Energy Observer continue sa route en Méditerranée
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6 ans, 50 pays, 101 escales et des challenges
Six ans de navigation sans une goutte de carburant fossile, 101 escales à travers le monde prévues entre 2017 et 2022 dans les capitales maritimes, les ports historiques, les réserves naturelles ou lors de grands événements internationaux... Cette odyssée à bord d’un laboratoire flottant en milieu extrême est incarnée par Victorien Erussard, coureur au large et officier de marine marchande, et Jérôme Delafosse, explorateur et réalisateur de documentaires. Double mission pour le navire et l'équipage : éprouver puis optimiser les innovations technologiques embarquées pour les rendre applicables, mais aussi partir à la rencontre de ceux qui s’engagent aujourd’hui, pour dessiner le monde de demain. Décideurs, start-ups, collectivités, citoyens... Aux quatre coins de la planète, des hommes et des femmes se mobilisent pour un futur plus propre.
Sortir les technologies des laboratoires
L’hydrogène est au cœur du projet Energy Observer. Le bateau couple différentes sources d’énergies renouvelables pour produire son propre hydrogène à partir de l’eau de mer et le stocker à bord : une première mondiale ! Pour réussir cette prouesse technologique, ce laboratoire flottant est équipé de deux éoliennes à axe vertical, d’une aile de traction intelligente, de plusieurs types de panneaux photovoltaïques répartis sur 130 m2 et de deux moteurs électriques réversibles en hydrogénérateurs. Cette architecture énergétique d’avenir, développée en collaboration avec le CEA-Liten, vise une navigation 100 % autonome en énergie, sans aucune émission de gaz à effet de serre ni particules fines.
Energy Observer, de bateau de légende à Calypso du XXIe siècle
Energy Observer a d’abord été un compétiteur de renom. Construit en 1983 au Canada, recordman du Trophée Jules Verne, l’ancien Formule TAG a été le premier voilier à franchir la barre symbolique des 500 milles en 24 heures. Entre 2015 et le départ en 2017, c’est une équipe de près de 50 personnes, composée de navigateurs, d’architectes et d’ingénieurs partout en France, qui a travaillé sur le reconditionnement de ce catamaran de plus de 30 mètres de long et de 12,80 mètres de large. Parrainé par Nicolas Hulot et Florence Lambert, directrice du CEA-Liten, ce vaisseau du futur a également pour vocation de devenir un véritable média hyper connecté et innovant, délivrant une information positive et inspirante : une Calypso du XXIème siècle, au service d’un futur plus respectueux de l’Homme et de son environnement. Réduire l’impact de l’activité humaine sur la planète, trouver des solutions innovantes, performantes et adaptées au monde moderne, pour nous engager dans la transition énergétique, par le rêve, le défi et l’espoir : voilà toute l’ambition d’Energy Observer.
Première escale africaine d'Energy Observer
Au printemps 2017, Energy Observer a quitté Saint-Malo, son port d’attache, pour Paris. Le catamaran a alors réalisé un tour de France, en terminant par Monaco. L'année 2018 est consacrée à la Méditerranée. Après la Corse et l'Italie, le navire a touché la Tunisie à Gammarth le 19 avril dernier. « La Mer Méditerranée est un laboratoire du changement climatique, car elle concentre les enjeux environnementaux majeurs du XXIème siècle. La Tunisie était une étape essentielle pour nous permettre de découvrir une réalité climatique territoriale, et sociale nouvelle » explique Victorien Erussard. « Comme la plupart des pays méditerranéens, la Tunisie subit une forte pression environnementale. Pollutions multiformes, montée des eaux, destruction du littoral, désertification liée au changement climatique et à l’activité humaine, tels sont les défis à relever par ce pays magnifique » poursuit Jérôme Delafosse, chef d’expédition d’Energy Observer.
Energy Observer a quitté la Tunisie le 24 avril et a rejoint l'île de Malte le jeudi 26 avril au soir. Il reviendra en Afrique du Nord en septembre prochain pour aller à la découverte du Maroc et de l’Algérie.