. On apprend à attendre, à rater, à tomber, à recommencer. Et surtout à composer avec les éléments. Ce que beaucoup découvrent avec étonnement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un sport de force, mais d’un sport d’écoute. Chaque vague est unique, chaque session est différente. On ne peut rien imposer à l’océan.

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Le surf crée des emplois et soutient les territoires
Dans de nombreuses régions côtières, le surf est devenu un pilier économique local. En France, des communes comme Lacanau, Seignosse ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie vivent au rythme des marées et des saisons de surf. Mais l’impact est mondial : au Maroc, en Indonésie, au Costa Rica ou au Cap-Vert, le développement du surf a permis à des villages entiers de créer des emplois durables.
Moniteurs diplômés, hébergements, locations de matériel, cafés, transports, restauration : tout un écosystème gravite autour des spots. Loin d’un tourisme de masse, c’est souvent un tourisme lent, local, respectueux, qui attire des voyageurs en quête de nature et d’expérience humaine.
Certaines initiatives vont encore plus loin : au Sénégal, à Lima ou dans les favelas de Rio, des associations utilisent le surf comme levier éducatif et social. Les enfants y apprennent à nager, à coopérer, à se faire confiance. Pour certains, la planche est une porte de sortie.

Une pratique connectée à l’océan, au jour le jour
Aucune autre activité ne met autant les pratiquants en contact direct avec l’océan. Pour surfer, il faut comprendre le vent, la houle, les courants, les marées, les bancs de sable, la température de l’eau. Ce lien intime avec la mer développe une conscience aiguë des changements en cours : eaux plus chaudes, dérèglement des saisons, disparition des vagues sur certains spots.
Beaucoup de surfeurs s’engagent donc naturellement dans la défense de l’environnement marin. Des ONG comme Surfrider Foundation Europe ou Save The Waves mobilisent régulièrement la communauté autour d’actions concrètes : nettoyages de plage, défense des zones naturelles, campagnes d’éducation.
Même l’industrie du surf commence à évoluer. On voit apparaître des planches en matériaux biosourcés, des combinaisons plus durables, et des événements qui réduisent leur impact carbone. Ce n’est pas parfait, mais les lignes bougent.

Une discipline plus accessible qu’on ne le croit
Pendant longtemps, le surf a souffert d’une image fermée : celle d’un sport réservé aux initiés, aux jeunes, aux téméraires. Aujourd’hui, cette image change. Des écoles se multiplient, des clubs locaux ouvrent leurs portes à tous les âges, les femmes sont de plus en plus visibles dans l’eau, et les pratiquants ne viennent plus seulement du littoral.
Même les équipements ont évolué. Les planches en mousse facilitent les débuts, les spots moins techniques sont mieux identifiés, les instructeurs mieux formés. Et au-delà de la technique, il y a l’expérience : la sensation unique d’une glisse naturelle, la sortie de sa zone de confort, les liens qui se tissent au fil des sessions.
On peut débuter à 10, 30 ou 60 ans. On peut progresser lentement, se contenter d’une mousse, ou se fixer des objectifs. Le plus important, c’est d’y aller avec l’envie. Le reste viendra.

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Une communauté mondiale, connectée et engagée
Ce qui frappe quand on entre dans l’univers du surf, c’est la facilité à y rencontrer des gens. On échange sur la météo, sur les spots, sur les erreurs qu’on a faites, sur les progrès des autres. C’est une culture du partage, de la transmission, et parfois même du mentorat.
Grâce aux réseaux sociaux, aux podcasts, aux films, cette culture s’est mondialisée. On peut découvrir des initiatives en Afrique du Sud, suivre des projets communautaires au Mexique, apprendre les histoires des pionniers du surf féminin en Iran ou au Bangladesh. Ce sont des histoires de vagues, bien sûr, mais aussi de courage, de solidarité et de lien à l’environnement.

Le 17 juin, une invitation à entrer dans la vague
La Journée internationale du surf, ce n’est pas une fête réservée aux champions. C’est un rappel que le surf peut appartenir à tout le monde. À celles et ceux qui veulent essayer, qui veulent comprendre l’océan, qui veulent trouver une autre forme de lien avec leur corps, leur environnement, les autres.
Même si l’on ne monte jamais sur une planche, on peut faire partie de cet univers. Observer, soutenir, participer à des actions, encourager les dynamiques locales, respecter les lieux.
Et si on tente ? Une session d’initiation, une rencontre avec un club, une sortie en bodyboard, une balade pour voir les vagues. Il y a mille façons d’entrer dans l’eau.

Avant de monter sur votre planche, pensez à consulter les prévisions sur METEO CONSULT Marine et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…
Cyrille Duchesne
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Cyrille Duchesne
Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...