Les 6 épaves françaises incontournables
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Normandie : l’USS Susan B Anthony
En atteignant le fond sablonneux, les plongeurs découvrent le navire couché sur son flanc bâbord. L’avant du bateau est la partie la plus intéressante, parfaitement bien conservée et jonchée de munitions, trace du départ précipité des hommes. On aperçoit également un canon de défense et deux mâts de charge à l’avant de la passerelle. Côté faune, vous dénicherez très certainement un homard caché dans un creux ou un tunnel de tôle. L’arrière du navire est très endommagé, les restes de l’épave y sont difficilement identifiables.
Bretagne sud : l’U171
C’est l’un des rares sous-marins gisant à une profondeur accessible aux plongeurs non tekkies, sur un fond de sable et de roche. L’avant est une ruine au milieu de laquelle on peut distinguer des tubes de lance-torpilles ou une ancre. Le reste de l’épave est mieux conservé : la coque extérieure a disparu mais la protection interne est toujours en place. Déclaré cimetière militaire, il est impossible d’entrer à l’intérieur du « loup gris », mais de l’extérieur on peut apercevoir de la tuyauterie et quelques instruments. Les deux périscopes peuvent être observés, l’un d’entre eux possède encore sa lentille bien qu’elle soit endommagée. Côté faune et flore de timides algues rose apparaissent à certains endroits, de petits banc de tacauds passent le long du sous-marin et la tôle sert de refuge aux homards, congres et langoustes.
Occitanie : l’Alice-Robert
Avant même d’atteindre l’épave, les plongeurs sont accueillis par le mât du bateau, toujours debout et culminant à 25 mètres de profondeur. Sur le pont se dressent encore canons et mitrailleuses, aujourd’hui recouverts – comme une grande partie du bateau – par des anémones bijoux. Les plongeurs les plus confirmés peuvent pénétrer dans l’épave, quand la visibilité le permet. La faune est très dense : sars tambours, congres, anthias, maquereaux et sardines, entre autres, accompagnent les plongeurs dans leur exploration.
Marseille : le Chaouen
Dès 4 mètres on aperçoit les premiers signes de la présence de l’épave avec les deux très belles ancres, puis la proue apparaît deux mètres en dessous. Un énorme trou dans la coque du bateau, couché sur le côté, donne un bel aperçu des immenses cales complètement vides. De nombreuses ouvertures laissent aux plongeurs le loisir d’explorer les entrailles du monstre de fer avec la salle des machines et les cales. Sur le pont, la cheminée et le double mât sont en très bon état. A l’arrière, une énorme hélice est accessible. La flore est encore timide, l’épave étant relativement récente. Des bancs de sardines et de castagnoles peuplent les différents niveaux du navire.
Var : le Donator (Prosper Schiaffino)
Le Donator est parfaitement conservé. A l’arrière du bateau l’immense hélice est toujours en place. En remontant sur le pont, qui n’existe plus, les plongeurs peuvent avoir un aperçu sur l’intérieur. Il est préférable d’éviter d’y entrer, car l’exploration des entrailles est dangereuse. La cale ouverte à l’arrière est plus facile d’accès. La faune et la flore du Donator sont exceptionnelles. Alcyons, éponges et gigantesques gorgones rouges et jaunes ont envahi les coursives et les superstructures. Rougets, anthias, mérous, congres, rascasses, chapons… cette épave est un paradis pour la faune méditerranéenne.
Corse : le B17
Reposant parfaitement à plat sur le sable à 25 mètres de profondeur, cette épave est en assez bon état. Les ailes et les 4 moteurs sont toujours en place mais une seule hélice est encore en un seul morceau. Le nez et la queue de l’appareil ont disparu mais les sièges sont toujours fixés à la carlingue. On y croise murènes, apogons, labres et rascasses.