Cat Island, l'authenticité à l'état pur
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Personne ne connaît vraiment l’origine du nom de Cat Island, mais la légende raconte qu’elle doit son nom au pirate Arthur Catt, qui avait fait de l’île son escale préférée. Autrefois baptisée Watlings Island, l’île est la moins peuplée de l’archipel et compte près de 3000 habitants.
Plongée dans les traditions
« Cat Island, qui abritait autrefois des plantations de coton, est restée en l’état, avec ses kilomètres de plages sauvages de sable blanc ou rose, ses baies magnifiques et sa végétation courte et dense », explique Karine Mallet Gautier, directrice de l’Office du Tourisme des Bahamas en France. « Les descendants des planteurs de coton ont conservé les traditions d’antan. Quand quelqu’un décède, les habitants de l’île laissent l’esprit du défunt dans la maison et en construisent une autre à côté. Cela explique la présence de nombreuses petites maisons en ruines sur l’île. On y pratique toujours également la médecine par les plantes, une pratique traditionnelle héritée des esclaves africains, dont les connaissances se transmettent de génération en génération ».
Point culminant des Bahamas
Pour avoir un panorama unique à 360° sur l’île, rien de tel que de gravir le Mont Alvernia. Avec un sommet culminant à 63 mètres d’altitude, c’est le point le plus haut des Bahamas. « On peut y visiter l’Ermitage du Père Jérôme, qui l’a construit et y a fini ses jours, avant de traverser l’Île en empruntant Main Road, l’unique route allant d’Est en Ouest », poursuit-elle. L’occasion d’admirer les ruines des maisons des planteurs de coton, ou encore d’observer les habitants en train de tisser chapeaux et paniers en osier, l’une des principales activités locales avec la pêche et la plongée.
Enfin, si vous allez à Cat Island en juin, ne manquez pas le fameux Rake N’Scrape Festival. « Cette musique était pratiquée autrefois par les esclaves, qui utilisaient leurs outils, notamment les scies, les tournevis et les boîtes à clous en guise d’instruments. Les tambours ont été introduits plus tard, tout comme l’accordéon, sous l’influence française. Les grandes familles bahaméennes dansaient le quadrille au son du Rake N’Scrape, qui est toujours d’actualité », précise-t-elle.