Le 20 février 2025, un dauphin a été découvert sans vie sur une plage à proximité de Perpignan. Alertées par des promeneurs, les autorités locales ont rapidement dépêché des experts marins pour examiner le cétacé et déterminer les causes de sa mort. Les premières analyses suggèrent que le dauphin pourrait avoir été victime d'une collision avec un navire ou d'une maladie infectieuse. Les autorités soulignent l'importance de signaler toute découverte similaire afin de permettre une intervention rapide et de contribuer à la protection de la faune marine.
Un phénomène en hausse sur les côtes françaisesCe triste événement s'inscrit dans un contexte plus large d'augmentation des échouages de dauphins sur les côtes françaises. Selon le Réseau National d'Échouages (RNE), près de 31 800 mammifères marins ont été recensés échoués sur les côtes métropolitaines depuis 1990, avec une prédominance du dauphin commun représentant 39 % des cas. Entre 1990-1994 et 2017-2021, le nombre annuel d'échouages a été multiplié par 4,4, passant de 490 à 2 146 individus par an.Plus récemment, durant la période du 22 janvier au 20 février 2024, 189 petits cétacés ont été retrouvés échoués sur l’ensemble du littoral Atlantique et de la Manche Ouest, dont 173 étaient morts. Parmi eux, le dauphin commun était l'espèce la plus représentée, d’après le CNRS. Captures accidentelles, collisions et réchauffement climatique en causeCes chiffres alarmants mettent en évidence la nécessité de renforcer les mesures de protection des mammifères marins et de sensibiliser le public aux menaces auxquelles ils sont confrontés. Parmi les principales causes identifiées :• Les captures accidentelles dans les engins de pêche, un problème récurrent dénoncé par les associations environnementales.• Les collisions avec les navires, particulièrement fréquentes sur les routes maritimes fréquentées.• Les conséquences du changement climatique, qui modifient les écosystèmes marins et influencent les comportements des cétacés.Face à ces enjeux, la mise en place de zones maritimes protégées, ainsi que le développement de technologies visant à limiter les captures accidentelles, sont des pistes étudiées pour tenter d’inverser cette tendance préoccupante.