Houat, une île pour les amoureux de la nature
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« De la mer, nous vivons », telle est la devise de Houat, petite île de pêcheurs d'à peine cinq kilomètres de long. Si aujourd’hui la pêche est en déclin, la mer a fait vivre la population de l'île pendant des décennies. Aujourd'hui encore, certains marins locaux continuent de vendre dorades, bars, araignées et homards à la criée de Quiberon. « La pêche est le lien le plus fort entre Houat et la mer, alors que la majeure partie des pêcheurs est partie en retraite et qu’il y a beaucoup moins de bateaux qu’avant, nous confie Marie-Renée Eymard, première adjointe au maire de l’île. Malheureusement, il y a maintenant plus de personnes âgées que de jeunes à Houat et la population (293 habitants au recensement de 2007) diminue régulièrement. » Pourtant, les casiers entassés sur les quais du port de Saint-Gildas et les bateaux de pêche aux couleurs éclatantes font toujours partie du paysage, au pied des hautes falaises granitiques. Pour s’imprégner de l’atmosphère de l’île, rien de tel que d’assister à un retour de pêche.
Les liaisons maritimes au départ de Quiberon permettent de rejoindre efficacement Houat en vedette mais l'arrivée sur l'île en voilier permet de découvrir les petites criques désertes nichées au creux des falaises de la côte Sud-Ouest. « Il est possible de s’amarrer sur la trentaine de corps-morts et autres mouillages individuels du port, où il y a un service de toilettes, de douches et d’eau potable, indique Marie-Renée Eymard. Les mouillages sauvages sont tolérés à la Grande Plage mais interdits sur les plages de Treac’h er Goured et Treac’h er Salus. Des bouées jaunes y sont installées à partir de mai. »
Une île où la nature est reine
Partout ailleurs règne la nature, restée intacte. Bordée sur 15 kilomètres de chemins côtiers ensablés, Houat est un véritable havre de paix où il fait bon se promener, à pied ou à vélo. Mais attention, seule la route centrale est accessible aux vélos. « La côte Nord et la côte Sud sont trop dangereuses pour les vélos, mais on peut faire le tour de l’île à pied », ajoute Marie-Renée Eymard.
Il serait également dommage de faire escale sur l’île de Houat sans visiter le musée de l’Eclosarium, espace de découverte du monde marin, ouvert d’avril à septembre. « La visite du musée permet de découvrir en photos la vie de l’île et explique l’importance du monde microscopique marin pour la vie de notre planète », précise Marie-Renée Eymard. La dernière partie du musée est consacrée au phytoplancton et à l’écosystème de Houat. On y explique que l’Eclosarium est aussi un centre de recherche. Il y a également une exposition permanente sur le homard.
Pour des navigations en toute sérénité au large de Houat et dans le golfe du Morbihan, les Guides Escales du Bloc Marine seront votre meilleur compagnon de route. Au programme : informations détaillées sur les ports, plans précis, photos, guide des meilleurs mouillages et bonnes idées d'escales à terre.