
Et ça continue encore en record, c'est que le début, pas tant que ça mais d'accord !
Toujours propulsé par la dépression qui les accompagne, les 6 bateaux de tête continuent d'affoler les compteurs. Et c'est au tour de Sébastien Simon d'établir un nouveau record* et de s'offrir le luxe de passer la barre des 600 milles parcourus en 24h, en monocoque et en solitaire : 602,56 milles (soit 1116 kilomètres) entre hier à 10h30 et aujourd’hui à la même heure (française) à une vitesse moyenne de 25,11 noeuds. Le skipper de Groupe Dubreuil améliore ainsi de 22,7 milles le records de Yoann Richomme (579,86 milles établi entre le 24 et le 25 novembre derniers) lors de la même épreuve. Sorti du Pot-au-Noir depuis une semaine, l’IMOCA Groupe Dubreuil a accroché la fameuse dépression qui propulse la tête de la flotte à grande vitesse vers l’océan Indien.
*Sous réserve d'homologation officielle du WSSRC
Joint ce matin vers 9h00, Sébastien raconte :
«« Hello la team, 602 milles en 24h ! Moi qui ne cours pas après les records et bien celui-là il est pour nous », se réjouit Sébastien Simon dans une note vocale envoyée à son équipe ce matin. La nuit a été éprouvante, je suis tombé de sommeil et j’ai dû oublier de mettre mon réveil ce matin, ou alors je l’ai éteint sans m’en rendre compte. C’est pour ça que je n’ai pas donné de nouvelles plus tôt, mais le bateau va super bien. Par chance, la mer n’est pas trop haute - 1 mètre - et le vent est relativement raisonnable, entre 24 et 26 noeuds avec quelques risées à 27. Je suis FRO J3 (voiles d’avant), avec deux ris dans la grand-voile, une configuration relativement safe pour le bateau. Le vent va adonner un peu ce qui va me permettre d’abattre un grand coup pour faire un check up sur le pont.
C’est incroyable comme distance, jamais je ne me serais imaginé faire ça ! Et à mon avis ce n’est pas fini parce que le scénario s’arrange pour nous. J’ai réussi à me maintenir dans le groupe de devant donc j’accompagne la dépression jusqu’au cap de Bonne Espérance, au lieu de la quitter ce soir. Et ça c’est une sacrée bonne nouvelle ! Je pense que je vais continuer à avancer à cette vitesse-là pendant encore pas loin d’une journée, donc il y a des chances que le record soit battu. »
Retrouvez chaque jour notre analyse météo de la course avec METEO CONSULT Marine dans notre dossier spécial Vendée Globe.