Plages : une météo plus agréable au nord qu'au sud
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Des centres d'action inversés
Une telle offensive orageuse telle que celle survenue au sud ce lundi est totalement atypique à cette époque de l'année : au cœur de l'été, le sud Gascogne et la Méditerranée sont majoritairement sous un ciel d'azur et un chaud soleil. Certes, après l'orage, le beau temps revient vite et cela ne gâchera pas toutes vos vacances, mais cette situation n'est pas normale. Dans le même temps, depuis le début de l'été, les côtes de la Manche et de la mer du Nord, ainsi que la Bretagne, bénéficient majoritairement du beau temps avec des températures agréables. Certes, les brises marines ne sont pas toujours très chaudes, mais au bilan, le début d'été est exceptionnellement sec sur nos plages septentrionales. En conclusion, on peut dire que le temps est inversé !
Des variations cycliques
Fort de ce constat, on pourrait se dire que le climat est détraqué. Mais non, nous assistons seulement à une anomalie qui s'est déjà produite de temps en temps (1976, 1983, 2006). Même l'année 2003, de la grande canicule sur la France, avait vu passer de très gros orages à la mi-juillet sur la côte aquitaine. Ce qui est tout de même remarquable cette année, c'est la persistance de cette anomalie depuis ce printemps, avec des anticyclones majoritairement campés sur les pays nordiques (Scandinavie, Grande-Bretagne), qui connaissent un été magnifique, tandis que les dépressions circulent très au sud, affectant le pourtour méditerranéen (péninsule ibérique, sud de la France, Maghreb). Cela n’empêche pas les fortes chaleurs, mais entrecoupées de ces gros orages qui se produisent généralement en fin d'été et en début d'automne.
A ce jour, il y a peu d'explication tangible à ces variations cycliques. Certaines études climatiques évoquent un effet secondaire du ralentissement du Gulf Stream, ce courant chaud qui arrive de l'océan Atlantique et qui engendre la formation des dépressions nordiques : en devenant plus faible, il aurait tendance à maintenir des anticyclones à la place des dépressions. Au final, il pourrait s'agir aussi d'un effet du réchauffement climatique global, mais à ce sujet, nous manquons cruellement de recul pour établir un lien direct de cause à effet.