
Au 73e jour de course, Denis Van Weynbergh a franchi le Cap Horn, troisième et dernier cap du Vendée Globe. Il dit au revoir à l’océan Pacifique et les mers du Sud et entame désormais sa remontée de l’Atlantique. Un océan pas si pacifique C’est le 31 décembre à 17h35 TU que le marin belge entre dans l’océan Pacifique. Rapidement contraint par les conditions météorologiques, Denis entame un long bord dans l’Est pour tenter de rejoindre ses prédécesseurs. Il explique : “Mon vent est Sud-Est alors qu’il devrait être Sud-Ouest. J’ai donc dû corriger mon routage en allant vers l’Est pour ensuite récupérer le Sud.” Après une accalmie dans le centre de l’anticyclone le 7 janvier, Denis fait face à des soucis techniques… Le 11 janvier, il annonce la perte de la tête de sa girouette de spare. Cet instrument indispensable à bord d’un IMOCA lui permet de mesurer la force et la direction du vent. A l’issue de 10 heures de réflexion et de tests, il réussit à fabriquer un indicateur de vent : “J’ai réinstallé une girouette à l’arrière du bateau. J’ai dû bricoler pour fabriquer un aérien car je n’avais plus rien pour indiquer le vent. Croisons les doigts pour que l’installation fonctionne” expliquait-il le lendemain.. Loin de toute terre Le 14 janvier, à force de tricoter le long de la zone des glaces, le marin belge franchit encore une nouvelle étape sur son Vendée Globe : le Point Nemo. Ces coordonnées GPS indiquent le point le plus éloigné de toute terre habitée, il est dès lors plus proche de la station spatiale internationale que de la première habitation. Empannages à répétition Le Cap Horn se faisait attendre ! Il aura fallu de nombreuses manœuvres sur l’IMOCA D’Ieteren Group pour que Denis se rapproche enfin du dernier cap de ce tour du monde. Dans un vent soutenu (entre 25 et 35 nœuds), il poursuit sa progression en direction de la porte de sortie des mers du Sud… tout en surveillant la météo qui s’annonce musclée. Un Cap Horn sportif…et libérateur ! C’est le 23 janvier 2025 à 6h35 que Denis franchit le dernier cap du Vendée Globe : le Cap Horn. Un moment émouvant pour le marin qui, outre ce passage initiatique des hommes de mer, marque le retour vers la maison. Désormais, place à la remontée de l’Atlantique pour enfin retourner au port des Sables d’Olonne. “J’ai passé le Cap Horn cette nuit. Je ne l’ai vu que sur la cartographie car il faisait noir. Je rentre officiellement dans l’Atlantique. Pour le moment ce n’est pas la fête. Le bateau tape beaucoup car j’ai environ 22 nœuds et les vagues de face. Je dois encore manoeuvrer pour envoyer plus de toile et je profiterai ensuite.” Retrouvez chaque jour notre analyse météo de la course avec METEO CONSULT Marine dans notre dossier spécial Vendée Globe.