Reggae, plongée et sable blanc à la Jamaïque
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Évoquer la Jamaïque, pour qui navigue, c'est aussitôt penser à Kingston, septième port du monde, au nom inscrit en grandes lettres à l'arrière des cargos croisés au large, à Gibraltar ou dans la Manche. La capitale jamaïcaine mérite mieux que sa mauvaise réputation. Elle est rude, parfois violente, les tensions y sont nombreuses mais c'est le cœur du pays, qui concentre l'activité commerciale et culturelle.
Le reggae est partout
C’est dans les quartiers pauvres de Kingston qu’est né le reggae. Les tubes de Bob Marley sont diffusés dans presque tous les lieux touristiques, aux bars des plages, dans le magnifique hôtel Strawberry Hill qui appartient à son producteur ou dans sa maison natale de Nine Mile transformée en musée, le site le plus visité de Kingston. Vous y verrez la chambre du chanteur, l'arbre sous lequel Bob jouait de la guitare en fumant de la ganja…
Si le reggae reste indétrônable (chaque été, le festival Reggae Sumfest de Montego Bay bat des records d’affluence), aujourd’hui on écoute du dancehall, une sorte de reggae électro, et on danse le daggering en se régalant de spécialités culinaires comme le "jerk", poulet mariné aux épices, le curry de chèvre ou le homard grillé…
Port-Royal, capitale de la flibuste
Filons vers Port-Royal, au bout d'une longue langue de terre au sud de Kingston. Paisible bourgade vivant surtout du tourisme et de la pêche, seules quelques fortifications rappellent la splendeur passée de cette ville dont pirates, flibustiers et autres « frères de la côte » avaient fait leur base. Grâce aux prises rapportées et échangées sur place, Port-Royal devint alors une des villes les plus riches du Nouveau Monde. L'or et le rhum coulaient à flots dans les tavernes, tripots et bordels de la ville, où régnait le célèbre pirate Henry Morgan.
En 1692, la ville fut totalement submergée par la mer, suite à un tremblement de terre qui entraîna un éboulement sous-marin. Les ruines de l'ancienne Port-Royal, recouvertes par les coraux, forment depuis ce temps un récif peuplé de nombreuses espèces tropicales, qui fait la joie des plongeurs !
Montego Bay et Negril
Au nord-ouest de l'île, Montego Bay (ici on dit MoBay) est un port florissant où règne l'aimable désordre coloré de la vie jamaïcaine : voitures klaxonnantes, demeures géorgiennes, plages de sable blanc… Mais la baie offre aussi des parcours de golf, une grande variété d'arts et d'artisanats, et un large panel d'activités nautiques.
Negril, à 84 km à l'ouest de Montego Bay, est la station qui monte, jusqu'à s'imposer maintenant comme la première localité de "fun in the sun" du pays, mais la petite ville portuaire reste curieusement paisible. Les sculpteurs exposent leurs œuvres sur la plage, les vendeurs de jerk et de nourritures diverses dressent leurs étals le long des rues. Vous trouverez également la plage, longue de 7 km, absolument remarquable. Negril abrite également la première zone naturelle protégée de Jamaïque.
Magie de Long Bay
Au nord-est du pays, Long Bay niche au cœur d'une baie en forme de croissant, longue de 1,6 km. Le sable y est rose, la mer couleur turquoise sombre. Les longues vagues en font un excellent, mais parfois dangereux, spot de surf. Après avoir navigué à travers les marchés d'artisanat et boutiques à Ocho Rios, vous pourrez visiter les vastes ateliers de Wassi, où les artisans locaux créent des poteries uniques et caractéristiques.
Nombre de bateaux de croisières desservent le port. Ne manquez pas les Dunn River Falls qui offrent un magnifique spectacle avec des chutes de 180 mètres de hauteur qui se jettent dans la mer.
Enfin, rappelons que les températures en Jamaïque en décembre oscillent entre 22 à 32 °C...
Avant de partir, pensez à consulter les prévisions sur La Chaîne Météo Voyage.