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Toujours en attente de Nathalie Criou (Richmond Yacht Club Foundation) qui devrait faire son entrée après la remise des prix ce soir au Port du Légué, les skippers peaufinent leur préparation pour la deuxième étape qui s’élancera dimanche à 14 h 00. Siestes, kiné, bricole, détente, chacun panache les activités à sa façon pour être à 100% à l’attaque d’un golfe de Gascogne annoncé plutôt clément.
Le corps et les mains crispés par une étape longue et stressante, les marins font massivement appel aux trois kinésithérapeutes de l’organisation. Parti avec une hernie cervicale, Damien Cloarec (Saferail) adapte sa façon de naviguer et fait de la prévention pour les étapes à venir. Parfois, c’est lors de l’escale que les problèmes physiques occultés en mer font leur apparition. Eric Péron (Finistère Mer Vent) explique : « Sur une étape, le corps est en tension pendant 3 à 4 jours, en mode tonus. C’est souvent à terre, quand tu t’allonges de longues heures que tu constates que ça coince. Je n’ai pas de protocole spécial de récupération, mais je m’écoute beaucoup et suis vigilant. Il faut se coucher tôt, ne pas se polluer, ne pas courir partout. Sur le plan digestif, il faut éviter la charcuterie et les bières. Au niveau kiné, je fais une séance par jour. C’est bon pour le corps et pour la tête ! » Certains, comme le bizuth Thomas Cardrin, ont plus de mal à se détacher de la course : « J’ai du mal à me reposer en ne faisant rien. C’est pour ça que je suis sur mon bateau. Je fais des siestes, je fais des séances d’étirement avec les kinés, j’y vais au feeling, la forme reviendra gentiment toute seule ».
D’ici-là, l’ensemble de la flotte des Figaro 2 aura eu, elle aussi, besoin de bien des attentions. La casse et les soucis techniques ne sont en effet pas l’apanage des skippers ayant abandonné sur cette première étape. Les conditions rugueuses en Manche n’ont épargné personne et les job-lists à l’adresse des préparateurs étaient parfois bien nourries à l’arrivée de Saint Quay Portrieux.