Chaleur : gros risque d'hydrocution cette semaine

Entre ce mardi et ce jeudi, l’énorme différence entre les températures de l’air et de l’eau nécessite la plus grande vigilance sur les plages françaises.
L’hydrocution est un choc thermique entre la température corporelle et celle de l’eau. Ce mardi, les très fortes chaleurs s’accentuent sur l’ensemble du pays. Sur les côtes de la Manche, la température de l’eau de baignade est tout à fait dans les moyennes de saison : 19°C maximum. La température de l’air, quant à elle, se situera parfois plus de 15°C au-dessus des moyennes de saison : jusqu’à 36°C localement ce mardi après-midi ! En Atlantique, l'écart terre-mer peut atteindre 18°C, avec 21°C dans l'eau du Pays-Basque et jusqu'à 40°C sur le sable. Tout baigneur qui envisage un plongeon dans ces villes côtières touristiques devra être particulièrement prudent. Les précautions à prendre sont simples : se mouiller la nuque, le visage, le dos et les bras et rentrer très progressivement dans l’eau.
Un risque de décès en quelques minutes
Le corps se refroidit 25 fois plus vite dans l'eau que dans l’air, du seul fait de la meilleure conduction dans l’eau par rapport à l’air. Le danger est immense après une exposition prolongée au soleil. Le choc thermique peut provoquer un simple malaise, une vraie inconscience ou un arrêt cardio-respiratoire, suivie d'une mort par noyade en 4 à 5 minutes, appelée «noyade syncopale» ou «fausse noyade» (par opposition à la «vraie noyade» par asphyxie).
Les premiers signes, souvent négligés, doivent alerter le baigneur et l’inciter à sortir de l’eau immédiatement : maux de tête, démangeaisons et urticaire, frissons et tremblements, troubles visuels et auditifs, sensation brutale de fatigue. Il ne faut pas prendre ces symptômes à la légère et alerter les sauveteurs de plage ou, à défaut, composer le numéro 196 pour joindre les secours en mer.